Chapitre 34

5.2K 424 56
                                    

-Toutes nos félicitations, votre majesté.

Je regarde les esclaves s'incliner tandis que j'arrive dans ma chambre. Votre majesté, c'est nouveau ça... D'habitude, c'est mademoiselle voire même maîtresse pour les plus polies. En tentant d'oublier mon malaise, je leur explique que je ne suis venue que pour me changer avant la fête et que je veux me dépêcher.

Bien entendu, je ne suis pas du tout pressée de voir les sales têtes des nobles et de leurs femmes qui vont encore passer toute la soirée à critiquer le moindre de mes gestes mais j'ai très envie de câliner mon fils que je n'ai pas encore pu voir aujourd'hui et qui a du rester seul face aux horribles gosses de celui qui est maintenant mon mari.

Comprenant mon envie pressante de connaître l'état de mon fils, Daget m'adresse la parole tandis qu'elle me coiffe.

-Ne vous inquiétez pas, suite à sa demande, j'ai passé la journée à ses côtés et rien de mal ne lui a été fait. Cependant, je pense qu'une des femmes de l'empereur lui a dit des choses désobligeantes car il semblait perturbé tout à l'heure.

Je prends en considération ses paroles et me fait la réflexion que je vais devoir avoir une discussion avec lui pour ne pas le laisser s'inquiéter tout seul. Je sais combien ce genre de femmes assoiffées de pouvoir peuvent s'avérer destructrice, surtout pour un enfant de son âge.

C'est pourquoi, dès que les femmes ont fini leur travail et que je suis prête à assister à la soirée, je m'empresse d'aller retrouver Maximilien dans la salle des banquets où je suis d'ailleurs, certainement, attendue.

Quand j'arrive, des acclamations se font entendre et je me retrouve, à nouveau, au centre de l'attention. J'analyse la salle pour apercevoir mon fils mais ne trouve que Khéphren qui me fait signe de le rejoindre.

Tandis que je lui obéis, je peux remarquer que le siège qu'il semble m'avoir réservé n'est autre que celui dans lequel je m'asseyais toujours lorsque Djédefrê était encore en vie. Vous savez, ce fameux siège où je ne suis, toujours, pas en droit de m'asseoir car je ne suis pas la première épouse.

Je tente de ne pas prêter attention à ce détail mais, lorsque je prends place, je ne peux m'empêcher d'espérer que le père de mon enfant ne finisse pas, lui aussi, comme son frère.

Pour oublier la désagréable inquiétude que je ressens, je regarde dans toute la salle dans l'espoir de trouver mon petit moi mais je ne le vois nulle part et commence à m'inquiéter. C'est pour cela que j'adresse, pour la première fois depuis notre retour au palais, la parole à Khéphren.

-Où est Maximilien ? Je ne ne le vois pas.

En m'entendant, je vois ses sourcils se froncer en signe d'incompréhension et je soupire quand je me rappelle que, pour cet imbécile, mon fils a prit un autre nom. Avec difficulté, je tente de le retrouver, je pense me souvenir que le petit en a fait mention lors de nos retrouvailles. Je l'ai sur le bout de la langue...Ni...Ni...Nik

-Ah ! Tu veux parler de Nikaourê ? Je suppose qu'il doit être dans les jardins à s'amuser avec ses frères. Laisse le un peu tranquille, tu es toujours à ses côtés. Il a besoin de jouer avec des garçons de son âge.

Oui, mais non. Tes fils sont des sales gamins de merde en fait et je ne veux surtout pas qu'ils fassent souffrir celui que j'aime par dessus tout.

Ignorant donc ses paroles et, avant que le repas ne commence, je m'éloigne discrètement de la foule tout en faisant attention de ne pas me faire remarquer pour ne pas, encore, être l'objet de rumeurs.

Je me retrouve, donc, dehors à chercher la trace des enfants du pharaon et des cris d'amusement me guident vers leur emplacement. Je remarque que je n'entends pas la voix de mon fils parmi toutes celles présentes et je commence, donc, à me dépêcher d'aller les voir.

Dans les griffes du pharaon (achevé)Where stories live. Discover now