𝐁𝐚𝐧 𝐱 𝐎𝐜 {𝐭𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞}

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Inna et Méliodas se faisaient soigner par Elizabeth et retrouvaient par conséquent leurs membres perdus. Or les cicatrices laissées par les épées ayant été implantées dans leurs corps demeuraient présentes. Mais certaines plaies étaient encore ouvertes, malgré le pouvoir d'Elizabeth, il s'agissait de celles laissées dans le cœur de leurs compagnons, ne digérant toujours pas leur perte. Ban entrait ensuite par la fenêtre, lorsque la pièce était vide. Il refusait de voir ses anciens camardes. Il ne pensait plus qu'aux Dix commandements, ses cibles, et notamment à leur mort. Il les voyait donc tous deux sur un lit, côte à côte. Il s'appuyait alors contre un mur et soupirait.

-vous êtes vraiment des abrutis, j'étais déjà au courant pour vôtre terrible idiotie mais je ne pensais pas que ça vous mènerait jusqu'ici. Et dire que malgré cela, je me suis attaché à toi chef, et je t'ai aimé Inna. Qui aurait cru qu'un jour une femme pourrait ainsi me maîtriser, lorsque pour moi elles n'étaient qu'amusement et source de plaisir. Souriait finement Ban. Le pire dans tout cela, c'est que j'étais jaloux de toi chef. Tu étais si proche d'elle, et elle avait une confiance aveugle en toi en plus de t'apprécier autant, toi, le plus grand des pervers. Je dois l'avouer, au début je pensais que vous entreteniez une relation ambiguë. Mais au fil du temps, Inna m'a offert son cœur et grâce à cette bataille j'ai pu constater à quel point votre amitié était sincère. Vous avez une confiance aveugle en l'autre, vous vous comprenez sans même ressentir le besoin de parler, vous êtes prêts à tout pour l'autre et en présence de l'autre êtes capables d'accomplir l'impossible. Pour être honnête, face à une telle relation je me sentais de trop. Je savais que jamais Inna n'aurait une aussi grande confiance en moi et que nous n'aurions jamais une telle complicité. Mais pourtant, j'y ai cru. Lorsque je suis apparu pour tenter de vous aider contre les Dix commandements, j'étais confiant et déterminé à vous montrer de quoi j'étais capable. Vous n'étiez plus en mesure de combattre, vous ne pouviez rien faire mis à part me regarder, moi. J'avais promis à Inna de la sauver comme elle l'avait fait avec nous, et j'étais déterminé à le faire à cet instant. J'espérais réussir à vous atteindre un jour et démontrer à Inna que je n'étais pas le lâche qu'elle imaginait. Or au lieu de tout ça, j'ai réalisé l'univers me séparant de ces monstres, ces mêmes monstres qui vous craignaient, vous deux, dans le temps. Ça m'a ouvert les yeux, vous êtes forts. J'espérais vous protéger mais je n'y parviendrai pas en restant avec les autres. Je n'ai pas réussi à vous sauver, je n'ai rien pu faire. Avouait Ban, les joues humides. Je suis parti de mon côté pour me focaliser sur l'entraînement, et tuer de mes mains ces saletés de Dix commandement. Tant qu'ils seront en vie, je ne pourrai jamais me regarder dans une glace sans ressentir du dégoût. Néanmoins, je m'en veux. Je m'en veux d'être tombé amoureux d'Inna, je n'aurai jamais du poser le regard sur une femme pour au final ne même pas parvenir à la protéger. J'aurais sûrement pu arrêter Zeldris avant qu'il ne vous tue, mais j'ai été faible et voici le résultat. Et dire que ce fameux Zeldris était ton amant, Inna. Il est de la même race que toi et devait probablement te connaître comme sa poche, il devait sûrement savoir te remonter le moral et te faire sourire peu importe les circonstances. Il devait te comprendre, lui, contrairement à moi qui ne connaissais même pas ta réelle origine. Pourquoi m'as-tu aimé? Ça me dépasse.

Ban regardait par la suite son chef puis cachait son visage humide de sa main. Il ne pouvait toujours pas se faire à l'idée que son chef soit mort, il n'y arrivait pas. Ensuite il se tournait vers Inna et ce fut bien pire. Il descendait à son niveau puis reculait l'une de ses mèches de cheveux afin de lui caresser la joue. Sa peine ne faisait alors qu'augmenter en contestant sa beauté. Une beauté figée dans le temps, telle une rose fanée mais gardant sa douceur et sa belle robe rouge. Une rose que même la mort n'a pas réussit à abîmer.

-je donnerai tout pour perdre mon immortalité et te suivre. La mort ne m'effraie pas, tant que je t'y retrouve. Aurais-je donc tant déçu le ciel que même la mort ne m'est pas accordé?

Il prenait une grande inspiration puis finissait par se diriger vers la fenêtre.

-je vous vengerai, ou du moins je n'arrêterai pas avant d'y parvenir. Mon immortalité me servira pour une fois. Je les tuerai tous, et je deviendrai plus fort. Je vous le jure. Je n'ai pas réussit à tenir ma parole la dernière fois, mais cette fois-ci vous ne serez pas déçus. Où que vous soyez, vous entendrez parler de moi. 

Puis il partait. Ban n'avait pas fermé l'œil depuis leur mort, il ne faisait que s'entraîner sans penser à se nourrir ou se reposer. Chaque instant qui passait lui paraissait telle une éternité, seule la mort prochaine des Dix commandements occupait son esprit. Quant à Elizabeth, elle rentrait dans la chambre pour rendre visite à ses défunts compagnons elle s'asseyait alors à leur chevet.

-j'attends ton réveil Meliodas, j'attendrai le temps qu'il faudra. Reviens nous. Je suis presque sûre que lorsqu'Inna verra que tu es de retour, elle reviendra aussi. Elle a besoin de toi. Depuis le début de notre aventure, elle semblait tourmentée et constamment ailleurs, mais toutes ses craintes et doutes disparaissent quand tu étais à ses côtés. Sauve là de nouveau, je t'en conjure. Mais en réalité, toi aussi tu as besoin d'elle et c'est évident. Elle à toujours sut te comprendre et t'a sauvé tant de fois. Vous vous tiriez mutuellement vers le haut et malgré votre origine, vous m'aviez plus l'air d'anges que de démons. Vous avez toujours veillé sur nous, j'ai d'ailleurs fait la promesse de vous protéger aussi, mais j'ai échoué. J'étais fascinée par votre puissance et votre courage, je pensais pouvoir un jour vous rattraper mais je me suis bernée d'illusion. Je dois me faire à l'idée d'avoir échoué.

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