Chapitre 42 (Partie 1) - Austin

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(En média, Crazy d'Aerosmith)

Pour qu'arrivent de jolies choses,
il suffit de s'entourer de belles personnes.
Agnès Ledig

Alors là, je ne pouvais pas me retrouver dans une plus grosse merde que celle-ci

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Alors là, je ne pouvais pas me retrouver dans une plus grosse merde que celle-ci...

En résumé, le coach avait bien raison, j'ai une luxation à l'épaule gauche. Je me souviens encore du type du samu qui m'avait touché l'épaule. Lorsqu'il m'avait fait entrer en salle de radiologie, il avait soufflé au radiologue qu'étant donné l'état de mon épaule, c'était très certainement une luxation. J'avais eu envie de l'insulter mais je n'en avais pas eu la force. 

Ils ont fini par découper mon maillot au ciseau et m'enlever ma boucle d'oreille pour me passer la radio. Sans surprise, mon épaule est complètement à côté de là où elle devrait être. La tête de l'humérus est en-dehors de sa cavité au niveau de l'omoplate. 

J'ai plusieurs fois repensé au coach qui me tapait souvent les épaules. Je comprends maintenant pourquoi il faisait ça. C'était pour bien vérifier que tout était bien protégé. Le coup que j'ai pris était visiblement au-delà des capacités de protections de ces épaulières. 

Ensuite, une fois qu'ils ont bien été sûrs de mon problème, il avait fallu la remettre en place. Et même avec les tranquillisants qu'ils m'avaient donnés, la douleur était trop forte. Tellement, que j'aurais hurlé et que je me serais évanouie, d'un coup. 

Quand Imanol m'a raconté ça, j'ai cru à une blague. Lui aussi avait été étonné parce qu'en temps normal, lorsque je me blesse, j'arrive à serrer les dents et à garder mon sang froid. Je crois bien que c'était le truc le plus douloureux que j'ai ressenti de toute ma vie. Et je ne le souhaite à personne. 

A présent, je suis dans une chambre à attendre que le temps passe. Nous sommes dimanche matin et ça va bientôt faire quarante heures que je suis dans cet hôpital de merde. Mon bras est enveloppé dans une écharpe à scratchs et je ne ressens plus aucune douleur. Je ne sens plus mon bras, mais c'est peut-être à cause – ou grâce à – des nombreuses piqûres que m'y ont fait les infirmiers.  

Imanol est parti me chercher quelque chose de plus consistant que cette biscotte et ce café au goût de périmé. Il est resté avec moi quasiment les deux jours. Il était parti hier soir et lorsque je me suis réveillé, il était assis sur la chaise à côté de mon lit en train de lire sur son téléphone. 

Ce sont ses parents qui ont payé les soins que m'ont fait les médecins et infirmiers. Même s'il me dit que ce n'est rien, il est hors de question que je ne les rembourse pas. Seulement même si je ne paye pas mon loyer et que j'ai travaillé de nombreuses fois, ce n'est assez pour le montant de mes frais. 

J'ai bien sûr mis au courant mes parents qui ont directement voulu prendre le premier avion pour venir me voir. J'ai réussi à les rassurer et à leur faire comprendre que ça allait mieux depuis hier. D'après les infirmiers, je devrais porter l'écharpe trois semaines et ne pas avoir d'activité physique pendant deux mois pour laisser à mon épaule le temps de s'adapter sans l'écharpe. Ouais, c'est la merde.

I love the way you love meWhere stories live. Discover now