14. Les enfants ne devraient pas sortir dehors la nuit venue

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-Tu crois que je t'ai pas vu me mater le cul dans le couloir ce matin, espèce de pédale ? Dit-il en m'attrapant par le col et en me collant au mur des toilettes

-De-de quoi tu parles Xiumin, je suis pas ga-gay et j'en ai rien a faire de ton cul... Tu m'étrangles, laisse moi partir s'il-s'il te plait, je gémis en suffoquant

-Oh je te fais mal ? Supplie-moi pour voir ?

-Xiumin... Tu m'étrangles, j'a-j'arrive plus a respirer, argg-

-Oh, c'est trop mignon, tu serais presque excitant ! Woozi, Mingyu, vous en pensez quoi ? On le laisse partir ou on lui fait découvrir le bonheur de faire de la plongée sous-marine ?

-La deuxième solution évidemment, ricanna cette raclure de Woozi.

J'eus à peine le temps de reprendre mon souffle que je me sentis plonger dans l'eau aussi crade que glacée des toilettes du collège.

Je me réveille en sursaut, haletant et regardant autour de moi, comme pour vérifier que je ne suis pas retourné quatre ans auparavant dans ces horribles toilettes. Mes draps sont trempés par ma sueur et j'ai l'impression que mon corps bouillonnait. 

Je faks l'effort de sortir, renonçant à me rendormir tout de suite, peut-être par peur de continuer mon cauchemar, et marche jusqu'à la salle de bain à la recherche de la trousse de secours. Une fois celle-ci trouvée, je pris ma température. 39,7. Celà ne m'inquiétait pas, mon père avait toujours dit que je montais à quarante pour un rien, et qu'un bol d'air frais et une infusion suffisait à me remettre sur mes pattes. J'enfile un sweat chaud et un pantalon par dessus pon pyjama et sors prendre l'air. Je n'ai pas pris la peine de mettre des chaussures, jugeant mes pantoufles bien plus confortables, et puis après tout, qui sortait dehors, un soir de semaine à quatre heures et demi du matin ? A part moi, surement personne.

Après avoir marché quelques mètres, je constatais avec stupéfaction que j'avais eu tort, et que les rues n'étaient pas le moins du monde vides. Je jugeais préférable de ne pas m'aventurer trop loin de chez moi pour ne pas risquer de me perdre a nouveau, et fis demi-tour lorsque je sentis une main s'abattre sur mon épaule. Je me retournais, écoeuré. Je déteste être touché, et encore plus par des inconnus.

-Salut mon mignon ! Tu es seul ? Tu recherches de la compagnie ? Me dit une jeune femme avec une voix mielleuse. Elle était beaucoup trop maquillée et pas assez vêtue pour une nuit de fin d'hiver. Elle portait uniquement une veste en fourrure épaisse ouverte sur des dessous sexys. Ses jambes étaient recouvertes par des bas en résilles portés en porte-jarretelles.

Elle se rapprocha de moi, et alors que je me reculais, passa une main dans mes cheveux.

-J'aime bien ces mèches rouges, me susurra t-elle, c'est tres sexy... tres excitant. Ça me donne envie de te bouffer mon petit sucre.

Eww mais sur quel genre de phénomène j'étais tombé encore ?

-Vous-vous êtes une prostituée ? Lachais-je, écoeuré

-Han, trop mignon, il bégaie, miaula t-elle. Je serais tout ce que tu veux que je sois pour toi mon chaton.

Elle se rapprochait dangereusement de mon visage et je pouvais sentir son souffle chaud et sucré contre ma peau. Elle me dégoûtait. Je ne savais pas quoi faire, je n'allais pas la frapper tout de même ? Non mais Yoongi, de toute facon, meme si tu essayais de la frapper, dans le premier cas elle penserait que c'est une caresse et te sautera dessus encore plus vite, et dans le second cas elle esquivera ton coup et n'aura aucun mal à te mettre a terre, me rappelais-je.

Ma vie dans un cartonWhere stories live. Discover now