Who do you love ? [TERMINÉE]

Chapitre 37

Je me sentais tout d'un coup plus complète, réentendre sa voix était pour moi une source de bonheur absolu. Si je n'étais pas aussi concentrée, j'aurais sûrement pleurée de joie et de soulagement. Je me lança donc, comme elle me l'avait ordonné tout en laissant derrière moi toute ma rancœur. Personne n'avait tenté de m'arrêter cette fois-ci.

Je courrais dynamiquement alimentée par tout les sentiments que j'avais accumulé ces derniers temps. Je sentais mes épaules se libérer d'un poids, ce qui me permit de flotter dans les airs. Je n'étais plus totalement seule.

Anathé était de retour.

Il me restait plus que quelques secondes avant qu'il ne le touche. Ceylan ne bougeait pas et gardait la tête vers le bas. J'étais inquiète, pourquoi il ne réagissait pas ? Même avec la vue et l'ouïe en moins il était sensé faire quelque chose ?

Cette longue distance me terrorisait, je n'aurais jamais le temps de repousser Gatar. Je vis son poignard se lever tandis qu'il restait environ six mètres entre lui et moi. Je leva ma main désespérée de sauver mon âme quand un picotement encore plus intense que d'habitude explosa au niveau de celle-ci. Instantanément une immense sphère se format tout autour de Ceylan et repoussa violemment Gatar.

Cela me laissa le temps d'arriver et me positionner devant lui. Le reste s'étonnaient autour de moi, se demandant se qu'était cette chose que j'avais produis. De mon côté, j'avais toujours la main levé. Je ferma brusquement celle-ci, ce qui fit éjecter de minuscules sphères entouré de flammes bleuté. Elles se dirigeaient aussitôt vers les membres de la meute ennemie comme si elles savaient déjà qui elles devaient toucher.

Gatar me fixa comme s'il venait de découvrir quelque chose mais il n'eut pas le temps de faire plus. Brent qui venait de se relever discrètement, avait attrapé la dague et le tissue. Il l'a maintenait près du coup de l'alpha.

Tout se que je venais de faire apparaître disparue rapidement. Cela m'avait bouffé toute mon énergie, alors je me laissa tomber. Seulement, au moment même où je devais toucher le sol, deux bras me rattrapa en plein vol. J'avais les paupières lourdes mais je me battais pour rester éveillée. Un courant électrique passa dans mon corps de la tête aux pieds, il était si agréable. Je m'en régalais silencieusement.

Relevée, j'étais toujours contre le torse de cette personne. J'étais encore beaucoup trop faible pour mettre un nom dessus. Un soldat ? Un amis ? Ou bien Ceylan lui-même ? Je sentais sa chaleur corporelle me caresser le dos et c'était plus que savoureux. Tout ça me fit un bien fou, c'est pourquoi une fois libre de mes mouvements, je fus apte à tenir debout.

Je tournais la tête avec le cœur lourd, curieuse de connaître l'identité de ma ou mon sauveur même si je penchais plus du côté d'un homme. Je me perdis instantanément dans un océan de douceur. Tellement de chose se passait, j'avais l'impression qu'on me donnait tout maintenant mais que par la suite on m'en enlèvera la totalité. Je ressentais toutes ces choses mais qu'allaient-ils m'accorder quand tout ça sera fini ?

Les cheveux de Ceylan frôlaient son magnifique regard dans lequel je m'étais perdu. Il était à nouveau apte à voir et entendre, puis il était également revenu à sa forme humaine. Son souffle s'écrasait délicatement sur mon visage. Il quitta notre échange, se retourna vers Gatar qui était coincé et d'ailleurs, toute sa troupe aussi.

Je n'avais pas remarqué mais chaque loup mutant était marqué par l'un du Queensland. Ceux-là semblaient s'être remis sur pied, je ne comprenais pas comment c'était possible mais cela m'était égale. J'étais juste heureuse.

En conclusion, tout les méchants loups étaient désormais dans le pétrin.

Ceylan se rapprocha de Gatar et posa grossièrement sa main sur lui accompagné d'un rictus. Un gros coup de tonnerre s'éleva haut dans le ciel, la peur se lisait sur le visage des autres. Jane qui était derrière nous regardait Ceylan et il fit de même avec elle. Il n'y avait plus rien de doux dans son expression, il ne la contemplait plus comme avant. Elle l'avait trahis, lui qui était près à tout.