Être Nuisible ou s'enfuir.

Chapitre 32 : Transformation

*Précédemment*:

J'ouvre la bouche m'apprêtant à répondre mais m'évanouie dans les bras de mon ami complètement à bout de force...

*Suite*:

PDV Nicolas :

Je rattrape Maëlyss de justesse quelque peu confus, je ferme doucement la porte, la métisse toujours dans mes bras puis m'empresse d'allumer la lumière, je l'observe de la tête au pied ; son corps est recouvert d'égratignures plus grosses les unes des autres et le sang ne cesse de couler de ses plaies. Je pose ma main sur mon front je sais très bien ce qui est entrain de lui arriver, elle devient une Nuisible, et pour dire vrai j'appréhendais ce moment, tout simplement parce que je savais d'avance qu'elle allait devenir une Nuisible très puissante, les symptômes qu'elle a eu, ses changements d'humeurs plus que flagrants, je dirige mon regard sur son ventre et enfin tout le sang qu'elle perd en ce moment-même, un humain aurait déjà succombé aux blessures. Le souci est que plus la personne est puissante plus la transformation est longue, douloureuse et fort désagréable. Je sais que Maëlyss va souffrir mais je ne pourrai pas faire grand chose pour l'aider ou atténuer la douleur, juste attendre que tout cela se passe, et être impuissant une fois de plus...Je positionne mes mains sous ses jambes puis la porte, je dévale les escaliers tout en essayant de pas aller trop vite pour ne pas la blesser encore plus qu'elle ne l'est déjà. Je rentre dans la salle interdit où toutes mes affaires de médecines sont disposées, je l'allonge sur un des lits d'hôpital et prépare une perfusions remplit de sang. Je cours de gauche à droite, me dépêchant de tout préparer, je fais tout cela dans la précipitation, je sais pertinemment que le temps est compté, le pire de la transformation arrivera seulement quand elle sera de nouveau éveillée et tout doit être prêt avant,  parce qu'une transformation d'une Nuisible aussi puissante peut être fatale...Je la regarde quelques instant, Maëlyss a l'air complètement sereine, sa respiration est a un rythme relativement stable ainsi que son cœur, on pourrait croire que tout est normal qu'elle s'est juste évanouie dû à la fatigué accumulée.

J'ai mon regard rivé dans le vide et souffle une énième fois, agacé, Margaux ne cesse de me poser des questions sur l'état de santé de la métisse et ça commence à vraiment m'agacer, tellement que je ne prends même plus la peine d'y répondre ! Elles viennent tout juste de descendre, ayant entendu du bruit en bas et on eu la bonne idée de rejoindre leur grand frère, dire que je suis heureux qu'elles soient avec moi serait mentir...Je ne déteste pas mes sœurs loin de là c'est juste que j'ai du mal à les supporter surtout dans ce genre de situation, elles posent sans arrêt des questions, trépignent et passent leur temps à pleurer, empirant encore plus la situation et monter mon stresse ! Et je déteste cela, ne pas pouvoir réguler mon angoisse comme je le souhaite, je hais ne pas avoir le contrôle sur moi-même !

Maëlyss finit par se réveiller quelques minutes plus tard, un sourire fatigué sur les lèvres, que je ne lui rends pas, sourire n'est pas trop mon truc, même si je me suis nettement améliorer là dessus...En tous cas je ne sais pas comment elle fait pour pouvoir garder son éternel rictus même dans les pires moments...Elle passe légèrement ses mains sur ses innombrables blessures tout en ouvrant sa bouche choquée et grimaçant légèrement, c'est vrai que c'es assez intriguant. Les trois filles parlent et rigolent ensemble, mon amie a l'air complètement détendue et l'atmosphère est beaucoup moins lourde qu'avant. Je fronce mes sourcils dans l'incompréhension lorsque mes deux petites sœurs passent un gant de toilette sur les égratignures de la blessée, enlevant le sang séché de sa peau. A quoi ça sert de faire cela alors que sa transformation n'est pas finie et qu'elle va perdre de nouveau beaucoup de sang ? Mais je garde ma réflexion pour moi et me contente de rester silencieux et en retrait comme à mon habitude...