𝐁𝐚𝐧 𝐱 𝐎𝐜 {𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞}

20

Étant toujours assit aux côtés d'Inna, je ne voyais pas le temps passer et remarquais qu'il se faisait tard.

  -il commence à se faire tard, et Ban doit être inquiet. Rentrons.
  -Méliodas, que vais-je lui dire à propos de mon frère? Nous cachons tant de choses que je ne fais plus la différence entre ce que je dois et ce que je ne dois pas dire. Une relation basée sur les mensonges est vouée à l'échec. Avec Zeldris c'était peut-être plus sain, lui me connaissait réellement et savait chaque détail sur ma vie. Disait Inna, l'air soucieuse.
  -je ne veux plus entendre des bêtises pareilles. M'énervais-je. Certes, lui te connaissait mieux. Mais Ban était prêt à me tuer pour toi, alors ne me parle plus de Zeldris.
  -si tu le dis.

Nous rentrions enfin et avant même qu'Inna ne puisse s'assoir, Ban venait la prendre en privé.

PDVINNA:

Une fois seuls, il se tournait vers moi d'un regard sérieux et sévère, ne lui ressemblant pas.

  -écoute, je ne voulais pas te faire de peine. Je ne l'ai jamais voulu, et je ne le voudrai jamais. Mais tu es si peu expressive, ça ne m'aide vraiment pas à te comprendre. Malgré ça, tu avais l'air triste à l'idée d'avoir peut-être perdu l'occasion de revoir ton frère, que j'ai voulu faire mon possible pour t'aider. J'aurais du le comprendre à sa façon de te parler, il était évident que ce n'était pas le type de grand frère auquel je pensais. Mais j'ai été têtu, je suis désolé.
  -ne le sois pas. Toute cette histoire est du passée, et je n'en ai parlé à personne parce que je la trouvais absurde. C'est vrai, pourquoi j'en fais autant? Mon frère se préoccupait de l'image qu'avait ma famille et a fait de moi une combattante digne de ce nom pour garder notre réputation. Il s'y ait peut-être mal prit, mais il n'y a pas mort d'hommes, n'est-ce pas? J'en fais toujours trop.

Il venait subitement et fermement m'agripper le bras. Son regard sévère et ses traits tendus me firent taire, il ne m'avait pas habitué à une telle autorité.

  -il n'y a pas mort d'homme, mais cette histoire m'énerve. Tu en as été affecté, et ça me met hors de moi. Que je ne t'entende plus banaliser ce que tu as vécu, au risque de me mettre de mauvais poil.

Il était énervé, ses sourcils étaient froncés et sa poigne serrée. Mais étrangement, cette facette autoritaire vint faire battre mon cœur plus rapidement.

  -Ban. Pensais-je.

Il passait subitement la main derrière ma tête, et appuyait fermement ma tête contre son torse. Il n'avait besoin de prononcer le moindre mot, seul son geste et sa présence m'apaisaient. Puis, nous retournions auprès des autres. Nous discutions avec eux et peu après ils partaient se coucher. N'ayant pas sommeil, je suivais King et Oslo dehors. Sous un ciel dégagé où la lune régnait en maître, King me racontait ses histoires de coeur.

-tu sais, lorsque l'on s'était arrêtés pour acheter des provisions, le vieux marchand nous avait dit qu'il offrait une réductions aux jeunes mariés! Tu t'en rends compte? S'écriait celui-ci.
-et bien, vos histoires sont bien amusantes.
-et quand je lui ai dit que je trouvais ça un peu gênant, elle m'a dit qu'elle trouvait ça drôle!
-je suis certaine que tu as toutes tes chances avec elle, King.

Puis, il perdait aussitôt son sourire.

-je ne le pense pas, elle n'a d'yeux que pour le chef.
-ne te cherches pas d'excuses, j'ai bien l'impression que tu te dégonfles.
  -non, je. Marquait-il une pause. Bon, peut-être un peu. Rougissait-il finalement.

Le lendemain:

Meliodas et moi nous rendions dans l'entre de Merlin après qu'il m'ait demandé de l'accompagner. Il lui demandait de venir travailler comme serveuse à la taverne et elle avançait n'accepter que si nous suivions discrètement Gilthunder, étant suivit d'après ses dires. Nous le suivions alors et finissions par traquer son suiveur, ne s'agissant d'autre que de Viviane. Gilthunder finissait alors par lui ordonner de ne plus l'approcher et l'oublier, elle qui était éperdument amoureuse de lui. Pour s'assurer de cela, Merlin lui scellait un sort qui l'empêcherait de l'approcher.

-même si tu étais sous l'emprise d'Hendrickson, tu avais l'intention de ressusciter le clan des démons, et c'est une très mauvaise idée. Tu ne connais rien de ce clan, Viviane. Disait Merlin.
-nous avons su contrôler les démons rouges, pour les démons gris ce n'était plus qu'une question de temps! Expliquait Viviane.
-il n'y a pas que les démons rouges et gris. L'interrompait cette dernière.
-comment? S'arrêtait Viviane.
-dans le clan des démons, les démons gris ne sont que des insectes comparés à des créatures surpuissantes dont on ne connaît pas la véritable puissance. Ils se nomment les Dix commandements, et répondent directement aux ordres du Roi des démons. Si par malheur ils venaient à être ressuscités, ils prendraient directement le contrôle de Britannia et règneraient sur le peuple.

Suite à ses dires, je fus prise d'une affreuse migraine. Le sol sous mes pieds semblait se mouvoir. Meliodas me prenait alors la main et me menait à l'extérieur.

-ça ne va pas?
  -pourquoi Merlin parlait de les ressusciter? Demandais-je, confuse.
  -tu les as quitté il y'a combien de temps dis-moi? Demandait Meliodas.
  -il y'a un peu plus de quatre milles ans, c'est un peu flou.
  -ils se sont fait sceller il y'a trois milles ans, Inna.
  -je m'en doutais. Mais malgré tout, pourquoi suis-je si affectée? Je ressens un léger pincement au cœur, qui n'a pas lieu d'être, n'est-ce pas?
  -je ne savais pas que tu tenais autant à eux.
  -non, tu n'y es pas. C'est juste une drôle de nouvelle. Et puis, Zeldris s'est aussi fait sceller, et il n'a pas complètement quitté mon esprit. Avouais-je.
  -tu ne peux pas continuer à penser à Zeldris alors que tu es avec Ban, c'est impensable. Tu dois te le sortir de la tête.
  -c'est comme si je te demandais d'oublier Liz, c'est plus compliqué que ça en a l'air Meliodas.

Suite à mes dires, il ouvrait la bouche mais aucun mot n'en sortait. Il finissait alors par poser sa main sur ma tête.

-je vois.
  -je suis navrée d'avoir parlé d'elle, je ne sais pas ce qui m'a pris.
  -je te comprends Inna. C'est très dur, mais nous vivons la même chose alors affrontons ça ensemble, comme nous le faisons d'habitude. Me souriait-il.
  -oui, je suis partante.

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