Who do you love ? [TERMINÉE]

Chapitre 9

Je hurlais tant j'avais mal, c'était comme si on m'arrachait le cœur à mains nue. Anathé criait elle aussi, elle me disait quelque chose mais j'étais incapable de comprendre. Toutes ses paroles étaient flou et je ne comprenais rien. La seule chose que je ressentais c'était qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je tentais de me relever en m'accrochant à la table de nuit mais je retombais lamentablement avec la lampe que j'avais accroché.

Je me couchais sur le dos sentant des gouttes de sueur se balader sur mon front. J'étais à bout de force, je n'en pouvais plus. Je criais une énième fois lorsque je sentis la douleur s'intensifier. Des points noirs se promenaient partout dans mon champs de vision, je ne savais pas combien de temps encore je pouvais tenir. Je me sentais si faible, comme si on avait aspiré toute mon énergie.

J'eus soudainement une image qui s'afficha dans ma tête, je voyais Anathé partir en marchant. Elle s'éloignait de plus en plus. J'entendis en même temps la porte de ma chambre s'ouvrir à la volé puis une mains toucha mon front. Partout ça s'agitait autour de moi, pendant que je continuais de voir ma louve disparaître sous mes yeux. Je nageais seule dans un océan d'incompréhension.

Je ne voyais plus ce qui se passait dans la réalité mais mon ressentis était toujours intact, mes mains étaient moites, ma tête était lourde et mon cœur souffrait le martyr. Je n'avais jamais goûté à une telle souffrance, je n'avais envie que d'une seule chose et c'était que ça s'arrête.

Anathé se retourna une dernière fois pour me regarder et baissa les yeux avant de disparaître pour de bon. Ce fut pour moi la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Un dernier crie résonnait dans la pièce avant que je ne tomba finalement dans les pommes.

...

J'ouvrais un œil difficilement, puis le deuxième. J'étais exténuée et je ne savais pas où je me trouvais. L'endroit était étranger, et moi aussi je me sentais comme telle. Il y avait pleins de choses bizarres ici, des bocaux, des grigris et beaucoup de livres. Je me redressais doucement et me rendis compte que j'étais dans un lit qui n'était pas le mien.

Subitement des flashs me revint en mémoire, je me vis souffrir et voir cette image de ma louve. Tout était confus et j'avais beau chercher des explications, je ne trouvais rien. Un vide immense avait prit place en moi et je ne saurais dire pourquoi. La seule qui pouvait m'expliquer la situation c'était Anathé, alors je l'appelais. Je patientais mais aucune réponse n'arrivait, c'était pas comme d'habitude, cette fois-ci ce silence était différent. Glaçant.

La porte s'ouvra sur Mamata et lorsque je vis son regard, je compris que quelque chose de grave était arrivé. Elle posa un verre d'eau sur une petite table à mes côtés et m'obligea à me recoucher. Je n'en avais pas envie mais pourtant je le fis tout de même. Mamata soufflait et me caressa les cheveux lentement. C'était agréable, néanmoins j'étais incapable de me détendre.

- Je suis désolé.. Elle disait doucement.

- P-pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Je voyais dans sa façon de me regarder qu'elle était peinée et cela m'angoissais encore plus.

- Tu as perdu ta louve Keren.

Une énorme claque, c'est se que je venais de me prendre. Je m'étais relevée en un instant à l'entente de cette phrase plus que poignante. Comment ça j'avais perdu ma louve ? Non, Anathé était encore là elle ne pouvait pas être ailleurs. Je riais nerveusement, si c'était une blague elle n'était pas drôle. Cependant, un côté de moi était effrayée parce que je ne pouvais pas m'arrêter de penser à Anathé entrain de marcher et disparaître sous mes yeux.