Dounia

49

Durant la nuit, j'ai entendu un bruit qui m'a fait sursauter, c'était Anas. Je dormais dans le lit, et je savais maintenant qu'il était rentré, mais je ne voulais pas qu'il sache que je suis réveillée, de peur de l'affronter à nouveau.
Depuis l'épisode où il me criait dessus, je ne l'ai pas revu, je penses qu'il est allé travailler.

Sous ma couverture, j'ai fais un petit espace, assez grand pour regarder ce qu'il faisait et assez petit pour ne pas être vue.
Anas entre dans la chambre et retire ses vêtements, il met un short puis s'approche de moi. Je ferme les yeux, il soulève la couverture de ma tête et passe un moment immobile, je sens qu'il me regarde, alors je ne bouge pas.

Je sens sa main se poser sur ma joue, de ses doigts il la caresse doucement en écartant mes cheveux. Puis il finit par aller dans la salle de bain.
Je pouvais enfin respirer, j'avais peur qu'il soit encore en colère contre moi.
Mais après son geste, je me demande s'il a passé l'éponge.

Ma tête me faisait toujours aussi mal, je ne sais pas si c'est à cause de la soirée d'hier, ou parce que j'ai trop pleuré après ce qu'il s'est passé avec Anas. Peut-être les deux.
Je me suis vite endormie.

(...)

Le lendemain, je me suis réveillées seule dans le lit, je crois qu'Anas à dormi avec moi, en tout cas je ne l'ai pas senti.

Je suis allée dans la salle de bain, j'avais une de ces tête. Mes yeux étaient gonflés, mes cheveux étaient en bataille. Sur la poitrine j'avais des traces rouge, comme des griffures, Anas a dû me faire ça lorsqu'il jouait à Hulk à déchiré ma chemise aussi violement.
Je caresse lentement ces marsques, et s'il était réellement violent ?
Non impossible, hier soir j'ai vraiment été trop loin, c'est normal qu'il soit aussi en colère. Je suis allée dans un bar avec une amie, habillée court et super maquillée comme si j'étais célibataire.

J'ai pris une douche bien chaude, juste après j'ai lavé
mon visage avec de l'eau fraîche.
Je me suis habillée d'un jogging avec un t-shirt qui m'appartenaient pour une fois. Je penses qu'on est encore en froid, et je devrais attendre qu'il me pardonne d'abord avant de porter ses vêtements.

Je me suis fait un thé comme tous les matins, je me suis assise devant la télévision mais je n'étais pas du tout concentrée. Je sais pas pourquoi mais j'ai encore un peu peur de revoir Anas, qu'il soit toujours énervé contre moi, de croiser son regard plein de haine. Je crois que le pire c'est son regard, je ne l'ai jamais vu aussi en colère qu'hier. C'était le même regard que la fois où j'ai dis qu'il était fou lorsqu'il fouillait mon téléphone.

En parlant de téléphone il faudrait que j'appelle Aria pour savoir si elle va bien. Lorsque je cherche mon téléphone, je me rend compte que c'est Anas qui l'avait jeté dans la chambre.

J'y suis donc allez, et je l'ai retrouvé au sol. J'appelle Aria:

— Salut Dounia

— Salut ça va ?

— Ça va et toi ?

— Ouais ça va. Je t'ai pas raconté, tu sais que c'est le polonais qui m'a déposée ?

— Si je m'en souviens.

— Par contre c'était vraiment bizarre, il a posé pleins de questions sur toi, et sincèrement j'ai répondu à pratiquement tout, j'étais un peu bourrée