Chapitre 32

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J'avais vu juste, son visage changea en l'espace d'une demi-seconde. Il souffla bruyamment et se décala également. Il regardait à présent le ciel et sembla tenter de se calmer, toutefois il n'était pas aussi énervé que je l'aurais imaginée. En réalité, il avait l'air plus irrité parce que cette histoire était pour lui insignifiante. C'était comme si reparler de ça le gonflait.

Je l'observais intensément lui faisant comprendre que je ne comptais pas partir d'ici tant qu'il n'aurait pas répondu à ma question. Je ramassais une petite marguerite au sol et la lui tendait. Mon geste le surprit, mais étonnamment mon attention sembla avoir marcher car il me fit finalement face. Rosko était enfin décidé.

- C'est vrai. Il m'avoua.

Il observa ma réaction. À vrai dire j'avais le souffle coupé mais je faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraître. J'arrivais pas à croire que tout ça était véridique.

- Tu es en colère ?

- Je ne comprends pas, c'est tout. Je répondis.

Le vent traversait mes cheveux pendant ce temps, il faisait un peu plus frais. J'avais remarqué que le soleil était peu présent ces derniers jours. Le ciel était pratiquement que de couleur grisâtre, comme s'il était triste. C'était presque pesant pour moi, mais également rassurant, de voir que je n'étais pas la seule dans cet état.

- Elle n'avait rien qui m'attirait, si ce lien n'avait pas été là je ne l'aurais même pas regardé. Il commença. Mise à part me rendre faible et m'énerver, elle ne faisait rien d'autre. Puis un jour elle a désobéis à l'une de nos règles, alors j'ai donné ma punition. C'est tout se que tu as besoin de savoir.

Il approcha sa main et tenta de me caresser la joue mais je m'écarta. Il vit rouge tant le geste lui avait déplût, je vis la férocité passer dans ses yeux.

- Je te rends faible moi aussi.

- Oh non trésor, au contraire avec toi je me sens au mieux de ma forme.

Étrange, il n'était pas sensé. Pourtant cela semblait être vrai, il ne ressemblait pas à une larve. J'étais sidérée par se qu'il venait de m'avouer, mais d'un côté pas tant que ça. Après tout c'était Rosko, il était différent de Ceylan. Il s'en foutait des autres, de se qu'il pouvait leur arriver. J'avais eu plusieurs fois l'occasion de le voir de mes propres yeux.

Je devais faire avec, mais c'était dur parce que moi je n'étais pas comme lui.. je contrastais avec lui. Ça allait être très compliqué, j'espérais vraiment pouvoir le changer même si je ne me faisais pas de fausses idées. Il restera le même toute sa vie, il avait ça dans les gênes de se que j'avais crus comprendre. Navia m'avait beaucoup parlé de la famille Odalvar.

Rosko me cueillit une autre fleur et me la donna avant de me laisser. Je fermais les yeux et écouta attentivement les bruits de la nature. J'avais besoin de me relaxer, j'étais beaucoup trop tendu.

Un éclair éclata près de moi mais cela ne m'avait pas fait bouger d'un seul poil. J'étais beaucoup trop ancrée dans les souvenirs qui défilaient sous mes yeux. Je ne savais pas pourquoi je le voyais maintenant. Je me souvenais de la première fois que je l'avais aperçu, de la fois où il s'était rapproché de moi dans mon petit chalet ou bien de notre échange ce jour là, à Sydney. De son regard dans le mien, la sensation de ses doigts sur ma peau ou bien de cet atmosphère étouffante mais délicieuse, qui se promenait chaque fois autour de nous lorsque nous étions ensemble.

Subitement mes yeux s'ouvrirent, et lorsque je le vis en face de moi à l'orée de la forêt mon souffle se coupa. Il me jaugeait sans aucune gêne. Sa présence sembla me revigorer, je ne pus empêcher mon cœur de battre à la folie. Il était toujours aussi beau mais quelque chose chez lui était différent. Inconsciemment je me leva lentement mais le temps que je cligne des yeux, il avait déjà disparu.

Who do you love ? [TERMINÉE]Where stories live. Discover now