𝐁𝐚𝐧 𝐱 𝐎𝐜 {𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞}

22

Le matin, j'étais avec le cochon et Meliodas quand Elizabeth rentrait.

-bonjour Elizabeth. Disait le cochon.
-bonjour tout le monde, j'ai une excellente nouvelle à vous annoncer!
-on t'écoute.
-après tout ce que vous avez fait, père voudrait vous remettre une médaille demain! S'exclamait-elle.
-moi y compris? Demandais-je.
-bien évidement, sans ton aide nous n'en serions probablement pas là!
  -tiens. Pensais-je, surprise.

Ensuite, le soir venu, Méliodas décidait de fêter la nouvelle qu'Elizabeth nous avait annoncé précédemment. Par ailleurs, pendant la soirée, Ban semblait ailleurs. Il demandait à Méliodas de le suivre à l'extérieur pour lui parler en privé, ce qui était curieux.

  -Ban à l'air étrange. Tu sais ce qu'il a, Inna? Demandait Elizabeth.
  -je n'en ai aucune idée. Mais nous saurons bien assez vite.

Meliodas revenait ensuite peu après, l'air pensif. Suite à cela, Ban m'appelait à mon tour. Je le suivais donc dehors.

-Inna, tu es la personne à laquelle c'est le plus difficile pour moi de l'annoncer. Soupirait ce dernier.
  -qu'est-ce que tu veux me dire?
  -je dois vous quitter Inna.
-je ne te suis pas.
-je dois partir. Pourtant je n'en ai pas envie, je veux être avec toi. Mais je dois aller accomplir quelque chose de mon côté.
-je vois, je ne vais pas te retenir. Cela dit, si tu n'étais pas heureux avec moi tu aurais pu clairement le dire, inventer un tel numéro pour me quitter c'est bas.
-qu'est-ce que tu me chantes, la? Je ne pars pas pour cette raison, je ne serai pas resté un seul moment avec toi si je ne t'aimais pas. Je serai allé voir ailleurs depuis bien longtemps, tu sembles mal me connaître.
-alors qu'elle est la raison de ton départ? Demandais-je. Je ne comprends pas, lorsque je suis partie sans explications, moi, c'était pour quitter Zeldris sans avoir à le voir. Je savais que je n'allais pas arriver à lui parler si je le voyais, ou qu'il allait me tuer sous effet de la colère. Cette méthode lâche que je rabaissais à l'instant, de partir ainsi, c'était la mienne. Pensais-je.
-je dois ressusciter mon père Inna, je me suis renseigné sur la résurrection et j'ai enfin trouvé la réponse à mes question. Maintenant, je dois aller tout appliquer et le ramener à la vie. En parallèle, je vais suivre mon entraînement de mon côté afin de creuser un univers entre nos deux puissance. Je te laisserai loin derrière moi. Ricanait-il.

Je voulais m'en aller, jugeant cette conversation terminée et futile. Mais il me retenait fermement le poignet, sa poigne était si forte que je n'arrivais pas à faire le moindre pas de plus.

-le discussion est finie. Disais-je.
-et depuis quand est-ce toi qui décide? Rétorquait-il.

Je relevais le regard et voyais un homme nouveau. Son regard intense et son ton sévère vinrent me faire taire. Croiser son regard autoritaire et voir sa mâchoire contractée me rappelaient ce sentiment que j'éprouvais lorsque j'étais aux côtés de Zeldris. J'en étais alors certaine, c'était de l'amour.

-tu ne partiras pas sur ça. Pourquoi est-ce que tu es énervée?
-comment voulais-tu que je réagisse à ça?
-j'aurai aimé que tu soutiennes mon choix, et ce même si ça te déplaît.

Je soupirais ensuite.

-bien, je te soutiens.
-promets moi que tu m'attendras.
-comment ça?
-promets moi que tu m'attendras jusqu'à mon retour, que tu resteras à moi comme tu l'es actuellement.
-je te le promets. Pourras-tu me faire la même promesse?
  -ce n'est pas la peine, tu es la seule femme que mes yeux voient et tu le sais mieux que moi. Tu es très futée, Inna.

Puis il lâchait mon bras et regagnait son expression habituelle, ainsi que son sourire malicieux.

-tu es bien plus docile que ce je croyais, ça va être amusant maintenant que j'ai compris comment tu fonctionnes. Ricanait-il.
-tu devrais tenir ta langue. Rougissais-je légèrement.

Le lendemain:

Je me réveillais à l'aube et remarquais la place vide près de moi. Je sortais alors de la taverne et le trouvais enfin, un peu plus loin, entrain de partir. Il s'en allait avec un sac sur le dos. Je m'avançais vers lui et lui tenais le bras. Il se tournait enfin vers moi et était surpris de me voir, avant de m'offrir un fin sourire.

-je dois y aller, Inna. Je sentais que si je te voyais j'allais avoir du mal à partir. J'avais apparemment raison.
-navrée de t'avoir suivi.
-je vais revenir, sois patiente.

Il me caressait ensuite la joue sous un tendre regard avant de me tourner le dos. C'est alors que je lui retenais la main. Il se tournait, surprit, et je m'avançais davantage. Je me mettais sur la pointe des pieds et il baissait naturellement la tête, étant plus grand que moi, pour enfin goûter aux lèvres de l'autre. Il passait une main dans le creux de mon dos et de l'autre me tenait la joue. Puis, il me lâchait, mais il gardait ses mains sur mon corps.

  -j'étais certain de pouvoir te faire tomber amoureuse.
  -tu as été patient, merci Ban.
  -ce n'était rien, je suis prêt à faire bien plus pour toi. Mais je dois y aller maintenant. C'est à ton tour d'être patiente.

Il appuyait alors son front contre le mien.

  -prends soin de toi, Inna.

Il partait ensuite. Je le regardais donc partir dans le brouillard du matin. Mes cheveux s'envolaient au contact du vent, tandis que la brise du matin caressait ma peau.

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