15. Le vent glacial de l'hiver

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Après cette horrible nuit, je me levais, ne sentant plus mon poignet. J'aurai du faire comme ce Bambam me l'avait indiqué. Je me fit un simple bandage et partit à l'école.

Comme la veille, Namjoon attendait devant l'école, le dos adossé contre un arbre. Dès qu'il me vit, il ne sourit pas. Il avait l'air en colère, très en colère, mais une pointe d'inquiétude flottait néanmoins dans son regard. Ses yeux se posèrent sur mon bandage de fortune et il fronça davantage encore les sourcils.

- Midi sous le grand arbre et ne sois pas en retard cette fois, dit-il, d'un ton aussi glacial qu'effrayant.

La matinée passa rapidement, et midi venu, je le rejoins sous le grand arbre, la boule au ventre. Qu'est-ce que j'avais fait pour l'énerver autant ? Cette question trottait dans mon esprit depuis que je l'avais vu furieux ce matin.

Est-ce que Jackson et Bambam lui avaient parlé de ma mésaventure d'hier soir ? Il etait evident que oui.

-Min Yoongi, tu m'expliques ce que tu fais à pas d'heure dans des coins très peu fréquentables de Séoul un soir de semaine ?

-Namjoon, je...

-Tu es conscient du danger que tu courais ? Et puis même si tu n'avait croisé personne, comment peux tu avoir l'idée de sortir sans manteau et avec tes pantoufles une nuit d'hiver ? Ton objectif était d'attraper la crève ? Ou de te faire violer ? Les deux en même temps peut être ? Continua t-til, sans prendre la peine de m'écouter me justifier.

-Namjoon tu n'es pas ma mère. Lachais-je, énervé

- Vu tout le bien que tu m'as dit d'elle, encore heureux, s'exclama t-il

-En plus, repris-je, Bambam et Jackson étaient bien dehors, eux aussi, et pourtant tu ne les sermonnent pas comme tu me le fais là ! D'ailleurs, ils ont mentionné le fait que tu ai hésité a venir...

-Yoongi, reprit-il avec une voix plus douce, ll y a une différence entre sortir accompagné, dans un quartier que l'on connaît, et se promener seul à moitié nu sans aucun moyen de défense dans un pays qui nous est étranger !

-YA Namjoon je-je n'étais pas à moitié nu ! Répondis-je, de nouveau gené

Namjoon fit mine de ne pas entendre ma réponse et attrapa mon poignet. Ce simple contact déclencha des frissons dans tout mon corps, et je retirai ma main rapidement, non sans gémir de douleur.

-Yoongi... Chuchota Namjoon, j'ai bien compris que tu n'aimais pas être touché mais je dois regarder ta blessure de plus près. Je ne vais pas te manger tu sais. Lorsque j'ai vu ton bandage ridicule ce matin, je suis allé demander de nouvelles bandes et de la pommade à l'infirmerie. J'imagine que tu n'as pas suivit les conseils de Bambam ? Il peut être excessivement railleur de temps à autres mais il est vraiment adorable sinon.

Je n'aimais pas qu'il parle comme ça de ce Bambam.

-Je n'ai pas besoin de lui pour apprendre a faire un bandage, ni pour me défendre d'ailleurs. Avant qu'ils arrivent, j'avais déjà un plan d'évasion en tête et...

-Yoongi. Me coupa-t-il sèchement. Tu es conscient que s'ils ne t'avaient pas trouvé, tu serais probablement mort à l'heure qu'il est ? Un plan d'évasion, reprit-il en rigolant, qu'est-ce que j'aurai pas entendu ! Et concernant ton bandage, je pense qu'un simple coup d'oeil à ta blessure serait suffisant pour dire si tu as raison ou pas. Désolé de te décevoir Yoongi, mais de toute évidence, continua-t-il en enlevant le dernier bandage, tu n'est pas fait pour une carrière de médecin. Désolé si je brise un rêve d'enfance.

-J'ai- j'ai jamais pretendu etre médecin, protestais-je, j'ai juste dit que je pouvais très bien m'occuper de moi tout seul et que je n'ai pas besoin des conseils du parfait petit apprenti médecin.

Namjoon s'esclaffa bruyamment

-Yoongi, tu es jaloux de Bambam ?

Quoi ? Mais il avait quoi avec les questions franches, directes et beaucoup trop gênantes ?

-Hein, heu, ma-mais qu'est-ce que tu racontes enfin...

Bien sûr que je déteste la façon dont tu parles de lui, les éloges que tu lui fais, bien sur que je suis jaloux imbécile, ajoutais-je pour moi-même.

-Tu es au courant qu'il a une copine ? Elle s'appelle Lisa et est dans notre classe, il faut te réveiller Mini-Min !

Je fis mine de ne pas m'intéresser à ce qu'il disait, mais intérieurement, je rayonnais.

Namjoon appliqua doucement de la pommade sur ma blessure en massant délicatement mon poignet. Je ne pouvais m'empêcher de rougir au contact de ses mains froides sur mon corps.

Namjoon continua à me parler de tout et de tout rien, mais je n'arrivai pas à me concentrer sur ce qu'il me disait.

-Yoongi ! Tu m'écoutes ou pas ? Me cria t-il, me faisant sortir de mes pensées. Bon je pense que c'est bon la, comment tu te sens ?

-Co-comment je me sens ?

-Ben ouais, je te rappelle que tu étais malade hier et que les événements de la nuit dernière ont dû un peut affecter psychologiquement

-No-non ça va plutôt bien

-Tu sais Yoongi, je pense vraiment que tu es un peu bizarre parce que n'importe qui aurait été choqué, me répondit-il en se moquant de moi

-Je n'ai juste pas vraiment compris ce qu'il m'arrivait, mais à t'entendre parler on dirait que j'ai été sauvé d'un homicide, répondis-je en forçant un sourire.

-Je me suis inquiété tu sais

Une boule de chaleur se mis a grossir dans mon ventre. Il s'est inquiété pour moi ? Je pense que c'est la première fois que quelqu'un s'inquiète pour moi. Cette réflexion me mit les larmes aux yeux.

-Yo-Yoongi ? Qu'est-ce que j'ai dit encore ? Merde, je suis désolé... Pleure pas

-Je-je pleure pas, j'ai une poussière dans l'oeil, reniflais-je en passant une main devant mes yeux humides. Je me calmais et lui fit face à nouveau. Je pris mon courage à deux mains et lui demandais

-Na-namjoon ? Je peux te poser une que-question ?

-Hm, oui vas-y, me lança t-il intrigué, la bouche remplie de bibimbap

-C'e-c'était toi cette nuit là ?

Ma vie dans un cartonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant