Chapitre 5

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[14h30]

Je suis Tarik chez lui, il me dit de faire comme chez moi, et c'est ce que je fais.

À chaque fois que je viens chez lui, je suis obligé de scruter les lieux, comme si s'étais la toute première fois que j'y met les pieds, j'aime bien chez eux. C'est simple et sans plus, mais le faite que je connais son espace par cœur me heurte, bref.

Tarik : Tu veux quelque chose à boire?
Moi : Nan c'est bon merci

Il vient s'asseoir à côté de moi

Tarik : Tu sais, Nabil et moi on est dans les bails et on aimerait arrêté, mais pour l'instant la seule chose qu'on a trouvé c'est la musique, regarde mes textes dis moi si c'est bien

Il me tend un paquet de feuilles remplies, je me sens comme "honoré", pour Tarik je suis qu'une inconnue, c'est vrai qu'on a beaucoup discuté, mais de la me demander mon avis sur quelque chose qui lui tient à cœur ça me choque mais j'accepte à volontiers.

Plus je lis, et plus je ressens une haine, jamais je n'aurais cru que Tarik était aussi sensible lorsqu'il es écrit, mais il écrit toute sa vie sur papier et il en est fier. Je suis tout simplement bouche-bée par sa façon d'écrire, mais c'est surtout sa haine qui me préoccupe, c'est vrai que Tarik est très très impulsif, plus que Nabil mais c'est un peu dur à croire. Je ne mettais jamais posé la question jusqu'ici mais, où est leurs mère? Pourquoi une telle haine contre elle? Je ne le saurais peut-être jamais.

Moi : Tarik c'est grave bien, franchement si tu perces pas avec ce genre de texte les gens n'ont rien compris franchement, en tout cas, moi je suis ta fan numéro 1!

Je dis en souriant, je lui rend ses feuilles

Tarik : Merci p'tite sœur, bon pour le percage on verra

Puis il range les feuilles, au moment où il revient on entend les gémissements de Nabil et sa pute, le moment le plus gênant de toute ma vie, Tarik me regarde avec un air gêné et j'ai surement la même expression du visage. Il me déçoit.

Tarik : Désolé j'ai cru qu'il était tout seul
Moi : Nan t'inquiètes c'est rien, je vais y aller
Tarik : Azy, moi j'vais en bas tu veux venir?
Moi : Azy

Puis je le suis.

[16h40]

Je suis encore en bas, tout le monde est en bas sauf Nabil, mais je m'en fou.

Mohammed se met à côté de moi

Moha : Tu sais je me demande des fois comment tu fais pour toujours être belle?
Moi : PTDRR mais ça va plus toi
Moha : Nan sah tu ressembles à une libellule verte
Moi : Et toi mon ogre orange
Moha : Nan wesh, bleu qu'est-ce tu m'sors orange
Moi : Bah bleu alors
Moha : Ouaiss c'est mieux

Amine nous lance un sale regard

Amine : Faut vous faire soignez vous deux
Moi : Qu'est-ce t'as cafard mouillé?
Amine : Déjà je te permet pas brioche fondu

On s'est tous tapé une barre, puis Nabil arrive, décoiffé avec sa pute, et il se permet de s'asseoir en bas avec elle, en face de moi. Un gros blanc s'installe

Nabil : Ça va vous?
Jet : Ouais tranquille

Je reçois un appel de Ferat, oh je l'aime lui, Nabil me regarde

- Appel Téléphonique -
Férat : Ouais couscousière tu fais quoi la?
Moi : Rien de très intéressant pourquoi ?
Férat : Azy faut que j'te présente quelqu'un, demain à 15h
Moi : Quelqu'un? Qui comme quelqu'un?
Férat : Un beau gosse ourthyy
Moi : Ptdr déjà, les études avant
Férat : Bla bla allez à dem's

Puis il raccroche, il est complètement malade celui la

Jet : Alors comme ça on a un date Nahux?
Moi : Mdrr mais n'importe quoi, c'étais mon meilleur pote il est juste mehboul
Tarik : Mouiaiisss

Puis il me taquine

Moi : Bon je vais rentré salut!

Puis je me lève direction l'ascenseur, je l'attend comme d'habitude puis je sens des mains sur ma hanche je me retourne brusquement et dévisage Nabil

Moi : Lâche moi
Nabil : Sinon quoi?
Moi : Joue pas à ça Nabil j'ai aucune envie de m'embrouiller la
Nabil : J'ai fais quoi? Rien de mal
Moi : Laisse moi

Les portes s'ouvrent je rentre, ses mains toujours posées sur mes hanches

Nabil : J'ai pensé à toi tu sais, t'es belle et très intelligente
Moi : Lâche moi

Il me lâche puis il me regarde droit dans les yeux, non, faut qu'il arrête.

Il s'approche dangereusement de moi et je n'arrive pas à le repousser, je veux se baiser, peut-être même plus que lui, puis nos lèvres se touchent et mon corps s'en flamme.
Je perds toute ma fierté dans un baisé, je le laisse faire ce qu'il veut de mes lèvres et je me sens tout de suite craseuse, je le repousse avec une puissance, puis j'évite aussitôt son regard puis je rentre chez moi, dégoûtée de moi-même.

Je vais sur mon lit, mes deux mains collées sur mon front, les larmes prêtes à sortir, je refuse de me laisser avoir comme ça. Je n'ai jamais été forte, et ce n'est peut-être rien, mais c'est le début de ma belle et douce souffrance.

PNL : NahaWhere stories live. Discover now