26.2 Soirée parallèle

623 74 17
                                    


P.O.V Namjoon

Ça fait maintenant quinze minutes que j'attends Jaebum. Il doit encore traîner je ne sais pas où avec Jackson et Bambam. Ils sont incroyables, sept ans d'amitié et toujours pas une once de ponctualité. En plus c'est eux qui ont fixé le rendez-vous. Arg je vais les tuer... Je déteste attendre. Si c'est pour participer à l'un de leurs nombreux plans foireux en plus.. C'est vrai, les miens sont souvent un peu limites mais on finit toujours par s'en sortir alors que je me rappelle de plusieurs sorties de l'an passé qui avaient très très mal tournées.. Brrrr, rien que d'y penser je sentais mes poils se hérisser.

-Salut Namjoon !
Je me retourne et me retrouve face à face avec les trois idiots, tout sourires.

-Vous êtes hyper à la bourre les mecs. Vous avez intérêt à avoir une bonne excuse si vous voulez pas que je vous éclate...

-T'es tout seul ? Tu devais pas attendre avec Jungkook ? Me questionne Jaebum

-Non, il m'a dit qu'il travaillait tard ce soir.

-Et t'as pas ramené ta proie ? Ricane Bambam

-Pardon ? Ma proie ? Je m'offusque.

-Roh ça va, je rigole ! Répond ce dernier. Vous êtes ensemble ou pas d'ailleurs ?

-Hm, on en pas vraiment parlé en fait.

-En tout cas, tu rougis.

J'ignore sa dernière remarque et m'adresse aux deux autres.
-Bon on y va, vous vouliez faire quoi ce soir déjà ?

-J'ai repéré un bar qui m'avait l'air pas mal vers Hongdae, répondit Jaebum. C'est un peu spécial mais l'ambiance a vraiment l'air géniale. Après, il y a une soirée chez une fille de ma classe et j'ai des plans avec un mec qui peut nous en vendre de la bonne pas trop cher, ça vous tente ?

Je souris et réponds
-Carrément ! Si on se pointe maintenant il n'y aura aucune ambiance et tout le monde sera coincé.

-C'est parti alors !

Nous nous mettons en route et arrivons rapidement à l'endroit indiqué par Jaebum.

Le lieu est plongé dans le noir et semble totalement désert.

-Tu es sûr que ce soit ouvert aujourd'hui ? Demande Bambam à Jaebum

Il esquisse un sourire et pénètre dans l'habitacle sans la moindre hésitation. Nous le quiconque, prenons les escaliers et continuons de marcher dans les couloirs de ce lieu qui ressemble davantage à une usine désaffectée qu'à un bar. Les murs en bétons armé sentent la peinture et le plastique brûlé, au dessus de nos têtes, des poutres égrillardes se rencontrent et se cognent et  des câbles électriques rebelles débordent de chaque fissure. Les murs sales sont décorés de tags plus ou moins esthétiques, sans doute griffonnés à la fois par des adolescents illusionnés, le regard débordant de rêves et de naïveté, avides de liberté et d'aventure, et par de jeunes adultes désabusés, désenchantés, qui ont rapidement été déçu par les promesses illusoires d'émancipation et de bonheur que leur avait assuré leur entrée dans l'âge adulte.
Les murs représentent parfaitement l'oxymore qu'est la vie. De l'illusion menant à une profonde désillusion. Du bonheur dans le malheur.

Une épaisse couche de poussière étouffe le son de nos pas, si bien que le seul bruit que nous percevons est celui de la pluie s'acharnant contre le toit de fortune du bâtiment.

Nous apercevons rapidement une source de lumière au bout d'un énième couloir. Une terrasse éclairée à la lumière d'une centaines de lumignons nous fait face. L'espace contraste drastiquement avec le reste du bâtiment sinistre et austère. Les lumières des lampions scintillent de part et d'autre de l'espace, réchauffant les cœurs des personnes présentes, qui rient et s'amusent. Un orchestre improvisé joue un air de rock joyeux sur une estrade tout aussi improvisée et bancale, régalant les oreilles des amateurs de bonne musique. Les serveurs semblent aussi détendus que s'ils n'étaient de simples clients du lieu et rient de bon coeur avec eux. Ils se mêlent aux fêtards, dansent et chantent avec eux. Nous nous mélangeons rapidement aux noceurs et laissons l'alcool prendre le contrôle de nos pensées.

La suite est plutôt floue : les sons d'une basse résonnant sans relâche dans mes tympans, des filles à moitié nues minaudant auprès de tout ce qu'il bouge, des mecs en chien tentant le tout pour le tout afin de mener l'une d'entre elles dans leur lit, des pseudo intellectuels débattant avec leur ombre pour se sentir exister, mes amis qui disparaissent rapidement dans les bras de jeunes inconnues, des prétendus artistes, gaspillant le fruit de leur travail dans la boisson, des joints qui tournent, faisant le lien entre les différents groupes d'individus, des discussions profondes sur des sujets superflus, toujours davantage de musique, et de l'alcool, beaucoup d'alcool.

Je vois flou et peine à me tenir debout.
Je relève la manche de mon sweat et me concentre sur les aiguilles dansant sur le cadran. 23h passées ? Yoongi devrait sans aucun doute avoir fini son service. Je me mets à l'imaginer, seul dans son grand appartement blanc, épuisé, avachi sur son
canapé, le ventre vide, devant l'un de ses stupides animés.

-T'es tout seul ? Me questionne une fille en battant des cils comme une jeune première d'Hollywood. Elle se rapproche de moi et ose poser l'une de ses mains sur mon torse. On va bien s'amuser tous les deux, tu vas voir.

Je n'irai pas à cette soirée. De toute façon, ça a vraiment l'air naze.








Voilà un nouveau chapitre ! (Enfin la suite du 26 quoi) J'espère qu'il vous aura plu, en tout cas j'ai particulièrement apprécié écrire celui ci (Même s'il n'est pas très long et qu'il n'y a pas de Namgi snif snif 😢)
Je ne reçois pas beaucoup de commentaires donc je ne sais pas si cest parce que cela ne vous plait pas, parce que vous avez la flemme d'écrire ou uniquement parce que vous ne lisez pas ce que j'écris à la fin des chapitres... Bref, la suite arrive bientôt ! Portez vois bien ~

Ma vie dans un cartonWhere stories live. Discover now