Princesse et Assassin

Le comte d'Artois

Quelques jours plus tard, à la plus grande joie de Malia, on annonça le retour de Baudouin. Malia s'était levée plus tôt que d'habitude, s'était rapidement habillée et coiffée, et attendait dans le jardin, une pomme à la main, assise sur un banc. Le soleil éblouissant chauffait déjà les jardins. Malia porta la main à son large chapeau de paille qu'elle renfonça un peu plus sur sa tête. Un coude sur le dossier du banc, l'autre main sur sa tête, Malia fixait le portail, fébrile. Elle se leva pour faire quelques pas, et se rassit, insatisfaite. Son frère prenait bien trop de temps à son goût! Elle se mit à faire les cent pas en grommelant, lorsqu'elle entendit soudain un galop de cheval au loin. Elle tourna vivement son regard vers les grandes grilles du parc, ses yeux étincelaient de joie. Elle fut cependant surprise de voir apparaître deux chevaux, chacun monté d'un cavalier. Elle reconnu son frère, qui arrêta son cheval et sauta à terre.

"Baudouin!!" Cria la jeune fille.

Malia, soulevant ses jupes, une main tenant son chapeau, se mit à courir dans sa direction. Baudouin ouvrit ses bras et la rattrapa au vol, et la serra dans ses bras, en l'embrassant et en riant. Il la reposa à terre et la contempla un instant.

"Tu n'as pas changé!" Sourit-il. "Tu es merveilleuse!

"Flatteur!" Rit Malia. "Père t'attend dans le grand salon, avec Hélène!

"Mère est là!" S'écria Baudouin. "Cela fait si longtemps que je ne l'ai pas vue! Ah! Malia, j'allais oublié! Je te présente un de mes amis les plus proches et compagnon d'armes, le comte d'Artois."

Malia tourna son regard vers le jeune homme que Baudouin lui présentait, et retint un cri de surprise: celui qui se tenait devant elle n'était autre que le mystérieux jeune homme qu'elle avait entrevu lors de son premier bal. Celui qui ne lui avait pas adressé la parole, ni un regard, alors qu'il était devant elle et avait parlé au duc d'Aubagne pour lui dire qu'il était temps. Le sourire qu'elle s'apprêtait à offrir s'effaça instantanément, et à la place, son visage se durcit et ses yeux se firent défiants. Le comte la reconnut aussi, et ne lui offrit aucun sourire. Cependant, il tendit la main, et Malia la serra, sans cœur.

"Mademoiselle," dit-il sèchement.

Malia ne répondit que par un signe de tête. Baudouin fut surpris par tant de froideur, mais il n'eut pas le temps de s'en offusquer: une petite fille, tout de vert vêtue, sortit du château, accompagnée de sa mère, et courut vers les trois jeunes gens. Baudouin courut vers elle et l'attrapa au vol, la soulevant de terre et le faisant tournoyer dans les airs. Le comte et Malia restèrent de marbre, l'un à côté de l'autre, crispés.

"Vous êtes donc le frère d'arme de mon frère," dit soudain Malia d'un ton sec.

"Tout à fait," répondit le comte sur le même ton.

"Comte," dit-elle en appuyant sur ses mots, "nous nous sommes rencontrés au bal du Roi il y a un mois environ. Êtes-vous si arrogant que vous ne prenez point la peine de saluer une jeune femme?" Demanda la jeune fille d'un ton glacial.

Le comte d'Artois en fut surpris, mais ne laissa rien paraître.

"Je n'en avais point le temps," répondit-il laconiquement. "J'avais des affaires."

Malia hocha la tête, peu satisfaite: quelle arrogance! Baudouin revint enfin vers eux, et saisissant les rennes de sa montures, il invita le comte à le suivre. Malia refusa de faire de même, et se dirigea vers Bertille dont elle peut la main, afin de l'emmener dans le château.

Dans le petit salon, le comte et Baudouin furent reçus pour prendre le thé. Malia avait pris Bertille sur ses genoux, et évitait tout contact avec le comte qui en faisait autant. Baudouin ne remarquait rien, mais Hélène sentit immédiatement que quelque chose n'allait pas, et elle fut décidée à en parler à Malia le soir même.

(A/N) Hello mes petits lecteurs!! Je poste ce nouveau chapitre, bien sûr trop court, et peu intéressant, mais je ne voulais pas vous laisser plus dans l'attente. Je suis désolée, mais je suis en manque d'inspiration en ce moment, je ne sais plus trop quoi écrire... enfin bref, c'est pas super super... je prend donc une pause. Pour combien de temps, je ne sais pas, je reviens vers vous lorsque mon cerveau aura décidé d'arrêter de faire des siennes!!
Ne me laissez pas tomber, surtout, gardez foi en moi ^^ Et si jamais vous avez des petites idées, n'hésitez pas, je suis assez ouverte ^^ ;) ❤💛
xoxo
Camilla