Dounia

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Anas était parti au travail très tôt ce matin. Depuis l'incident, on ne se parle plus du tout. Il a vraiment très mal pris le fait que je répète qu'il ait un problème.

On toque à la porte violement, je me demande de qui il s'agit, on a jamais de visite ici.
Lorsque j'ouvre la porte, je tombe sur Azem. J'étais tellement surprise de le voir ici. 

— Azem qu'est-ce que tu fais là ?

— Toi qu'est-ce que tu fais là réplique-t-il. Viens avec moi.

Azem me prend par la main, mais je le repousse aussitôt. Je ne prendrais pas le risque qu'Anas s'en prenne à Naïma ou même à lui. Bien sûr je ne peux pas lui en parler, il n'y a rien qu'il puisse faire.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Lâche-moi. Je ne veux pas partir.

— Quoi il te menace c'est ça ? Il est où ? Dit-il en entrant.

Azem entre de force et fouille toutes les pièces en criant le nom d'Anas mais rien. Anas n'est pas là.

— Il ne me force pas, tu devrais partir et vite. Il va bientôt revenir.

— J'ai pas peur de lui. Je l'attendrais.

— Azem, je ne veux pas partir tu comprends ? 

— Attends t'es venue ici de ton plein gré ?

— Oui. J'ai bien réfléchis et je veux me remettre avec lui. Tu avais raison lorsque tu disais que ma séparation avec lui était temporaire.

— Dounia t'es sérieuse ? Après ce qu'il s'est passé, après tout ce qu'on s'est dit ?

— Azem tu ferais mieux de sortir dis-je ouvrant la porte plus grand

Azem me regardait avec tellement de haine, je ne l'ai jamais vu aussi en colère. Dans ses yeux se lisaient la tristesse, la déception, ça m'a fendue le coeur.

— Va te faire foutre. Dit-il avant de claquer la porte.

Mes larmes coulent au moment où la porte se referme, j'avais tellement envie de partir avec lui, mais Anas nous retrouvera, et il s'en prendra à lui. C'est un homme dangereux et armé en plus de ça, je n'ai pas envie qu'il affronte Azem.

J'ai fermé la porte à clef et je suis allée dans la chambre, j'ai pleuré en pensant à ma vie avec Azem. Il ne voudra plus jamais me voir, c'est définitivement terminé.

(...)

J'entends Anas entrer dans la chambre, lorsque j'ouvre les yeux il était en train de se changer.

— Ça va ?

Je ne lui réponds même pas et lui tourne le dos, je ne voulais pas le voir. À cause de lui Azem me déteste.
Anas se met face à moi:

— Qu'est-ce qu'il y a ? T'as pleuré ?

— Laisse moi tranquille.

Anas ne dit rien puis me prend la main, puis me lève du lit. Il me met assise et s'assied en face de moi.

— Je suis désolé.  Je sais que je me suis beaucoup excusée mais... Dounia j'ai besoin de ton aide.

— Anas si tu ne veux pas de mon aide je ne peux rien faire.