Une Vie De Triplées

🌸Quatre-Vingt-Dix-Septième Partie🌸

Dans la peau de Fiona

JE SUIS DE RETOUR LES GEEEEENS!!

Je me suis enfin réveillée de mon coma après plusieurs mois. J'ai vraiment cru que j'allais y passer mais il faut croire que ce n'était pas encore mon heure. A mon réveil, et je ne mens pas, je voyais en noir et blanc. Après quelques heures, j'ai retrouvé ma vue complète et je pense même qu'elle s'est améliorée. J'étais vraiment soulagée de voir ma mère en forme. Je voulais pas qu'elle tombe en dépression et qu'elle change ses habitudes. Je suis fière d'elle.
Bref...

On était tous au repas de soutien pour l'Association, et moi j'étais avec Drissa. On était assis sur une table où y'avait ma mère, la sienne et les mamans d'Alya et de Safia. Y'avait aussi la cousine d'Alya, Awa il me semble. Ma mère et celle de Drissa parlaient comme de bonnes vieilles copines. J'ai dû rater pas mal de choses là.

Moi: Drissa, j'ai loupé beaucoup de trucs durant mon coma ou c'est moi??
Drissa: Tu parles de quoi?? Malik et Thays ou nos daronnes??
Moi: Ben les deux, tiens
Drissa: Pendant que t'étais dans le coma, ma mère venait souvent voir la tienne. Elles passaient des journées ensemble et du coup elles sont devenues des sortes de meilleures amies
Moi: J'avais remarqué. Je parlais surtout de Thays et Malik
Drissa: Aah eux. Vaut mieux que tu ailles demander ça à Thays. Leur histoire est trop compliquée, même pour eux
Moi: Je vois ça. En tout cas, Malik a déjà trouvé une remplaçante. Regarde

Je tourne sa tête en direction de Malik qui parlait avec une fille. Elle avait même son bras autour du sien et ils semblaient bien s'amuser. Je cherche Thays du regard et la vois rigoler avec Marvin et Halim. Donc c'est comme ça qu'ils sont heureux?? Quand ils ne sont plus ensembles. Ma foi, si ça leur permet d'aller mieux, ça me va. Ça m'attriste quand même un peu, moi j'aimais bien leur couple. Mais le plus important c'est qu'ils soient tous les deux épanouis.
La soirée suit son court. Drissa voulait pas me lâcher, il avait l'air stressé. Peut être qu'il a peur que je fasse un malaise. C'est vrai que depuis quelques minutes j'ai la tête qui tourne mais j'ai juste à boire un peu d'eau et ça passe. Ma mère me propose de marcher un peu avec elle et la mère de Drissa. Depuis l'histoire avec Yacine, j'avais pas revu Dinha. Ça me fait plaisir d'ailleurs qu'elle ai été là pour ma mère. Je lui serai toujours reconnaissante. Je marchais un peu lentement vu que j'avais encore des séquelles de mon accident. Je pouvais même pas mettre des talons sans que mon genoux ne me fasse mal. Ma mère et Dinha m'attrapent chacune par un bras et m'entrainent avec elle à l'autre bout de la Tour Eiffel. J'ai rien dit parce que j'étais ébahies devant la beauté de cette Tour. Je la vois pas souvent donc je suis toujours un peu éblouis. Elles me font asseoir sur une chaise, qui visiblement n'avait rien à faire là, et disparaissent. Je pensais que c'était parce qu'elles allaient chercher des chaises mais au bout de 10min, je m'inquiète un peu. J'essayais de tourner la tête, sauf qu'une douleur au cou me prenait à chaque fois. Même pour me tourner entièrement j'ai mal. Du coup je reste assise en me disant que quelqu'un va forcément me voir seule, dans le noir. Je vois un peu de lumière au sol, qui semble venir vers moi. J'attends que quelque chose se passe mais rien. Quand d'un coup, je sens la main de ma mère sur mon épaule. Je la reconnaîtrais parmi milles. Une main à la fois douce et rugueuse, rassurante surtout. Elle passe devant moi et me souris avec son plus beau sourire. Elle me tend son autre main, sûrement pour m'aider à me lever. Je la saisie et me lève avec beaucoup de difficulté. J'ai faillit perdre l'usage de mes jambes et Dieu merci, il n'en est rien. Je prends appuie sur ma mère et regarde mes jambes, comme pour me donner de la force. Elle me fait tourner et je me retrouve face à la lumière de la Tour Eiffel. Je relève la tête après que ma mère m'ai lâché. Je vois deux files de personnes. L'une à ma gauche, avec que des femmes, et l'autre à ma droite avec que des hommes. De Thays à Moïna, et de Malik à Wassim, ils tenaient tous une mini lampe, qui brillaient avec des lumières différentes. Je les regarde avec incompréhension. Quand au bout, je vois Drissa, avancer vers moi avec un bouquet de fleurs. Il était tellement beau que je suis restée debout, malgré mon léger mal de jambe. Je les regardais tous et j'étais au bord des larmes. Drissa s'arrête à quelques centimètres de moi.