Être Nuisible ou s'enfuir.

Chapitre 34 : Révélation

*Précédemment*:

Le Garde Royal fait encore plus pression sur ma tempe, faisant trembloter mes paupières,une sourde détonation retentit...

*Suite*:

Ce même est affreux cauchemar continue encore et encore à ma pourrir la vie ! À chaque fois c'est la même chose il se finit par cette sourde détonation, je ne sais jamais si je finis pas mourir ou non au final, j'apporte ma main sur mon visage ,c'est tellement frustrant...Encore une fois, comme chaque matin depuis deux jours je me lève  en sursaut, le cœur battant à la chamade, j'ai cette mauvaise manie de regarder partout autour de moi, me demandant si c'est un rêve ou la réalité, je souffle doucement puis me décide à me lever. Je me dirige vers la salle bain le pas lourd et passe de l'eau bien fraîche sur mon visage fatigué puis m'habille simplement.

Je dévale les escaliers puis prend mon sac, je me bloque instantanément lorsque je vois ma petite sœur me fixer de ses grands yeux marrons, l'atmosphère devient directement plus lourde, beaucoup plus froide. Je reste là comme une conne ne sachant pas quoi faire, elle fait absolument tout pour me fuir, allant jusqu'à dormir chez ses amies le soir, ma petite Clara me manque c'est sure mais je ne peux la blâmer de m'en vouloir autant, ce que je lui ai fait est impardonnable, je le sais...

Mes parents ont essayé à plusieurs reprises de nous demander ce qu'il clochait entre nous, j'ai toujours répondu que ce n'était rien de bien grave, juste une dispute puérile au sujet de ma surprotection, si seulement ils savaient que c'était beaucoup plus que ça...Ma petite princesse me laisse un dernier regard des plus froids, je baisse les yeux au sol complètement désarmée, je sens mon cœur se contracter dans ma poitrine. Dieu sait à quel point j'en ai eu des regards noirs tout au long de ma courte petite vie, des amis qui m'ont bêtement tourné le dos à cause d'une dispute, le nombre d'ennemis que je me suis faits, parce que oui c'est la vie on ne peut malheureusement pas plaire à tout le monde, c'est aussi en partie grâce aux détracteurs qu'on change et évolue, on apprend de nos erreurs.

Mais là c'est différent ce n'est pas un camarade de classe, et encore moins un ami sans importance qui me tourne le dos, non cette fois c'est ma petite sœur, ma petite princesse, je pourrai faire n'importe quoi pour elle, pour la protéger. Clara est surement la personne que j'aime le plus, savoir que, elle, me déteste au plus profond de son petit être, moi sa grande sœur qui est censée être un modèle pour elle, sa protectrice, celle sur qui elle s'appuie en cas de détresse m'est tout simplement insupportable...

Une larme menace de couler mais je clos fermement mes paupières prise d'une colère soudaine. Non je n'ai pas le droit de pleurer devant ma petite brune, alors qu'elle a dû le faire durant plusieurs nuits seule dans son lit vide et froid, pleurer la mort de sa meilleure amie qu'elle aime tant sans savoir qu'en réalité elle était bel et bien vivante, mais je n'ai pas eu l'audace ni le courage de tout lui révéler ( en sachant que le Royaume ne pouvait pas lire dans ses pensées ). Je mets ma veste et pars au plus vite de cette pièce devenue beaucoup trop étouffante...

Je marche précipitamment vers la voiture de mon ami Nicolas, je claque violemment la porte en entrant le faisant sursauter. Je mets mon visage dans mes mains complètement désemparée puis me mets à crier comme une folle, faisant sortir toute la rage que j'avais laissé emprisonné durant tant de semaine, cette rage si profonde, si brute tournée vers une seule et unique personne, vers moi...

" Maëlyss...débuta Nicolas.

Je le laisse pas le temps de finir sa phrase que je me jette dans ses bras, entourant les miens tout autour de son torse musclé. Le prince se crispe dû à ma réaction, je sais très bien qu'il n'aime pas spécialement lorsque qu'on le touche mais j'en ai besoin, j'ai besoin de sentir la chaleur du corps d'un ami contre moi, puis je me mets à pleurer trempant complètement son haut, m'en fichant de paraître aussi ridicule devant lui, je sais pertinemment que le beau prince ne me regardera jamais avec pitié. Je reste un long moment contre Nicolas soufflant d'aise, je me sens tellement bien.