1 - Course folle

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Je cours. Malgré la fatigue, mes poumons en feu et mon angoisse, je cours.
Ça fait près de trois jours que Aragorn, Legolas, Gimli et moi courrons comme si nous étions poursuit par la pire des engeances.
On prend peu de pause mais pourtant on n'arrive pas à rattraper ces satanées Orques.
Ça nous étonne autant que ça nous inquiète, il y a là quelque chose d'anormale.
On franchit une haute colline et je prends garde en descendant la pente ardue. Je regarde bien où je mets mes pieds, c'est pas le moment de tomber.
Legolas m'attend en bas, un sourire encourageant aux lèvres.
J'aimerai lui dire que j'en peux plus, que j'ai besoin d'une pause mais je ne peux pas. On doit sauver Merry et Pippin.
Un peu plus loin Aragorn s'est aussi arrêté, du coup je ralentis et je m'arrête non loin de Legolas.
Soudain j'entends un râle puis un bruit de pierre qui dégringolent. J'ai pas le temps de tourner la tête que quelque chose me heurte les jambes me projetant au sol.

– Désolé, vraiment désolé, fait Gimli en se redressant.

Il vient littéralement de me déquiller...

– Ça va ? S'enquit Legolas.

– Fait chier, répondis je allongée à plat ventre.

L'Elfe rigole avant de nous faire signe de le suivre.

– Les Nains sont des sprinter, peste Gimli. Redoutable sur les courtes distances...

– Ou pour faire tomber les autres...

Le Nain me dévisage avec un sourire d'excuse tandis que je me relève. On rejoint Aragorn qui a l'oreille collé contre une pierre. Je m'approche en silence avant de profiter de ce temps mort pour reprendre mon souffle et regarder autour de nous.
Les plaines du Rohan s'étendent à perte de vue, longues langues herbeuses parsemées d'effleurement rocheux, seulement balayé par les vents.

– Ils sont d'une rapidité redoutable, souffle Legolas à mes cotés.

– Et surtout très endurants, soupiré je.

– Je sais que c'est dur mais il faut repartir, reprend Aragorn en se relevant. On gagne du terrain.

Je ne suis pas convaincue mais je leur emboîte le pas. J'ai du mal à suivre le rythme. Je pense alors à Équinoxe, je sais pas où il est mais j'aimerai qu'il soit là. Ça m'inquiète de ne plus avoir de contact avec lui, ça ne m'était jamais arrivé. Je respecte son choix mais je m'inquiète pour lui.


La nuit tombe rapidement et je suis vraiment fatigué. Legolas doit le voir, ou bien il lit dans mes pensées, car il me tend un morceau de Lembas. Je ne mange que ça en ce moment.
Soudain Aragorn s'arrête en tendant le bras pour qu'on l'imite.

– Il y a des corps, fait il en scrutant les ombres.

Je m'avance puis je me concentre sur mes mains. Je n'ai pas vraiment eut l'occasion de m'entraîner durant nos courtes pauses mais je crois que j'ai pigé le truc, je ne suis pas peu fière de mes progrès.
Je mets un temps mais je parvins à embraser ma main gauche, puis je balaye devant moi dévoilant des corps déchiquetés.

– Ce sont des Orques, fis je en avançant lentement. Enfin des morceaux d'Orques...

Je crains de tomber sur d'autres corps, des Hobbits par exemple...
Je soupire de soulagement en constatant qu'il y a ici que des Orques.

– La faim doit les guetter, reprend Aragorn en se penchant. Ils s'entre-tuent.

– Ils doivent avoir des ordres, enchérit Legolas. Je pense qu'ils ne feront pas de mal aux Hobbits, du moins tant qu'ils les pensent précieux.

Tome 2 - La Lune Ardente de FangornOù les histoires vivent. Découvrez maintenant