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Toute la nuit je n'ai fait que me tourner et me retourner. Je n'arrivait pas à dormir, chaque fois que je commençais enfin à entrer dans un sommeil profond, je revoyais cet homme avec une arme pointée sur moi, puis tomber en arrière avec une balle qui est entrée dans sa gorge.

J'ai passé la journée au lit, ma mère est allée voir son amie-cousine, Naïma est allée à la fac, il n'y a que moi à la maison.


C'est en pleine après-midi que je décide enfin de me lever, j'avais un mal de crâne horrible, j'ai des heures de sommeil à ratraper. Deux jours entiers que je n'ai pas dormi, je ne me sens pas vraiment bien.

J'étais sur le point de prendre mon petit déjeuner, lorsque mon verre glisse de mes mains, lorsqu'il tombe au sol, le bruit que j'ai entendu n'était pas celui d'un verre qui se brise mais d'une balle tirée. Je met mes mains sur les oreilles et m'assieds au sol en fermant les yeux. Il m'a fallut quelques secondes pour réaliser que je venais d'halluciner et enfin ramasser les bout de verres.

Je crois que je suis vraiment fatiguée. Après avoir tout ramassé, je me suis servie un verre de lait puis je suis sortie de la cuisine. Mon téléphone sonne, je ne l'avais pas touché depuis mon arrivée, c'était Anas. Ça faisait un bail que je n'avais pas eut de ses nouvelles, enfin pendant quelques jours il a essayé de m'appeler au début de mon séjour en Grèce, mais au bout d'un moment il a lâché l'affaire.

Je n'avais pas la tête à lui parler, au sens propre comme au sens figuré. Je suis très fatiguée, et ça se voit.

Naturellement je suis retournée dans mon lit pour essayer de me rendormir, mais impossible. Finalement j'ai passé la journée devant Netflix, à ne rien faire. Mais le fait de me retrouvée seule à la maison m'angoissait vraiment.

J'appelle ma grand-mère pour lui demande quand est-ce qu'elle allait rentrer, elle m'a répondu qu'elle rentrera en début de soirée. J'ai également envoyé un message à Naïma mais elle ne m'a même pas répondu.
Je m'ennuiyais alors je suis allée dans l'ancienne chambre de ma mère. J'aime bien y rester, faire un tour, même si j'ai déjà touché à tout.



Ma grand-mère a laissé tout à sa place, rien n'a changé au cours des années. Il y a ses cours sur le bureau, ses chaussures sous le lit, son dressing rempli de ses larges pulls, masculins pour la plupart, des voiles etc. Quand j'étais plus petite, je venais dormir ici, mais ma grand-mère me ramenait dans ma chambre la nuit, elle a même finit par fermer cette chambre à clef.

J'ai l'impression que c'est malsaint de rester ici maintenant, c'est pour ça que je n'y vais plus du tout. Mais à l'intérieur je ressent qu'elle est passée par là, je ressens beaucoup de choses. Et ça me fait du bien.

Je m'assieds sur son bureau et regarde ses cours, parfois je me demande si elle aurait été fière de moi. J'ai arrêté les études, je n'ai pas d'ambition, je sors avec des hommes, je n'ai rien de la fille modèle qu'elle était.   D'après ce qu'on m'a dit d'elle, je suis clairement son opposé.


— Qu'est-ce que tu fais là ?


Je sursaute et me retourne, Naïma se tenait devant la porte, elle entre en balayant la chambre du regard.



Rien dis-je en me levant. Tu aurais pu répondre à mon message.

— Je n'avais pas vu. Il serait temps de donner ces vêtements lâches Naïma en regardant le dressing que j'avais laissé ouvert.

— Maman ne voudra pas.


Naïma me regarde quelques secondes avant de m'inviter à sortir. Nous sortons alors de la chambre, elle me demande ce que j'ai fais de la journée, mais je n'ai rien fait comme d'habitude.



DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant