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— Dounia viens on va préparer le thé.

— Mais je n'ai pas fi...



Ma Tante me lance un regard noir, et je me lève de suite. Je laisse donc Anas avec mon oncle Djibril, tout ce que je voulais éviter. Je suis ma tante dans la cuisine, en prenant bien soin de fermer la porte.



— Comment t'as pu faire ça ?

— Quoi ?

-- Te fiancer comme ça, sans même nous demander notre avis.

— C'est comme ça qu'on fait normalement. Après bien sûr on est venu demander votre accord.

— Il aurait dû venir nous voir directement. Et crois-moi Djibril va lui faire sa fête.

— Je sais, d'ailleurs laisse-moi y retourner.

— Non. Et si ta grand-mère ne nous en avait pas parlé tu nous l'aurait jamais dit ?

— Maman c'est bon dit ma cousine Jannahen entrant

— Et toi arrêtes de faire l'avocat du diable.


Ma tante n'arrêtait pas de râler, mais moi je ne pensais qu'à mon fiancé qui devait être en train de passer à la casserole.



— Tu en a parlé à Hizya ?

— Oui elle est au courant.

— Mohamed et ta grand-mère ?

— Pas encore.

— Et c'est comme ça que vous vous y prenez ?

— En tout cas Papa il l'aime pas trop je crois lance Jannah

— Je vais y retourner




Je sors de la cuisine et rejoint les deux hommes au salon. Mon oncle lui posait questions sur questions, certaines étaient assez indiscrètes, mais je vois clair dans son jeu. Il veut lui trouver un défaut, quelque chose qui n'irait pas, mais il n'y a rien.



- Bon on va y aller, j'ai un rendez-vous chez le médecin menti-je

- Anas peut rester réplique mon oncle.

- C'est lui qui me ramène.



Mon oncle ne dit rien, et Anas se lève. On se dit tous aurevoir et nous partons enfin de la maison.
Dans la voiture, Anas souffle enfin.



— Ton oncle il est chaud.

— Je sais, désolée.

— Tu n'as pas à t'excuser, c'est normal. C'est même très bien qu'ils soient tous aussi protecteur envers toi.



C'est parfois étouffant mais c'est vrais que j'en ait de la chance. Je n'arrive pas à imaginer ma vie sans eux, j'aurais été tellement seule.



Je n'arrive pas à croire qu'on va se fiancer dans une semaine. C'est allé tellement vite. Jamais j'aurais pensé me fiancer un jour.


Anas se contente de sourire fièrement.

(...)



Les jours passent et on a parlé avec presque tout le monde. Mes oncles et mes tantes ont été méfiants au départ, mais comme je le dis à chaque fois, Anas est vraiment irréprochable. On finit toujours par l'aimer.
Au final tout le monde l'apprécie.

Aujourd'hui c'est le jour des fiançailles, on a tout fait assez vite parce qu'Anas voulait que ce soit officiel. On a réservé une salle assez grande, j'ai voulut des fiançailles en petit comité, même si lui ne le voulait pas tellement, mais il a finit par céder.

Je veux juste qu'il y ait ma famille, la sienne et quelques amis seulement.




Ma fille tu peux te tourner demande ma future belle mère

Maman j'ai déjà fermé la fermeture répond Marina, il faut qu'on la ramène, Anas est en train de s'impatienter.

Il n'a qu'à attendre lance Fatiha

Tu es tellement belle dit la mère d'Anas avant de me faire un bisou sur le front

- Merci dis-je la tête baissée.




Ma mère me regardait et elle avait les larmes aux yeux. Tout le monde est sorti pour nous laisser seules. Je me blottie dans ses bras et elle se met à pleurer.



Pourquoi tu pleure Maman ?

Ta mère aurait été fière de toi.



Entendre cette phrase me fait couler quelques larmes, j'ai oujours rêvé de la savoir fière de moi. Je sens qu'elle me regarde de là ou elle est, elle me surveille.

On essuie vite nos larmes avant de rejoindre la salle principale où il y avait tout le monde. Ça va, la salle n'était pas trop pleine, mais on dirait vraiment un mariage.

Un imam m'attendait, c'est lui qui se chargerai de nous unir religieusement, c'est quelque chose qui tenait à cœur à Anas, et je sais que c'est primordiale pour ma famille. Alors j'ai accepté, mais si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais zappé cette étape. Je ne suis même pas croyante.

L'imam a récité une sourate, je me rappelle que ma grand-mère me l'avait apprise lorsque j'étais petite. J'ai sentis tout mon corps frissonner, de crisper à l'écoute de cette sourate. Je ressentais à la fois un mal-être et un bien être. De la crainte, comme de l'apaisement. C'était vraiment étrange, Anas l'a senti et m'a tenu la main.

Une fois l'union officielle, toutes les femmes ont fait le youyou, c'était tellement beau. De là, les gens ont commencé à manger, nous également même si je n'avais pas très faim avec le stress etc.

Les invités venaient jusqu'à nous pour nous féliciter, c'était presque tous des membres de la famille, Anas n'avait invité que très peu d'amis, et moi j'ai invité Aria. Elle est d'ailleurs venu nous féliciter, ça m'a fait plaisir de la voir, c'est vraiment devenu une amie proche.

Après le repas, les sœurs d'Anas ont mit de la musique, les gens se sont mis à danser, et même Anas a finit par se lever.



- Viens dit-il en me tendant la main

- Non Anas arrête je réponds discrètement.




Il me prend la main et me lève de ma chaise, on a fait quelques pas de danse ensemble, au milieu du salon, tout le monde criait et nous regardait. C'était vraiment un moment magique.


Ma tête est sur l'épaule d'Anas, mes mains autour de son cou les siennes autour de moi. Je me sens plus qu'heureuse à ce moment là.

Au fond de la salle, je reconnaît le flic blond du bar, je cherche très vite Aria du regard mais elle l'avait déjà vu puisqu'elle le fixait. Elle est vraiment malade cette fille.



C'est un de tes amis le flic blond ?

— Wojtek ? Ouais. Comment tu sais qu'il est flics il n'est pas en uniforme ?

— Aria crush sur lui.

— Ahh.




Anas me ramène jusqu'à nos places. Les gens continuent à venir nous féliciter, nos familles s'amusent comme des fou. C'était très beau à voir.




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DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant