🌸Cent-Deuxième Partie🌸

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Dans la peau de Thays
Tout le monde est parti de la villa. Il ne reste plus que moi dans le salon. Une chose que je n'aurai jamais pensé faire ces derniers temps: attendre patiemment Malik. Je peux pas me permettre de le laisser s'en tirer comme ça alors qu'il a très mal parler à Moïna. Elle n'a rien fait ni rien dit pour mériter un traitement pareil. Y'a rien qui peut légitimer son comportement. La porte s'ouvre dans un vacarme. Je reconnaîtrai ses pas parmis milles. Je pourrai jamais m'en défaire. Je l'entends arriver derrière moi.

Moi: Tu t'assieds maintenant
Malik: Le ptit mot magique
Moi: Tu t'prends pour qui en fait? Tu crois que t'es le roi du monde, qu'on peut pas te tenir tête et que tu dois toujours avoir le dernier mot?
Malik: Oui, tout à fait

Je le regarde s'asseoir totalement désemparé. Soit il le fait exprès soit il se fout délibérément de ma gueule. Je m'assieds à mon tour en soufflant.

Malik: Tiens donc. Quoique tu fasses pour t'éloigner de moi, on finit toujours par se retrouver tous les deux assis dans un salon. Tu trouves pas ça bizarre?
Moi: Non

Si totalement. Il a raison sur toute la ligne. Quand je me dis qu'il faut que j'arrête de lui courir après, y'a toujours une situation qui fait que je dois constamment me rapprocher de lui de nouveau. C'est comme si le destin mettait tout en oeuvre pour encore et encore me rapprocher de Malik.

Malik: Et voilà. Tu réfléchis parce que tu sais que j'ai raison
Moi: Là n'est pas la question. Pourquoi tu t'en es pris à Moïna de la sorte?
Malik: J'en sais rien. Je m'en veux même
Moi: T'es sérieux?
Malik: Hum malheureusement

Eh ben putain. Je pensais que j'allais devoir batailler avec lui pour qu'il me dise la vérité mais il le fait très bien de lui-même. La nouvelle a vraiment dû l'abasourdir, il essaye même plus de cacher ce qu'il ressent réellement.
Autant en profiter.

Moi: Qu'est-ce qui n'est pas passé?
Malik: Le fait que ma soeur soit née et que je l'ai su que maintenant
Moi: Mais c'est pas de sa faute
Malik: Ah ben j'en suis conscient t'inquiète même pas. Ce qui me surprend, c'est que de toutes les atrocités que mon père a pu nous cacher, c'est celle-là la pire. Imagine juste si ton père t'avais caché qu'Eloan était né et que tu le découvrais que maintenant. Tu réagirai comment??
Moi: Pas comme tu l'as fait. Malik t'as vraiment été méchant en vers elle
Malik: Ça c'était juste pour m'assurer que tu restes ici à m'attendre

Attendez quoi?? Il est sérieux dans ce qu'il dit?? Je suis si prévisible que ça? Ah et puis merde, il m'agace vraiment.

Moi: Tu te rends compte que t'es vraiment un taré Malik? Fin j'sais pas si t'en ai conscient mais tu dois te faire interner. Je sais pas ce qui se passe dans ta tête et je me demande même si je veux le savoir un jour
Malik: Il se passe que t'es h24 dans ma tête mais pas avec moi. Y'a un problème n'est-ce pas Mme l'avocate?

Mais à quoi il joue? Bref ce qui est sûr c'est que je vais pas rentrer dedans.

Moi: Malik, y'a moyen que tu restes sérieux deux minutes?
Malik: Et toi Thays, y'a moyen que t'arrêtes de me fuir?
Moi: Mais je ne te fuis pas
Malik: Dans ce cas tu ne m'en voudras pas si je fais ça...
Moi: Si tu fais quoi?

Il se lève, se place devant moi et m'attrape la main avant de me lever aussi. Il me tient par la taille et me rapproche de lui. J'ai même pas le temps de bouger pour me défaire de lui qu'il attrape ma tête et m'embrasse. Tout ça c'est fait avec une telle rapidité que j'ai pas eu le temps de comprendre. Mon cœur commence à s'agiter. J'arrive pas à le repousser. Ça fait tellement longtemps qu'on s'était pas embrassé. Je finis par passer mes mains autour de son cou tout en approfondissant ce baiser. Il semble en accord avec moi puisqu'il me sert encore plus à lui. Il commence à balader ses mains partout sur moi. Eh cieux si je meurs pas maintenant, c'est un miracle.
Notre baiser continue toujours, on marque quelques pauses puis on reprend de plus belle. Malik me soulève par les cuisses puis s'assied sur le fauteuil. On continue de s'embrasser pendant quelques minutes parce que non seulement j'en peux plus, mais j'ai peur aussi d'aller trop loin. Je colle mon front au sien tout en essayant de dissimuler mon manque de souffle.

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