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Je me lève en sursaut lorsque J'entends le bruit des clefs ouvrir la porte. Anas rentre enfin à la maison, sans égratignures. Ça veut donc dire qu'il ne s'est pas battu. Un soulagement envahie mon cœur jusqu'à ce que je remarque ses phalanges éclatées.




— Tu ne dors pas toi ? Dit-il d'un ton calme en jetant son téléphone sur le lit.

— Vous vous êtes battus ?

— Laisse tomber.

— Comment ça « laisse tomber » ? T'es sérieux là ? Dis moi ce que t'as fait.

— Ce que n'importe qui  aurait fait à ma place.



Ses mains étaient blessées, il y avait du sang, c'était un mélange du sien et sûrement de celui de Ramy.



— T'aurais pas dû faire ça dis-je en prenant ses mains.

— Toi à partir de maintenant, tu ne garde plus rien pour toi. Si quelqu'un te fait chier, tu me le dit.

— Si tu veux je répond en partant dans la salle de bain chercher de quoi désinfecter ses mains.




Je reviens avec quelques bandages et de l'alcool, Anas était debout devant la télévision.





— Qu'est-ce que tu fais ? Non, non, j'ai rien laisse tomber.

— T'as du sang partout sur les mains.

— Et alors c'est pas la mort. Je m'en fiche !


Punaise mais qu'est-ce qu'il est aigri parfois. J'ai déposé tout le matériel à sa place, et le regarde. Il avait dû sang également sur son t-shirt, ça me dégoûtait.



— C'est bon arrête d'en faire tout un plat. Aller vient dormir dit-il en retirant son t-shirt avant de s'installer sur le lit.


Je me suis mise à côté de lui, mais je n'étais pas à l'aise du tout, pas après ce qu'il s'était passé, surtout que j'avais l'impression que je n'avais pas mon mot à dire. Il était encore beaucoup trop énervé.

Dans quel état doit être Ramy à cette heure ci ? Je ne le porte pas dans mon cœur mais au vu de la manière dont est revenu Anas, je devine qu'il a dû faire des dégâts.


(...)


Toute la nuit je cogitait, je n'ai pas bien dormi. Ce matin je suis sortie sans dire un mot à Anas, je suis toujours en colère à propos de ce qu'il s'est passé hier.

À peine arrivée au bureau, Aria m'a demandée de tout lui raconter. Et c'est ce que j'ai fais, elle était choquée.


— Oh mon Dieu il faut que j'appelle Ramy pour savoir comment il va.

— Ouais appelle-le.



Elle a pris son telephone et a passé l'appel, mais il ne répondait pas. Je passe mes mains sur ma nuque, putain mais quelle histoire.



— Tu n'as pas dormi ?

— Non, pas trop.

— Tu sais quoi ? Je vais appeler les hôpitaux les plus proches, peut-être qu'il y est.


Aria sort du bureau pour parler au téléphone, moi j'essaie de finir mon travail tant bien que mal. Tout est de ma faute, j'aurais dû bloquer Ramy dès le départ au lieu de repousser à plus tard.

DouniaWhere stories live. Discover now