Who do you love ? [TERMINÉE]

Chapitre 46

J'avais jugé le livre un peu trop tôt, peut-être que finalement ça n'était pas quelque chose d'inintéressant. Mamata savait qu'elle avait touché en pleins dans le mille parce qu'elle me regardait avec ces yeux-là qui voulaient tout dire. Je fis un léger mouvement de tête pour lui intimer de m'en dire plus. Elle avait attisé ma curiosité.

- À vrai dire, c'est une graine qui lorsqu'on la plante grandit sous-terre et élimine je dirais, les mauvaises herbes.

- Je ne vois pas où tu veux en venir.

- La seule chose que je peux te dire pour l'instant, c'est qu'elle permet au village d'être protégée.

J'allais en demander plus, parce que c'était beaucoup trop peu. Seulement, Mamata me coupa.

- On est arrivée, moi je dois partir les planter alors je te laisse ici.

Je regardais autour de moi et remarqua que nous nous trouvions sur la grande place où les fêtes avaient toujours lieux. Certains restaurants étaient ouvert avec des terrasses à l'extérieur. Les villageois semblaient très heureux. J'en voyais rire, danser joyeusement, partager leurs boissons et leurs nourritures.

Je me retournais vers Mamata, mais celle-ci s'était déjà enfui visiblement. Je ne pus retenir un rire, elle était vraiment pas croyable. Je resta là pendant un petit moment à observer tout le monde. J'aimais voir ces images là, le bonheur ici m'avait manqué. C'était si différent de chez Rosko, là-bas les gens n'étaient heureux que lorsqu'ils faisaient le mal, lorsqu'ils buvaient, fumaient, baisaient à droite et à gauche. Heureusement pour moi, que j'avais été la petite protégée de Rosko parce que je ne pense pas que je m'en serais sortie indemne.

Repenser à lui me donnait des frissons. Son crie que j'avais entendu lors de ma fuite, me hantait encore. Il avait tellement été imprégné de colère, de haine et d'obscurité. J'en faisais des cauchemars. Inconsciemment mon cœur se mit à battre plus rapidement. Cet homme me terrifiait plus que je ne le pensais.

Je sentis une main se poser sur mon épaule, ce qui me fit me délaisser mes pensées. Je me tournais vers cette personne et découvris Ceylan. De toute façon, il n'y avait que lui qui pouvait me toucher et faire disparaître toutes mes angoisses. Au moment même où sa main s'était posée sur moi, mon être s'était apaisé.

Il voyait que quelque chose me tracassais et mon cœur avait dû l'alarmer. Il ne dit rien et me fit juste signe de le suivre. On marchait silencieusement entre les ruelles du village. C'était une sensation étrange et nouvelle parce qu'auparavant je n'étais pas celle avec qui il le faisait. Ceylan aimait se promener ici plus que n'importe où, parce qu'il pouvait voir les membres de sa meute, sa famille. Il leur portait un amour incommensurable et il était près à tout pour eux.

- Tu as accompagné Mamata ce matin ?

C'était une question mais il connaissait déjà la réponse. J'étais surprise et heureuse de voir qu'il essayait de me faire la conversation, même s'il y avait encore une certaine gêne entre nous.

- Oui, j'ai rencontré Odalga.

Il ria et rentra ses mains dans les poches. Aujourd'hui il portait un pantalon noir avec un tee-shirt serré de la même couleur. On pouvait apercevoir ses nombreux tatouages qui me restaient inconnu. J'aurais aimé connaître la signification de chacun d'entre eux. Son haut révélait également les veines imposantes de ses bras. Cela lui donnait un côté virile et charismatique inévitable.

Chaque détails que je découvrais chez lui me plaisais, j'aimais l'observer silencieusement. J'aimais ce côté ténébreux qu'il avait et ce regard qui me faisait toujours tomber un petit peu plus dans ce lien que nous partagions. Il portait aujourd'hui une plaque argenté autour du cou et je devais bien admettre que ça lui allait bien. Je me demandais s'il y avait une date derrière celle-ci comme souvent on pouvait voir.