Chapitre 35 (Partie 1) - Ethan

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(En média, Grenade de Bruno Mars)

Les gens disent que nous ne savons pas
ce que nous avons avant de l'avoir perdu.
Je dis que nous savons exactement
ce que nous avons,
mais qu'on ne s'attendait pas
à le perdre.

Je dis que nous savons exactementce que nous avons,mais qu'on ne s'attendait pasà le perdre

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J'ai passé mon dimanche à glander. Ma mère a longuement essayé de me faire parler, mais rien à faire. Je suis inconsolable. Il ne faut pas croire que c'est parce que je suis un garçon que je ne ressens rien et que je n'ai pas de cœur. Mia était une partie de moi, et je pensais que c'était également le cas pour elle. Jusqu'à présent, j'ai cru que rien ne pouvait nous séparer. Visiblement, ce type n'aura que des effets néfastes sur mon amitié avec elle.

Elle ne veut plus me parler. Les mots qu'elle a utilisés m'ont profondément blessé. Jamais je ne l'aurais cru capable de me balancer toutes ces méchancetés dans la figure. Non, ce n'était définitivement pas ma meilleure amie devant moi ce soir-là. J'imagine qu'elle aussi a dû être blessée par ma réponse. Elle était perdue, et je ne lui disais pas ce qu'elle voulait entendre. Mais j'avais tout à fait le droit de refuser. Sa demande n'était pas rationnelle. Qu'allait devenir notre amitié? A t-elle pensé à ça? Je ne crois pas. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'est vexée.

Comment pouvait-elle se permettre de me juger? Me cracher à la figure que j'avais déjà couché avec plein de meufs? Si elle savait que la seule raison pour laquelle je le fais c'est pour essayer de l'oublier. Est-ce que ça fonctionne? Seulement l'espace d'une heure ou deux. Ensuite, je regrette. Parce que je sais que ce que je fais n'est pas bien. J'oublie Mia, dans les bras d'une autre. Mais je n'ai pas d'autres solutions, alors c'est ce que je fais.

A présent, nous sommes lundi matin. Comme à mon habitude, je me prépare dans le plus grand des calmes. Tout le monde est encore couché. Baptiste commence enfin à faire quelques nuits, donc nous sommes plus reposés. Mes parents ne travaillent pas le lundi et Noé commence à dix heures. Le veinard, son emploi du temps semble tout droit sorti du futur tellement il est chouette. Hormis ses deux heures de physique-chimie le vendredi de seize à dix-huit heures, il n'est pas à plaindre. Et Dylan, comme d'habitude, ne va se lever qu'au dernier moment et partira sans déjeuner. Il a toujours fonctionné comme ça. A la pause, je le retrouve toujours à la cafétéria, en train de taper sur le distributeur automatique pour que le dernier paquet de Mars tombe sans qu'il ait à payer.

Cela fait maintenant quelques semaines que je n'ai pas à aller récupérer Mia chez elle. Alors que je le faisais depuis que j'avais le permis. Il a fallu que ce Mathis débarque pour que nos habitudes soient chamboulées. Autant au début, je n'étais pas enchanté qu'elle se mette en couple avec lui de peur qu'il se serve d'elle ou quoi que ce soit. A présent, si je le suis toujours, c'est parce qu'elle le fait carrément passer avant moi.

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