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Je dormais lorsque je sens une main sur ma joue, tout de suite je m'immobilise, c'est lui, je sens que c'est lui.
Je me réveille en sursaut en atttapant la main qui appartenait en vérité à Azem.



— Du calme c'est moi dit-il en reculant. Je suis vraiment désolé.



Je met ma main sur mon coeur et reprend mon souffle. Il hante toutes mes nuits, toutes mes pensées, c'est incroyable. J'ai l'impression que je vais jamais m'en sortir, vivre dans la crainte de la sorte c'est pas une vie.



— Je reviens dans une demi-heure dit-il gêné.




Azem sort de la maison, puis je me recouche. J'ai dû lui faire peur, mais qu'est-ce qu'il faisait là lui aussi ?
Depuis que je suis chez lui, il dort sur le canapé, tout simplement parce que dormir avec lui m'angoisse. Chaque nuit, je m'imagine que c'est Anas. Au départ c'est moi qui partait dormir sur le canapé en pleine nuit, il a finit par comprendre que ça me gênait et donc il partait de lui-même.
Azem est tellement adorable avec moi, je me demande ce que j'aurais fais s'il n'était pas là.

Ma famille est toujours en Libye pour le moment, donc je n'ai vraiment personne, personne à part lui. D'un côté je culpabilise, je me demande si j'ai bien fait de m'imposer à lui comme ça. Je suis tout le temps tendue, stressée, et je sais qu'il le ressent également.


J'ai finis par me lever pour aller prendre une douche, une fois nue, je pouvais regarder à quel point mon corps avait changé, j'en devient même complexée. Il faut que je redevienne comme avant, physiquement ou mentalement. Ça suffit, je ne vais pas me comporter comme une traumatisée toute ma vie.

Lorsque je ressort de la salle de bain, en serviette à la recherche des vêtements propres, Azem était déjà revenu.


— Ça te dit d'aller faire du shopping ?

— Tu plaisantes ?

— Tu vas mettre mes vêtements pendant encore combien de temps ?


Depuis mon arrivée ici, je met uniquement les vêtements d'Azem, je n'ai pas eut le temps de faire mes valises lorsque je suis partie.
Je ne suis pas sortie depuis le jour où je suis arrivée tout simplement parce que ça m'angoisse énormément. J'ai trop peur de tomber sur Anas. Ici c'est le seul endroit où je me sens en sécurité.

— Et que veux tu que je fasse ?

— Faire du shopping. Habille-toi on va sortir.

— Je.. j'ai pas d'argent sur moi, tout est là-bas.

— Et alors ? Je te les paierai.

— Non, je peux pas.

— Dans ce cas je des t'acheter des vêtements mais je ne suis pas sûr que ça va te plaire, faudra pas te plaindre dit-il en marchant vers la porte.

— C'est bon j'arrive riai-je.


J'ai enfilé un long pull d'Azem, je voulais sortir comme ça mais je me suis rappelée que je ne pouvais pas mettre des vêtements courts dehors. Je sais qu'il n'est pas là, mais je sens que je ne dois pas le faire. Alors j'ai fais Demi-tour pour prendre un jogging d'Azem.


— Cette dégaine de bohémienne.

— La ferme dis-je en lui donnant un coup à l'épaule

— C'est moi que tu frappe t'es sure ?


Je me met à courir dans les escaliers, Azem me poursuit et ne tarde pas à me rattraper et me bloquer contre le mur.



— Moi tu me frappe ?

— Arrête lâche-moi dis-je en riant


On était tout proche, des yeux plongent dans les miens, son regard se porte désormais sur mes lèvres. Finalement il se détache de moi.


— Frappes-moi encore tu verras, te grosse tête là dit-il en me tapant sur le crâne

— Aï



(...)


— Azem je te jure que c'est bon, j'ai déjà tout.

— T'en es sûre ?

— Ouais.

— Ok, on fait des courses puis on rentre.

— Ça marche.


On a fait quelques courses ensembles, puis on est rentrés. Pendant tout le long de notre sortie, je regardais partout, pour voir si Anas était dans les parages. Si par hasard je tombais sur lui, il ne me laissera pas partir.
J'ai peur de lui car je sais de quoi il est capable.



Arrivés à la maison, on a rangé les courses. Soudain, Azem reçois un message, je voyais qu'il était très perturbé. Son regard se porte sur moi:


— Qu'est-ce qu'il y a ?

— J'y crois pas dit-il en regardant son téléphone.

— Quoi ?



Anas me montre son téléphone, il y avait une affiche sur laquelle était ma photo, c'était écrit que j'étais portée disparu depuis une semaine. 



— C'est lui qui a fait ça j'en suis sure.

— Je sais, je sais répond Azem calmement.

— Il me lâchera jamais Azem..



Azem me prend dans ses bras, je finis par pleurer.


— Il va me retrouver j'en suis certaine.

— Ça n'arrivera pas.



Je me calme et je pars dans le salon m'allonger sur le canapé. Azem s'assied à côté de moi, sa main était sur ma hanche.


— Arrête de stresser.

— Où est-ce que t'as eut ça ?

— Son cousin l'a partagé sur son snap. Ça va, c'est pas comme si c'était dans les journaux ou dans les rues.

— Il veut que ses amis me trouvent.

—Ca n'ira pas loin, t'en fait pas. Tu vas juste éviter les sorties pour le moment. Moi je vais aller le voir

— Quoi ? Non Azem tu peux pas faire ça !

— Bien sûr que si. Ça fait une semaine que je prends sur moi, que tu me retiens mais je refuse que tu vivre de la sorte.

— Azem je t'en supplie ne va pas le voir. Tu ne sais pas de quoi il est capable.

— Je peux pas.

— Si tu pars le voir, je te jure que je ne t'adresserai plus jamais la parole.

Azem me regarde quelques secondes puis souffle en regardant ailleurs.


— Ça s'arrangera dis-je pour le rassurer.



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DouniaWhere stories live. Discover now