Dans les griffes du pharaon (achevé)

Chapitre 14

Plusieurs jours ont passé depuis que j'ai avoué ma faute et je  n'ai pratiquement rien mangé depuis. Je me suis fait directement jetée dans une geôle et je n'ai reçu aucune visite autre que celle des gardes chargés de m'apporter un repas frugal une fois par jour.

Cette solitude me pèse et me rend folle. Je ne dors plus depuis le meurtre que j'ai commis, chaque fois que mes yeux se ferment, je revois le prince héritier qui me regarde et qui m'accuse d'avoir mit fin à sa vie. Je suis remplie de doutes et je ne pense pas pouvoir continuer longtemps comme ça avec le soutien inexistant que je reçois.

Alors que je suis là, à pleurer sur mon sort, la porte de mon cachot s'ouvre sur quelqu'un que j'aurais préféré ne jamais revoir de ma vie tant il m'a fait souffrir. Vous l'aurez comprit, le roi des cons est de retour et le regard inquiet qu'il jette sur moi me rend perplexe.

-Debout et suis moi, dépêche toi !!

Euh... On se calme là, déjà tu débarques pas comme ça chez les gens alors qu'ils sont à l'aise pour leur demander de se bouger le cul alors qu'ils ont la flemme. 

Nan, je déconne. Je veux pas rester ici moi alors pour une fois, je ne râle même pas sur son ordre et m'empresse de tenter de me lever avant de me rendre compte que, comme la première fois, mes jambes refusent de me porter.

Alors, visiblement pressé, Khéphren s'approche de moi et me tire par les bars pour me mettre sur pieds. Ensuite, il attrape mes jambes et me jette sur son épaule.

Son toucher me rappelle cette horrible nuit et mon premier réflexe est de me débattre et de trembler comme une feuille en espérant qu'il ne me fasse plus rien.

-Calme toi ma belle, il est vrai que ça ne me dérange aucunement d'avoir tes fesses devant mon visage mais nous n'avons pas le temps pour une partie de jambes en l'air, aussi rapide soit elle.

Malgré moi, je me sens rassurée par ses mots et me détends tout en gardant cependant une certaine méfiance à l'égard de la situation dans laquelle je me trouve.

Après quelques minutes désagréables où je sentais, par moments, une certaine main glisser sur mon cul, nous arrivons dans une cour qui semble mener à l'extérieur du palais. Je constate qu'il fait nuit et que personne n'est présent à part nous.

Lorsqu'il me repose enfin sur le sol, je n'ai d'autre choix que de m'accrocher à lui pour ne pas tomber et je le regarde d'un air interrogatif sur la raison de notre présence en ces lieux. Lisant dans mon esprit, il prend la parole.

-Les plans ont changé ma grande, je vais t'envoyer loin d'ici le temps que la situation se calme.

Directement, un bouton d'alarme se déclenche dans ma tête. Comment peut il m'envoyer au loin comme ça ?

-Tu ne peux pas faire ça, tu m'avais promit que, une fois le prince empoisonné, je pourrai rentrer chez moi.

Il soupire.

-Sauf que tu as tenté de me tromper et cela a semé le doute dans l'esprit de Djédefrê et des ministres de mon père ce qui fait qu'il va être plus difficile de l'incriminer. Dès demain, ta mort sera annoncée et, tant que je ne serai pas sur le trône, tu resteras dans ce monde que tu le veuilles ou non.

A ces mots, des larmes commencent à couler sur me joues. Je ne pourrais pas supporter de rester dans ce monde plus longtemps avec un tel poids sur la conscience. Si je retournais chez ceux que j'aime, je pourrais m'imaginer avoir rêvé mais, en restant ici, je ne pourrai m'empêcher de penser à ma trahison envers Djédefrê, à mon meurtre... et à mon viol...

Nous passons quelques minutes debout avec, pour seul bruit, des sanglots que je tente de contenir avant que des pas de courses nous alertent. Un homme que je reconnais comme étant un des proches amis de Khéphren pour l'avoir vu en sa compagnie lors de soirées accourt dans notre direction.

-Prince, j'ai une grave nouvelle à vous annoncer au sujet de votre père... Je...Votre père, le pharaon nous a quitté cette nuit des suites de sa maladie.

Oh putain sérieusement ? Ça pouvait pas tomber à un moment plus opportun, non ? Karma de merde !!!! Mais j'ai fait quoi dans mon ancienne vie moi pour subir tout ça ?

-Ça va faire du remue ménage tout ça... Il faut que tu te dépêche de quitter le palais Persenet, est ce que le char est prêt ?

-Tout est en place, votre altesse.

-Bien, je te la confie. Emmène là à bon port.

Tandis que Khéphren s'éloigne, je sens l'homme dont je ne connais toujours pas le nom me prendre par le bras et m'aider à marcher en direction d'un char où il m'installe pour prendre les rennes. Le claquements des sabots des chevaux sur le sol résonne tel une cloche sonnant un renouveau.

C'est ainsi que nous nous éloignons tous deux du lieu dans lequel j'ai été séquestrée mais aussi du lieu dans lequel j'ai trouvé l'amour pour la première fois. C'est avec des émotions emmêlées et le cœur en vrac que je me dirige vers ma prochaine résidence qui, je l'espère, sera porteuse de meilleures augures.

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Coucouuuu ça va ? Nouveau chapitre. 

Ça y est, le pharaon est mort. Qui sera le prochain vous pensez ?

Moi je saaaaiiiiis !!!!!!

Bref, laissez des votes et des commentaires, ça me fait toujours plaisir de voir que mon histoire a plu à ne serait-ce qu'une personne (oui, je sais, c'est ce que disent tous les auteurs 😉).

Je vous fais des bisous et vous dit à la prochaine pour la suite 😘😘

N.D.A. Je ne pense pas que les égyptiens connaissaient les chevaux à l'époque où mon histoire se passe mais il m'a semblé plus simple de les utiliser comme moyen de transport pour Persenet 😉