Chapitre 1

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-Putain mes yeux vous pouvez pas fermer cette porte merde ?

C'est ce que je voudrais dire mais à la place le seul truc qui est sorti de ma bouche ressemble plus à un grognement animal qu'autre chose.

Je jette un regard noir aux blaireaux qui ont ouvert la grande porte de ma petite prison à moi et tente difficilement de m'habituer à la lumière du jour que je n'ai pas vu depuis bien trop longtemps.

Bon... voyons les choses du bon côté, il semblerait que je vais être enfin libérée (y a intérêt parce que je vous jure que je vais gueuler si c'est pas le cas) j'en peux vraiment plus là.

J'ai faim, j'ai froid, je m'emmerde, je pue et le pire c'est le putain de mal de dos que je me tape à force de dormir sur une paillasse à même le sol. 

Tiens il a dit quoi lui encore ? Je reprends mes esprits et regarde d'un air interrogatif les deux hommes devant moi. Il me semble qu'un des deux ait prononcé quelque chose mais j'ai pas vraiment tout pigé...

Ils doivent voir mon incompréhension car le plus imposant des deux répète sa phrase.

... Et merde... Je pige que dalle à ce qu'il baragouine...

Alors même mort il y a une barrière de langue ? Sérieusement ? Putain fait chier j'espère vraiment que je vais pas encore devoir étudier une autre langue parce que c'est vraiment pas mon truc ça...

Autant j'ai toujours été très bonne en français, ma langue maternelle, autant apprendre d'autres langues a toujours été ma bête noire. Même dans la mort je n'en serai pas débarrassée alors ?

Voyant que je ne réagis pas, les deux gorilles (ouais parce que vu comment ils sont imposants pour moi ils peuvent être rien d'autre que des gorilles) s'approchent de moi et m'empoignent bien trop violemment à mon goût.

Sous mes protestations et mes insultes visiblement inutiles, ils me tirent hors de ma cellule et nous finissons tous trois par arriver dans un long couloir lumineux.

Tout en marchant j'analyse ce qui m'entoure et respire de l'air frais, ça fait un bien fou. Ces connards ils ont quand même osé me laisser passer plusieurs jours dans la crasse sans pouvoir respirer ne serait-ce qu'une seule particule d'air purifié.

Le plus petit des hommes me pousse pour avancer, visiblement je ne vais pas assez vite pour lui mais j'y peux quoi moi ? J'aimerai l'y voir ce con, passer autant de temps dans un espace aussi petit sans bouger et ensuite devoir marcher comme ça sans s'y être réhabitué... c'est mort,  sérieux.

Je me retourne pour lui faire un doigt d'honneur mais d'après son visage marqué par l'incompréhension il n'a pas l'air du tout de comprendre ce que ça veut dire. Mais depuis combien de temps il est mort celui-là ? Même ma grand mère connaissait la signification d'un bon gros doigt et pourtant elle était tout sauf au courant des insultes. C'est simple, elle détestait ça et foutait une baffe dès qu'elle en entendait, même si elle connaissait pas la personne. Autant vous dire que c'était pas la joie de se balader avec elle dans la rue...

Je décide d'abandonner et me remets en marche en tentant de ne pas trop traîner la patte. Et même si ces deux cons continuent de me pousser, j'avance à mon propre rythme et les ignore royalement.

Nous finissons par arriver dans une petite pièce où un homme d'un certain âge a l'air de nous attendre. En le voyant les deux hommes qui m'ont sortie de taule s'agenouillent respectueusement et me forcent à faire de même. 

Bon, une autre chose à noter, même dans la mort il y a toujours une hiérarchie. Décidément, tout ça ne nous quittera jamais, nous, les humains, toujours à vouloir se sentir supérieurs et à créer des postes respectés. 

Vous allez me dire : "Ouais mais c'est sûrement dieu alors arrête tes conneries là."

MAIS NON !!!!! Et vous savez comment je le sais ? Alors je vais vous le dire...

De un : Je ne crois pas en dieu vous voyez donc à part si les gens qui sont morts me sortent que c'est dieu, pour moi, il ne le sera pas.

De deux : Croyez moi, même si dieu existe, vous ne devez sûrement pas avoir envie que ce soit lui. Ce vieux a un de ces regards lubriques... ça me dégoûte de sentir ses yeux me lorgner de cette façon. 

Donc non, lui il n'est ni dieu ni un ange, juste un vieux pervers qui a un poste haut placé. D'ailleurs, j'y pense, peut être que plus on est mort vieux, plus on est respecté dans ce monde. Si c'est le cas je suis pas dans la merde moi, parce que 17 ans c'est vachement jeune quand même pour mourir.

Je regarde les trois hommes qui discutent entre eux dans leur langue que je ne connais pas du tout et sursaute quand j'entends la porte derrière moi s'ouvrir bruyamment.

Je vois le pervers et les gorilles regarder derrière mon épaule avec une certaine crainte puis s'agenouiller en position de soumission. Génial en voilà encore un, quel âge aura t-il celui là ? Je me retourne pour le regarder et reste bouche bée. Bon ben laissez tomber ma théorie les gars, ce gars là est tout sauf un vieux barbu dégouttant, je dirais même que c'est un putain de dieu vivant...

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-Ptahor où en es tu dans ce que je t'ai demandé ?

-J'y suis presque mon prince, demain dès l'aube il sera lancé.

-J'espère pour toi qu'il sera efficace si tu ne veux pas que je te tranche la gorge.

-N'ayez crainte mon prince, dans quelques jours, vous serez élu Pharaon.

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Voilààààààààààà premier chapitre de sorti, dites moi ce que vous en pensez dans les commentaires. Il est un peu court mais je promets de m'améliorer dans les chapitres qui viendront. Même si je m'intéresse beaucoup à tout ce qui est Antiquité, je ne connais pas tout non plus donc si vous voyez des détails anachroniques dans mon histoire, faites m'en part pour que j'aille les enlever. 

Merci d'avoir lu ce chapitre et je vous dit à la prochaine pour le prochain. <3

Dans les griffes du pharaon (achevé)Where stories live. Discover now