Princesse et Assassin

Une soirée sans fin

A/N : attention, petite précision: j'ai effacé les 2 chapitres précédents et ai apporté qq modifications quant à certains personnages. Si vous ne vous souvenez plus de ce qu'il s'est passé avant, n'hésitez pas à relire!
Bonne lecture et merci pour votre soutien!! ❤

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Le soir venu, Malia se présenta au salon, pour le dîner. Elle était vêtue d'une magnifique robe couleur rubis: le haut de la robe découvrait ses épaules, et était argenté, incrusté de diamants et de broderies de la même couleur; les manches étaient courtes, lui arrivant entre l'épaule et le milieu du bras. Elle avait refusé de couvrir ses avant-bras des gants que Pauline lui avait proposés. Le bas de la robe, en soi rouge rubis par certains côtés, en velours pourpre par d'autres, tombait fluide, en une immense traîne, et était brodé d'argent par certains endroits. Ses longs cheveux, relevés en une tresse sur le dessus de sa tête, le reste flottant en une cascade dans son dos, étaient ornés de milliers de diamants les faisant scintiller, tout comme sa robe. Elle avait l'air d'une reine, et suscita l'admiration de tous les honorables chevaliers présents pour le dîner donné par son père. Malia comptait se venger du comte, et pour cela, elle avait l'intention de lui faire regretter ses paroles. Le salon était rempli de beaux jeunes hommes, une coupe à la main, riant, fumant, échangeant les dernières nouvelles sur la guerre d'Espagne. Quelques jeunes femmes avaient été conviées. Lorsque Malia entra, tous les regards se tournèrent vers elle, éblouis. Malia sourit et inclina légèrement la tête afin de saluer tout ce beau monde. Quelques jeunes hommes s'approchèrent et la saluèrent en lui embrassant la main. De loin, le comte observait. Le Duc d'Anjou souriait de voir sa fille changée, capable de vivre dans la haute société, avec de bonnes manières.

Malia était décidée à tenir sa promesse : ne pas adresser la parole au comte. Elle détestait être en colère, et cet homme semblait tout faire pour la faire sortir de ses gonds. Elle promena un rapide regard dans l'immense salle, et ses yeux tombèrent sur le marquis d'Aubagne. Un sourire mesquin étira ses lèvres : le comte avait été furieux de sa disparition avec le marquis, quoi de mieux que de rechercher sa compagnie pour le faire enrager? Sans hésiter, Malia se dirigea vers le marquis qui, l'apercevant, l'accueillit d'un sourire.

"Mademoiselle, quelle heureuse surprise!" Dit le marquis, feignant la galanterie, l'œil rieur.

Il lui tendit une coupe de vin que la jeune fille prit en le remerciant, un sourire espiègle sur ses lèvres. 

"Je vois que le comte vous a froissée," commença le marquis, un sourire en coin, fixant l'assemblée.

Malia tourna son regard vers le jeune homme, amusée, et dirigea ses yeux vers les invités avant de répondre.

"Certes.

"Il est difficile de caractère," continua le marquis. "Difficile à atteindre, froid, tout ce que vous voulez, mais c'est un bon chef. Un bon soldat, un homme d'honneur, plaçant son devoir avant tout.

"Un homme d'honneur?" Dit simplement la jeune fille en levant un sourcil.

Le marquis sourit en secouant la tête.

"Vous êtes dure, mais je pense que votre colère est justifiable.

Malia hocha la tête, confirmant les paroles du marquis.

"Êtes-vous amis de longue date avec le comte?" Demanda Malia après un court silence.

"Lui et moi sommes amis depuis l'âge de 10 ans," répondit le marquis en souriant. "Nous avons grandi ensemble, avons été engagés en même temps dans la garde royale. Puis il a été nommé capitaine de l'armée royale; quand cela est arrivé, il s'est tout de suite tourné vers moi et m'a nommé auprès de lui. Il me soumet chaque décision, chaque ordre avant de les transmettre. En vérité, c'est la mort de ses parents qui l'a durci ainsi. Il n'avait que 12 ans. Quand ce tragique événement est arrivé, nous l'avons recueilli chez nous. Il s'est renfermé sur lui-même, et la première année a été très difficile. Et je pense que si je n'avais pas été là près de lui, il serait bien pire aujourd'hui!" Ajouta le marquis, un sourire en coin.