20

1K 171 6
                                    

Nous avons continué avec Minghao à nous amuser dans l'eau pendant une bonne trentaine de minutes, à faire les débiles, avant que nous décidions de sortir de l'eau. Nous avons couru jusqu'à nos serviettes car il faisait beaucoup trop froid hors de l'eau. Je regarde Minghao qui semble être essoufflé.

Tu vas bien ? Demandé-je, inquiet en le voyant dans cet état.

Minghao ne répond rien et s'assoit sur sa serviette en reprenant doucement son souffle. Je regarde dans mon sac et je lui tends ma bouteille d'eau, qu'il accepte. Une fois qu'il a bu, il me regarde dans les yeux avant de rire.

Oui, ne t'inquiète pas, me répond-il.

Il enroule sa serviette autour de son corps et je souris faiblement. Je fais la même chose que lui puis je regarde la mer et les vagues. C'est fou comment la mer est reposante dans des moments comme ça.

Il faudrait que l'on refasse des sorties comme ça, dis-je en souriant.

Tu en as envie ?

J'aime bien passer du temps avec toi, en dehors du vieux bâtiment plein de poussière, ça m'avait manqué.

Je regarde Minghao et je le vois sourire. Puis il finit par hausser les épaules en disant « pourquoi pas », ce qui me rend vraiment heureux. Seul le bruit des vagues se fait maintenant entendre depuis quelques minutes, mais une sonnerie de téléphone vient s'ajouter au fond sonore. C'est le téléphone de Minghao, qui vient de recevoir un message. Il est en train de le lire et il lâche un long soupir.

suis désolé, mais je crois qu'on va devoir raccourcir, ma mère m'appelle car je dois aller chez le médecin, j'avais totalement oublié.

Ah, je vois, dis-je légèrement déçu.

Je l'aurais bien reporté mais c'est... Important...

Pourquoi ? Si... Ce n'est pas indiscret.

J'ai des chutes de tensions, mais ce n'est rien de grave, c'est juste ma mère qui en fait tout un plat.

Je souris faiblement. D'après mes souvenirs, sa mère était en effet quelqu'un de constamment inquiète pour son fils, ça ne m'étonne donc pas de sa part. Nous finissons donc par nous rhabiller puis à nous diriger vers des chemins inverses après nous être dit au revoir.

En rentrant chez moi, je ne peux m'empêcher d'avoir un sourire stupide sur mon visage, ces quelques heures m'ont vraiment détendu, je ne pensais pas que ce serait autant le cas. Je regarde le piano devant moi et je me lève pour me mettre à jouer cette foutue Sonate.

Heart ✩ JunhaoWhere stories live. Discover now