41

508 40 0
                                    

Anas me faisait des papouilles en regardant le plafond.

— Je vais devoir y aller

— Reste encore un peu.

— Je ne peux vraiment pas, désolé dit-il en se levant


Anas a laissé toute seule sur le canapé, devant la télé, il a mis un gilet par balle puis une veste par dessus. À chaque fois qu'il la met, ça me fait peur.



— C'est pas dangereux, juste une précaution me rassure-t-il en devinant mon inquiétude

— Fais attention quand même.

— Oui dit-il en me faisant un bisou sur la bouche. Verrouille bien la porte.




Il sort de la maison et me laisse seule, j'avais un peu peur, mais je me dis que je n'ai pas à m'inquiéter. Azem m'a promit que ça s'arrêterait, et je lui fais entièrement confiance.

Je suis restée un moment, puis j'ai décidé d'aller voir Naïma, on s'est refait un MCdo toutes les deux en ville.

Je m'étais pomponnée, ça faisait un moment y'a eke ne m'étais pas autant maquillée, j'ai mis une jolie robe courte avec une veste en cuir et je l'ai rejoint au McDo.

Naïma était déjà assise à une table et attendait les commandes.



— Toujours en retard toi.

Désolée.

— Au moins tu t'es fait belle. C'est Anas qui t'as déposée ?

— Non, je suis venue avec ma voiture.

— Tu travailles pas la journée ?

— Pas en ce moment, j'ai pris quelques vacances.

— Hm, Ok.




Nos commandes arrrivent, et on discutait toutes les deux de tout et de rien. Lorsqu'on discutait, par la vitre j'ai remarqué la voiture d'Azem, instinctivement j'ai sourit.



— Dounia il faut que je te parles de quelque chose.

— Quoi ?

— Je vais me marier.

— T'es sérieuse ? Avec qui ?

— Un mec de la fac, tu ne le connais pas. Enfin bref, je veux faire quelque chose de simple, pas de grand mariage, juste le mariage religieux.

— C'est une bonne nouvelle, pourquoi t'es triste ?

— Parce que... je n'ai pas envie de laisser maman toute seule.



Il est vrais que si Naïma part de la maison, notre mère sera toute seule, et elle ne l'a jamais été jusque là. Comme toutes les mères, elle était censée voir tous ses enfants quitter la maison, et vieillir avec son mari. Or il est décédé.



— Tu vois ? Tu l'imagines seule toi ?

— Mais tu n'a pas à te sacrifier.

— Alors c'est quoi la solution ? Demande ma soeur désespérée

— On ira lui rendre visite régulièrement.

— Comme ce que tu fais toi ? me reproche-t-elle avec ironie

DouniaWhere stories live. Discover now