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Ça fait trois jours que je ne dors pas. En ce moment je suis trop stressée, parce que je me suis souvenue que je devais appeler « mon oncle » Aymen.
Ça fait des semaines que j'ai son numéro, mais je n'ai rien fait, de peur de découvrir une vérité que je ne voudrais pas accepter.
Je m'en suis souvenue que maintenant, simplement parce qu'il est revenu des USA. C'est une occasion en or. Je dois le voir.

Je me suis retenue de fumer hier soir juste pour avoir bonne mine aujourd'hui. Je veux avoir une bonne impression quand même, il ne faut pas qu'il voit que la fille de ma mère est une ratée.



— Punaise je suis une ratée dis-je avant de me retenir de pleurer




Ça va aller Dounia, ça va aller je me répète intérieurement.
Je détache mes cheveux, je me maquille légèrement, je bois un verre d'eau puis je sors de la maison. Je vais me rendre chez Sarah, il est censé être là-bas.



Sur la route je stressais encore plus, j'imaginais ce que je pouvais lui dire. Parce j'ai beau avoir préparé mes phrases la veille, je ne m'en souviens plus maintenant.



(...)


Je discutais avec Sarah dans la salon, personne ne sait que je suis venue pour ce fameux Aymen. Ma tante était très heureuse de me voir à la maison, c'est vrais que je ne viens pas souvent pour ne pas dire jamais.




— Salam Aleykoum




Je lève la tête, devant nous se tenait un homme qui ressemblait énormément à Sarah, pourtant je ne l'avais jamais vu avant. C'est lui, j'en suis certaine.

Son regard croise le mien, et il est resté bloqué. Ses yeux s'écarquillent, il en avait presque la bouche ouverte. De suite il se reprend et sort de la maison.



— Il ne nous a même pas laissé répondre à son salam rit ma tante.

— C'est mon frère m'explique Sarah

— Bon moi je vais rentrer, j'ai un rendez-vous chez le médecin mentis-je en ramassant très vite mon sac. À bientôt

— Mais... Aurevoir Dounia




Je sors de la maison presque en courant pour rattraper Aymen qui était déjà dans sa voiture sur le point de partir. Il démarre, et sur un coup de folie, j'entre côté passager juste au moment où il allait bouger.




— Mais t'es malade toi ! Cria-t-il en stoppant la voiture

— Désolé. J'ai... enfin je.. bonjour ?

— Salut. Tu veux que je te dépose quelque part ?

— Oui. Je voudrais aller à.. Chez ma tante Myriam. Je t'indique l'adresse ?

— Je sais ou c'est t'en fait pas dit-il avant de démarrer.


Le trajet a été plus que silencieux, s'en était tellement gênant. Mes mains étaient moites, et tremblantes, je penses que je n'ai jamais été aussi stressée de ma vie. Je ne m'imaginais pas faire sa connaissance comme ça.  Quelle image il doit avoir de moi ?




— Tout va bien ?

— Oui, oui.



En quelques minutes nous étions déjà devant chez ma tante.



— Tu lui passeras le bonjour de ma part.

— En réalité. Je ne suis pas monté dans votre voiture pour ça. J'ai quelques questions à vous poser.

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant