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Anas était parti depuis une heure déjà, je suis allée dans la cuisine pour vérifier si les médicaments étaient là. Mais à ma plus grande déception il n'y avait rien.

J'ai réfléchis, et je penses qu'Anas met quelque chose dans mon verre, dans l'eau et le jus que je bois. Je le sens, si non pourquoi il aurait bu l'eau du robinet ? Et pourquoi il fait mon thé tous les matins ?

J'étais debout, mais suis prise de vertige. Et je ne tarde pas à me retrouver sur le sol de la cuisine. Ces derniers jours, je sens mon corps s'affaiblir de jours en jours.
Par terre je trouve un morceau de comprimé blanc. C'est pas possible, ces comprimés doivent être rangés quelque part. J'ai fouillé tous les tiroirs de la maison, tous sans exception mais je n'ai pas trouvé la boîte.

Anas était suspicieux un peu plus tôt, il a dû la cacher. J'ai alors fouillé ses poches de pantalon et de manteau, et j'ai finalement trouvé un un sachet transparent dans lequel il y avait une dizaine de comprimés. Je sais que c'est de la drogue, j'en ait déjà vu en Grèce.

J'y crois pas, donc c'est ça qui a fait que pendant près de deux semaines j'étais complètement off. Comment il a pu faire ça, j'espérais que mon hypothèse était fausse. 
Mais quand j'y pense, c'est tout à fait logique, lorsque j'ai dis que j'irais quelques temps chez Aria, comme par hasard je suis « tombée malade ». Au départ je pensais que c'était la grossesse, mais c'était beaucoup trop bizarre pour que ce soit ça.

Comment c'est possible ? Me faire droguer par mon propre mari ? Ça n'a pas de sens. Anas est vraiment en train de devenir fou, ça a commencé depuis le début de notre relation, il devient de plus en plus possessif, jaloux, et nerveux. Je penses qu'il est devenu fou, il veut vraiment me posséder, au point de me rendre malade. J'ai bien vu que la situation l'arrangeait.

Je ne sais pas quoi faire, lui en parler ne servirai à rien, je penses qu'il faut que je m'en aille, que je partes au plus vite. 

D'ailleurs aujourd'hui je ne me sens pas autant fatiguée qu'hier puisque je n'ai rien bu.

J'ai fait un sac avec quelques affaires, puis je suis partie. Sauf que la porte était verrouillée, encore. Anas doit la verrouiller tous les jours. La dernière fois il m'a fait croire que c'était un accident mais c'était calculé. Personne n'enferme sa femme par accident plusieurs fois de suite.

Je m'éffondre au sol, comment j'ai pu ne pas m'en rendre compte, je suis vraiment trop bête. Je reste quelque secondes à réfléchir, mais je n'ai pas le temps.

Je me relève et cherche mon téléphone partout dans la maison mais il n'est pas là, Anas a dû le prendre. Je vois tout clair désormais, j'ai l'impression que je vais devenir folle.



(...)


Lorsque la porte s'ouvre, je me réveille. J'étais allongé sur le canapé, j'ai dû m'endormir.




Bonsoir ma chérie dit-il en déposant un baiser sur ma joue

— Salut.



Anas retire sa veste et dépose son arme sur la table de la télévision, ça m'a traversé l'esprit de la saisir mais il faut bien que je réfléchisse. Anas est capable de s'en prendre à moi, il l'a déjà fait, il aurait pu le faire hier.

Cet homme est vraiment un psychopathe, maintenant je me demande comment il a pu jouer la comédie si longtemps.

— Comment tu te sens ?

— Bien.

— T'as mangé quelque chose ?

— Ouais.

DouniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant