Heart ✩ Junhao

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C'est la tempête. J'entends les gouttes d'eau ruisseler à une vitesse hallucinante. C'est la tempête, comme je dis. Même la pluie a un rythme, bien qu'irrégulier, j'arrive tout de même à le battre grâce à mes doigts. C'est toujours plus passionnant que le cours d'histoire qui est en train de se dérouler. J'attends impatiemment que la sonnerie retentisse pour pouvoir rentrer chez moi.

C'est quand ce moment arrive que je me retiens de crier de joie. Même si je m'amusais à faire un rythme, ça allait très vite laisser place à des somnolences, puis au sommeil. Je finis par me lever de ma chaise sur laquelle j'étais assis et je sors de la salle.

— A demain monsieur, dis-je en lui souriant faiblement.

— A demain, Junhui.

Je continue de sourire jusqu'à ce que je ne sorte de la salle de classe. En sortant, il faut absolument que je fasse attention à où je vais. Je regarde à droite, puis à gauche, puis voyant qu'il y a un flot d'élèves qui passent, je décide de me faufiler dedans, tout en évitant de bousculer les autres.

Les journées de cours sont très fatigantes, j'ai vraiment besoin de rentrer chez moi. Mais dans les couloirs, je croise un de mes amis, Soonyoung.

— Jun ! Attend une seconde ! Me dit-il.

Je me retiens de soupirer. Je n'ai pas la foi d'écouter ce qu'il a à me dire. Je m'arrête devant lui, bloquant sans le vouloir la circulation à quelques personnes.

— Tu voulais me dire quoi ? Demandé-je en m'efforçant de sourire.

— Tu vois, l'ancien bâtiment qui est totalement abandonné et qui ne donne pas du tout envie d'y aller ?

— Euh... Oui, je vois, cet endroit me donne froid au dos, c'est comme si l'endroit était hanté.

— Bah je suis entré dedans, m'avoue-t-il.

— Ah ouais ?

— Oui, et ce n'est pas du tout hanté. C'est même hyper calme comme endroit, bref.

— C'est tout ce que t'avais à me dire ?

— Non, en cherchant à l'intérieur, j'ai trouvé l'ancienne salle de musique. Et j'ai vu que dedans il y avait un piano. J'ai donc pensé à toi qui adore faire du piano et qui envie à chaque celui de la salle de musique.

— Sérieux ? Mais c'est génial ! Souris-je.

— Je sais, tu peux le dire que je suis génial.

Je roule des yeux puis je le remercie une nouvelle fois avant de le saluer. Ça ne fait pas loin de dix ans que je fais du piano, c'est ma passion, quelque chose qui arrive toujours à me faire sourire. Je passe ensuite au casier puis je sors de mon lycée. Mais je me rappelle de quelque chose en voyant la pluie. Je n'ai pas de parapluie.