Chapitre 20

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-Anna, réveille toi s'il te plaît, le médecin est arrivé.

Pffffff non, laissez moi dormir pitié... J'ai pas envie de déjà me lever.

D'abord de quoi elle parle, un médecin ? Pourquoi est ce que j'aurais besoin de voir un... Ah merde ! C'est vrai, j'avais oublié, c'est aujourd'hui que je vais enfin savoir la cause de tous mes vomissements.

Je me lève violemment, faisant sursauter Nébetit qui tente de me réveiller depuis tout à l'heure.

Épuisée, je commence à me préparer pour rencontrer l'homme qui va peut être m'annoncer une nouvelle qui changera ma vie et repense à hier. J'arrive toujours pas à croire que le roi des cons ait pu lancer une telle bombe et s'en aller tout de suite après, ne me laissant même pas le temps de le questionner.

A son arrivée, quand mon amie m'a annoncé qu'il m'aimait, j'ai quand même eu beaucoup de mal à la croire, quel genre d'homme violerait la femme qu'il aime ? Mais sa déclaration change toute la donne.

Nous sortons toutes deux et allons à la rencontre du médecin qui se trouve dans le salon à m'attendre. J'arrive devant le vieux monsieur et le salue tout en faisant en sorte de ne pas montrer le stress immense que je ressens.

Nous ne perdons pas de temps et il me ramène, directement, dans ma chambre pour commencer à m'ausculter et à me poser des questions sur mon état de santé ces derniers jours.

Nous passons ainsi une demi heure avant qu'il ne se décide à me rendre son verdict. Mais au moment où il s'apprête à me faire part de ce qui cloche avec mon corps, je demande à tout le monde de sortir de la pièce. Si il s'avère que je suis enceinte, je ne sais pas ce que je ferai mais je ne veux surtout pas que Khéphren l'apprenne par Ménât.

Les trois esclaves et la vieille femme présentes dans la pièce hésitent mais finissent pas sortir suite au regard appuyé que je leur ai lancé.

Je me retrouve, ainsi, seule avec le médecin qui me regarde d'un air compatissant. J'ai pas envie de dire mais, généralement, ça craint quand on reçoit ce genre de regards.

-Bien, ce n'est pas très facile à vivre, d'autant que vous n'êtes pas mariée mais il semblerait que vous soyez enceinte mademoiselle.

Je sens tout mon corps se crisper et mon envie de vomir revenir. C'est pas possible, le destin ne peut pas me faire ce coup là en plus, comme si je n'avais pas assez souffert comme ça depuis ma venue dans ce monde ?

Il fallait en plus de ça que tout le reste de ma vie soit gâchée par la venue d'un gosse que je ne veux pas et qui est le fruit d'un viol ?

-Ecoutez, je vois bien qu'il s'est passé des trucs pas très nets dans votre vie et que vous en avez beaucoup souffert. Je vous conseille de demander de l'aide à quelqu'un pour, peut être, confier l'enfant à des personnes pouvant s'en occuper ?

-Vous voulez dire... Abandonner mon enfant ?

-Ce n'est qu'une suggestion comme une autre mademoiselle.

NON !! C'est hors de question ! Je suis peut être trop jeune pour devenir mère, peut être que cet enfant vient d'un rapport non consentant mais ça ne change pas le fait que cette petite chose dans mon ventre est mon bébé et je sais déjà qu'il me sera impossible de m'en débarrasser.

Outrée par son horrible proposition, je m'empresse de le faire sortir de ma chambre tout en lui ordonnant de quitter la maison directement. Je n'en ai plus rien à faire qu'il rencontre quelqu'un avant de partir, et qu'il raconte que je porte un bébé dans mon ventre.

Dès que je me retrouve seule, les larmes que je contenais depuis tout à l'heure se mettent à couler sans pouvoir être stoppées. C'est tellement injuste tout ce qui m'arrive. Je ne sais pas du tout ce que je vais faire pour survivre dans ce lieu avec cet enfant. Je ne sais même pas si je vais survire à l'accouchement.

Ben oui, il ne faut pas oublier que je me trouve dans l'antiquité et que, en plus d'être très jeune, la médecine n'est pas du tout aussi évoluée que dans mon époque à moi.

En entendant des galopades dans le couloir, je tente, sans effet, de cacher un minimum mes pleurs. Je suis rassurée en constatant que ce n'est que Nébetit qui me regarde d'un air attristé.

-Alors ?

Elle doit bien s'imaginer que, vu mon état, je n'ai certainement pas de bonne nouvelle à lui annoncer mais elle préfère rester dans le déni, espérant que ce ne soient que des larmes de soulagement et je la comprends.

-Je suis enceinte.

Le fait de prononcer cette phrase rend la chose encore plus réelle et, d'une certaine manière, m'insuffle un sentiment de joie et d'espoir. Il est possible que cet enfant à venir me rende le bonheur que j'ai perdu ces derniers mois.

-Pourrais-tu, s'il te plaît, aller chercher les autres, j'aimerais leur parler.

-Anna, tu es sûre que...

-Ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais.

En effet, je sais ce que je fais. Ça ne va peut être pas marcher et il y a de fortes chances pour que je le regrette mais c'est la seule et unique solution qui me vient à l'esprit.

Quand elle revient accompagnée des trois femmes, j'inspire un grand coup pour me donner du courage et commence à parler.

-Bon, je sais que vous aimez le prince Khéphren, surtout vous Ménât mais il n'est pas, du moins, il n'est plus, celui que vous croyez. Avant que je n'arrive ici, je me suis faite violer par lui et... Il se trouve qu'il m'a enfantée.

Mon regard croise les leurs et je remarque que, tandis que les deux esclaves semblent horrifiées par le comportement de leur maître, la plus âgée, elle, n'a pas l'air le moins du monde étonnée. Elle prend même la parole avec calme.

-Je suis au courant, il m'a confié sa faute avant de partir, il en était très honteux mais ça, même moi, en tant que femme, je ne peux le lui pardonner.

Suite à ces mots, une certaine dose de confiance entre en moi quand à la suite de la conversation.

-Je ne veux pas qu'il soit au courant, je ne veux pas qu'il entre dans nos vies à mon enfant et moi. C'est la seule demande que je vous ferai dans cette maison, pourriez vous, je vous en prie, cachez au prince le fait que je porte son fils ou sa fille.

Avec soulagement, je les vois toutes acquiescer et, quand l'une d'elle reprend la parole, je ne peux empêcher des larmes de délivrance couler sur mes joues.

-Nous serons là pour vous mademoiselle, nous ne vous laisserons pas dans cet enfer toute seule, ne vous inquiétez pas.

°°°°°°°°°°°°

Bon, ben voilà, elle est enceinte de son violeur.

La pauvre...

Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? Dites moi tout ?

Autant elle elle a été triste dans ce chapitre, autant moi je suis heureuse parce que... C'EST MON ANNIVERSAIRE !!!!!

Ça y est, j'ai 16 ans, c'est un stade à passer quand même 😂

Maintenant je vais pouvoir acheter certains alcools 😏😏😂

Nan je déconne.

Bref, je vous fais la bise et vous dt à la prochaine mes petites 😘😘

Dans les griffes du pharaon (achevé)Where stories live. Discover now