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— Pourquoi tu as voulut que je te prenne plus tôt ? Demande Anas en conduisant

— Je me suis disputée avec ma soeur.

— Tu te disputes avec tout le monde en ce moment on dirait

— N'importe quoi. Tu m'en veux toujours ?

— Non pas du tout. Ça m'a soûlé que tu rentres pas avec moi hier, mais je ne peux pas t'en vouloir.


Ça c'est mon Anas pensais-je en lui faisant un bisou sur la joue, il a voulut m'embrasser mais je l'ai repoussé en lui criant « regarde la route ». 
Anas fait une expression d'énervement qui me fait tout simplement rire.

On arrive à la maison, à peine passé la porte, il m'embrasse.



— T'as rangé la maison ?

— Ouais dit-il avant de m'embrasser à nouveau.




Il me bloque contre la porte de notre chambre, et m'embrasse fougueusement. Des lèvres descendent très vite jusqu'à mon cou, puis ma poitrine avant de remonter à mes lèvres.



— Tu m'a trop manqué chuchote t il au creux de mon cou


Nos deux corps se chauffaient, on le sentait tous les deux, en quelques minutes nous étions dans le lit, sans vêtements.

(...)

J'entendais son coeur battre sous mon oreille, la chaleur de sa peau me réconfortait. Son cœur bat tellement vite.
Anas faisait glisser ses doigts le long de mon dos, c'est son kiff.


— C'est dingue comme je t'aime.

— Moi aussi


Je relève ma tête de son torse pour le regarder dans les yeux, je remonte un peu et je l'embrasse. Anas sourit instantanément, et me fait un bisou sur le front.

En quelques minutes, sous ses caresses, je me suis endormie.


(...)

Le lendemain matin, Anas se prépare rapidement, il me fait un bisou sur le front et part au travail. Je suis restée quelques heures dans le lit avant de le quitter pour aller à la douche.

Je suis à peine entrée sous la douche, que j'entends la porte d'entrée s'ouvrir au nouveau. Des pas s'approchent de la salle de bain et Anas entre.

Il était parti au travail trois heures plus tôt, je ne comprend pas pourquoi il est revenu. Sur son visage, je lisait un mélange de peur, de stress, de tristesse, pourtant ce sont des choses qui ne lui ressemblent pas du tout.

— Chéri ça va ?

— Euh je... Oui

Qu'est-ce que tu fais à la maison, tu as oublié un truc ? Je demande en me savonnant le corps.

— Non. Enfin... Je t'attends dans la chambre, viens quand t'as terminé.

— Ok  


Je ne comprenait pas grand chose, il est vraiment bizarre là. J'ai continué ma douche sans trop me poser de questions, une fois terminé, je me suis parfumée, puis habillée d'une simple robe, de toute manière je ne compte pas sortir aujourd'hui.

Dans la chambre, Anas m'attendait assis sur le lit, tapant du pied et regardant dans le vide l'air grave.



— Arrête dis-je en mettant ma main sur son genou, c'est insupportable.  Qu'est-ce qu'il y a ?

— Dounia il faut que je te parle, assieds-toi dit-il en se levant



Je m'assieds sur le lit, je commençais à avoir peur, je ne l'ai jamais vu aussi stressé.



— Dounia, tu sais dans la vie, on a beaucoup d'épreuves, mais on finit toujours par les surmonter. Tu sais que je suis là, que ta famille est là pour toi.

— Anas qu'est-ce qu'il y'a demandai-je inquiète

— Ta mère est décédée ce matin.

À ses mots, je sens mon cœur sortir de ma poitrine, au point que je ne sentais plus rien, aucun de mes membres. Anas me tenait la main, mais même elle je ne la sentais plus.

(...).

Je me suis réveillée dans les bras d'Anas, on était toujours sur le lit. Il avait le regard triste, ce qu'il m'avait dit m'étais remontée à l'esprit.
J'ai éclaté en sanglot, Anas m'a prise dans ses bras, en me répétant « ça va aller ». 

Mais ça ne va pas aller, je regrette tellement d'être partie, j'aurais dû rester un jour de plus. Mais non je suis rentrée faire des galipettes avec Anas.

C'est tout mon monde qui s'effondre, il s'agissait de ma grand-mère, de ma mère, mon tout. Elle était tout ce dont j'avais besoin dans ce monde, elle m'a tout donné.
Savoir qu'elle est partie me rend folle, inconsolable.


— Elle est au paradis maintenant me rassure Anas



Je ne sais pas si le paradis existe, mais je sens qu'elle est en paix, avec ma mère Chaza. Je me souviens encore de son attitude hier, c'est comme si elle le savait. Elle avait ce sourire qui ne voulait pas quitter son visage, cette douceur dans ses gestes. On aurait dit un ange.



— Comment je vais faire ?

— Je suis là dis Anas, je suis là.



Mon téléphone ne cessait pas de sonner, je n'avais même pas regardé de qui il s'agissait.



Je suis restée dans les bras d'Anas quelques heures, il essayait de me rassurer, de me consoler comme il pouvait. Au bout d'un moment il a éteint mon téléphone, mais on commençait à appeler sur le sien.

Il quitte la pièce pour décrocher, mais je l'entendais très bien.


— Elle est encore sous le choque. Mais je suis avec elle...  Je penses que ça ne va pas être possible pour aujourd'hui, j'essaierai de la déposer là-bas demain si elle est d'accord... Je lui dirais. D'accord salam




Il revient s'assoir près de moi, j'étais allongée sur le lit, en train de réfléchir. 


— Naïma voudrait te voir, elle est chez ta tante Myriam.

— Je ne veux pas la voir. Surtout pas elle.

— C'est comme tu voudras.



C'est à cause d'elle que je n'ai pas pu rester plus longtemps avec ma mère, et c'est à cause d'elle que j'ai dû partir. Je n'ai pas pu passer les dernières heures de la vie de ma grand-mère auprès d'elle, et je ne lui pardonnerai jamais.

Ma mère ne quittait pas mes pensées, mes mains tremblaient encore. Je sentais mon coeur de briser un peu plus à chaque seconde.



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DouniaWhere stories live. Discover now