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Aujourd'hui nous étions samedi, je ne travaille pas alors je suis allée rendre visite à ma Tante Hizya. Autant vous dire que j'ai choisis l'heure à laquelle son mari n'était pas là, comme d'habitude.
Celle-ci était très contente de me voir, elle ne manque pas de me rappeler du fait que je devrais repasser plus souvent, et pourquoi pas passer une semaine ou deux chez elle.

Mais c'est impossible pour moi, je ne peux pas supporter son mari, il va me faire des remarques, puisqu'il ne peut pas s'en empêcher. D'ailleurs je ne compte pas rester pour le dîner, de peur de le croiser. Je passe juste histoire de dire bonjour.



Mais Doudou tu sais très bien qu'il penses faire bien. Ne crois pas qu'il le fait à tout le monde, il te considère comme sa fille.

— Hm. Tu prépares quoi ?

— Le plat sénégalais que tu adores

— Je crois que je vais rester manger dis-je en riant

Reste s'il te plait. Tu sais que c'est ta mère qui m'a appris cette recette ?

— Oui tu me l'avait déjà dit. C'est trop bon.

Ta mère, c'était vraiment une très bonne cuisinière.


Je souris, c'est ce que j'ai toujours aimé chez ma tante, elle me parle souvent de ma mère et j'adore ça. C'est pareil pour ma Tante Myriam, ça se sent qu'elles étaient très proches.
Tante Hizya m'avait même expliqué que c'était grâce à ma mère qu'elle s'est mariée avec Tonton Younous, qu'elle parlait à mon père pour apaiser les tensions qui existait entre son mari et lui-même.

Parfois, ma tante me parle également de mon père par accident, car qui dit ma mère, dit mon père. Le peu qu'elle m'a dit de lui, c'était du bien, lorsqu'elle se rappelle, de par mon regard, que mon père a assassiné ma mère, elle se tait et change de sujet. Mon père reste un sujet sensible dans la famille, et des deux côtés.

Ma famille paternelle, est présente pour moi, mais ils sont très particulièrement en conflit avec la famille de ma défunte mère. Je penses que depuis sa mort, la famille de ma mère leur en veulent, même s'ils ne sont pas vraiment responsables.


Mon téléphone sonne, il s'agissait d'Anas avec qui je n'avais plus parlé depuis quelques jours. Je raccroche et met mon téléphone en silencieux. Ma tante avait le regard vers mon téléphone avec un sourire qu'elle peinait à cacher.

C'est qui ?

— Quelqu'un.

— Toi c'est quand que tu te marie ?

— J'ai 22 ans. Je penses que j'ai le temps.

— À ton âge je ne pensais qu'à ça.

Ah ouais ?

Oui. J'étais très pressée.

— Avec Younous ?

— Non dit-elle en regardant ailleurs, c'était quelqu'un d'autre.

— Tata tu avais un ex ? m'exclamais-je choquée

Ça t'étonne ? C'était mon premier amour, il est mort Allah y rahmo.

— Waw. Désolée

— Ce n'est rien, c'est le passé. Aujourd'hui je suis amoureuse de mon mari, c'est tout ce qui compte.

— Tu compte toujours adopter ?




DouniaWhere stories live. Discover now