Chapitre 13 :

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Après plusieurs heures plongées dans mes maths, ma biologie et autres matières donnant la migraine, je ferme mon bouquin en m'étirant. Mon regard ce porte sur une boite de chocolat, pas ouverte, posée sur ma commode. A ce moment précis, une lumière s'active au-dessus de ma tête et je m'en presse d'attraper mes clés, la boite de chocolat, et de sortir sur le palier. Je l'ai mon excuse pour parler à Jeremy : C'est son anniversaire. Je soupire avant de frapper à sa porte. Je sais très bien qu'il essayera de me la fermer au nez et il ne voudra pas me parler, mais il faut que je me montre plus têtu que lui. La porte s'ouvre, et lorsque Jeremy m'aperçois il me dévisage et ferme la porte comme je le pensais. Ayant anticipé sa réaction, je bloque la porte avec mon pied en affichant un petit sourire

-Vous les hommes, tous prévisible. Dis-je avec amusement pour détendre un peu l'atmosphère

-Vous les filles, toutes des salopes. Répond avec agressivité mon voisin.

Je peux que comprendre son attitude envers moi, j'ai été vraiment méchante en jouant ainsi avec ces sentiments. Comment lui faire comprendre que je m'en veux ?

Sans demander son autorisation, je le contourne et rentre dans son appartement tout en détaillant la décoration de celui-ci. Simple, mais très mignon. Cette décoration rend ce petit foyer très chaleureux et convivial.

-Tu me veux quoi ? Crache Jeremy en fermant la porte derrière moi.

Déjà bonne nouvelle, il ne m'a mis de force dehors.

Je sors de mon sac la boite de chocolat et me tourne vers lui avec un sourire

-Joyeux anniversaire !

Son regard s'assombrit et il ne prend même pas la peine de prendre le cadeau que je lui tends.

-Ca fait plus d'un mois que tu m'évite, que tu me rejette et que tu m'humilie et maintenant te voilà chez moi pour fêter mon anniversaire ? Réplique septique Jeremy

J'hausse les épaules en soupirant. Je ne peux qu'avouer qu'il n'a pas tort.

-Ecoute, je ne voulais pas pour la lettre... Je n'ai pas pensé aux conséquences, et ce n'était pas du tout pour te blesser...

-Alors c'était pour quoi ? S'énerve-t-il

-Pour... Pour voir si tu tenais ne serait-ce qu'encore un petit à moi... Avouais-je péniblement

-Et en quoi savoir mes sentiments changent ta vie ? Roméo ne te suffit plus ?!

Je baisse la tête, sa colère n'a pas l'air de vouloir disparaitre même avec mes excuses.

-Seb à apprit pour la lettre, depuis il ne me parle plus. Pas un message, pas un appel. Il m'a dit qu'il voulait faire une pause... Je suis juste venu pour m'excuser, et pour...

Je m'arrête, incapable de poursuivre ma phrase.

-Pour ? Répète Jeremy

-Pour te remercier pour toutes les belles choses que tu m'as dîtes l'autre jour... C'est égoïste mais savoir que tu tiens à moi, malgré que ce soit toi qui m'ait quitté me fait du bien. J'ai tellement souffert de notre séparation que je voulais savoir si tu avais, ne serait-ce qu'une fois, pensé à moi.

Mon voisin me dévisage, et je suis incapable de lire l'émotion qu'il dégage. Ce visage tantôt déformer par l'incompréhension puis par la colère, se transforme en quelque chose que je ne sais expliquer.

-Tu crois vraiment que tu n'as pas compté pour moi ? Dit-il un peu plus calmement

-Je ne sais pas... Mais comme j'avais ni nouvelle, ni messages... Et ces peu de jours où je t'ai eu au téléphone tu avais l'air tellement épanouie dans ta nouvelle vie, comme si rien te manquer alors que moi j'étais seule dans cette foutu ville, avec un gros manque impossible à combler. Alors oui j'ai douté, je me suis demandé des millions de fois si j'avais marqué ne serait-ce qu'un peu ta vie. Si il t'arriver de penser à moi, de repenser à nos moments...

Je baisse les yeux, honteuse d'avouer tous ces pénibles sentiments. Au fort et à mesure de mes mots, la douleur que j'ai ressentie ily aw tant d'années commence à refaire surface.

-Que ce soit clair, je ne regrette pas d'être partie. Les cours Florent m'apportent tellement de chose, et je suis heureux de me lever chaque matin pour y aller même si pour l'instant ma célébrité ne décolle pas et que je galère pour trouver de l'argent. Si tout été à refaire, je le referais. Je retomberais amoureux de toi, et je te quitterais pour partir essayer de réaliser un rêve. Une nouvelle fois je te détesterais avec tes aires supérieures, tes bonnes notes et tes participations de première de la classe. Je détesterais encore te voir me regarder toutes les secondes, et me chercher pour provoquer des piques. Je serais une nouvelle fois surpris de nos points en commun malgré nos différences. Je me dirais encore une fois combien finalement tu n'es pas si terrible, et que finalement tu es même plutôt sympa. J'insisterai une nouvelle fois pour venir chez toi et que tu me donnes ce baiser... Puis je partirais, te donnant l'impression de ne pas penser à toi pour que tu ne me regrettes pas. Je ne voulais pas que tu restes sur une image positive de moi, ça t'aurait encore plus rendu triste. Alors comprends bien que je ne regrette pas, que je m'éclate à Paris, que je me suis fait des amis et des rencontres formidable mais que jamais, jamais je ne t'ai oublié.

Il s'arrête de me parler, et je me mords ma lèvre pour retenir un sanglot. Combien de fois ais-je rêvé d'entendre ces mots ?

-C'est... C'est vrai ? Balbutiais-je.

-Bien sûr que c'est vrai. Comment as-tu pu penser que je ne t'ai jamais aimé ?

Cette phrase fut trop, et un sanglot m'échappa sans pouvoir le contrôler

-Oh par pitié, pas de larmes. Cette conversation devient beaucoup trop niaise ! C'est bien gentil les moments de vérité, où on avoue nos sentiments mais avec les pleurs c'est trop.

Je ris tout en séchant d'un revers de ma manche la larme qui tombe. J'avais oublié comment il pouvait être différent de Seb, si j'avais cette conversation avec lui, ce serait Sébastien qui aurait pleuré en premier et sans pouvoir s'arrêter.

-Jeremy, je ne veux plus de guerre entre nous. Dis-je un peu plus sûr

-Je n'en ai jamais voulu.

Il me lance un petit sourire et se décide à attraper la boite de chocolat que je tenais encore dans les mains en dévisageant la boite

-Hum... Mouai bon choix. Dit-il en souriant finalement

Je lève les yeux au ciel et me gratte la nuque, gênée.

-Bon, bah... Je ne vais pas te déranger plus longtemps et...

-Merci. Me coupe-t-il. Je le regarde surpris

-Merci ? Répétais-je troublée

-Pour mon anniversaire, et les chocolats.

-Ah euh, de rien. Dis-je en faisant demi-tour

-Et merci pour tes excuses. Poursuit-il

J'hausse les épaules en me retournant vers lui et adresse un salut de la main

-A la prochaine, voisin.

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Ennemi ? Non. Plus maintenant. J'ai levé le drapeau blanc, déclaré forfait. Je ne veux plus de guerre, de vacherie ou autres choses de ce genre. Je veux juste un simple voisin. Lou »

Mon voisin [Tome 2]Where stories live. Discover now