Dans les griffes du pharaon (achevé)

Chapitre 6

-Alors comme ça son altesse t'a choisie comme esclave personnelle ?

Je regarde la vieille femme sans faire attention à ses paroles, trop occupée à me remémorer ce que je viens d'apprendre.

Tu n'es pas morte, tu n'es pas morte, tu n'es pas morte...

Cette phrase tourne en boucle dans ma tête depuis tout à l'heure et j'ai beau réfléchir, je ne trouve pas d'explications concernant la situation dans laquelle je me trouve.

Je décide de m'adresser à celle qui dit s'appeler Ounénet pour lui demander de m'éclairer un petit peu.

-Excusez moi mais où sommes nous en fait ?

Déjà je crois que savoir ça c'est la base, non ?

Encore une fois, je me fais regarder comme si je venais de sortir de ma bouche un ver de terre de la taille d'un ballon de foot. Oui, j'ai le sens des comparaisons.

-Mais enfin... Nous sommes dans le palais royal à Memphis, la capitale de l'Egypte. 

J'entends la jeune fille qui m'a conduit jusqu'ici soupirer puis murmurer quelque chose à son oreille. En entendant ses mots, je vois son visage prendre un air embêté et elle reprend la parole.

-Quelle idée a pu passer par la tête de notre prince pour prendre une esclave atteinte mentalement à son service ?

QUOI ??? Cette pute vient de lui dire que j'étais folle ? Je vous jure que je vais lui refaire son portrait, moi ! 

-Bon, ce n'est pas grave, Daget va te conduire à ta salle de repos. Tu peux y rester pour la journée, tu ne m'as vraiment pas l'air en état de travailler.

Sans blague ? Je n'ai pas eu la "chance" de m'admirer devant un miroir mais mon œil a sûrement du virer au bleu et j'ai de grosses difficultés à tenir debout sans tomber. Tout ça à cause de ce connard.

Je suis donc la sale garce dont je viens d'apprendre le nom et nous recommençons à marcher sans s'adresser la parole. 

Arrivée devant une petite porte, elle se retourne vers moi et me parle pour la première fois depuis plusieurs minutes.

-Demain, dès le lever du soleil, tu devras être prête à travailler. Une tenue te sera apportée ce soir.

Sans que j'ai le temps de poser une seule question, Daget se retourne et part.

Bon ben ok...

Du coup sans prendre plus de temps, je pénètre dans la salle qui me servira de chambre tant que je n'aurai pas résolu mon problème et l'analyse.

Elle est toute petite et sent le renfermé. Trois petits lits sont disposés de sorte à prendre le moins de place que possible et seule une toute petite fente permet d'entrevoir la lumière du jour et de respirer un minimum d'air pur.

Putain je suis claustrophobe sur les bords moi, je ne vais jamais pouvoir tenir...

Bon, ce n'est pas comme si j'avais le choix pour l'instant. Ma priorité actuelle c'est de dormir et de reprendre des forces.

Je vais donc m'allonger sur un des matelas et, malgré sa dureté, je ne tarde pas à m'endormir.

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-Anna, dépêche toi, tes amis sont là !!

-Ouaaaiiis j'arrive !

Je repose mon manga, mets ma veste et descends les escaliers pour dire au revoir à ma mère.