I love the way you love me

Chapitre 78 - Skye/Austin

(En média, Bird Set Free de Sia)

Je n'ai  qu'un instant.
Je t'envoie l'éternité dans une minute,
l'infini dans un mot,
tour mon cœur dans :
je t'aime.
Victor Hugo

Austin: Qu'est-ce qui t'arrive, mon cœur?

Je fonce dans ses bras, et me réfugie sur son torse réconfortant. Je viens de vivre une terrible dispute avec ma sœur et je n'ai pas perdu une seule seconde pour rejoindre mon amoureux. Euh... Austin, donc.

Austin: Bébé, dis-moi ce qui se passe...

Je pleure, c'est bon. Il passe une main dans mes cheveux pour me caresser mais ne parvient pas à me consoler. Je ne sais pas pourquoi je me mets dans cet état-là, en plus. Certes, ce que Summer vient de faire m'attriste et me touche, mais je crois que si je réagis comme ça, c'est parce que j'ai également peur d'autre chose. J'ai peur qu'elle soit au courant pour nous.

Pourquoi aurait-elle fait ça sinon? Plus d'un mois qu'on ne s'était pas adressées la parole, je ne comprends pas son geste. Il n'y a que cette solution. Elle sait tout et veut me le faire payer. Elle avait jeté son dévolu sur lui à la rentrée et je suis persuadée qu'elle comptait toujours se le faire. A chaque soirées que nous avions en commun, elle ne pouvait pas s'empêcher de le suivre et de lui faire des sourires langoureux qu'il ne semblait même pas remarquer. Elle veut me faire regretter notre relation. Mon dieu, j'espère que je me trompe...

Moi: C'est Summer...

Je le sens se tendre à l'entente de son prénom et il s'écarte de moi. Pendant quelques secondes, il tente de deviner à travers mon regard si c'est grave ou non, puis il soupire en me voyant faire non de la tête. Il comprend alors que c'est encore une de ses piques qui ne passe pas. Celle de trop. Celle-ci est beaucoup plus personnelle. C'était un souvenir. Quelque chose d'unique. Jamais plus je n'aurais cette chance de l'avoir à nouveau. 

Il me fait signe de le suivre jusqu'au canapé où je m'affale sur toute sa longueur. Il remonte mon mon buste d'une main et vient se caler de sorte à ce que sa cuisse me fasse office de coussin. Un peu trop dur à mon goût, mais bon, ses muscles sont irrésistibles. Ses doigts glissent dans mon cuir chevelu. Je me sens bien. Dans ses bras, je sais que je suis en sécurité. Personne ne peut me faire de mal ni m'attaquer, parce qu'Austin est là pour les repousser. 

Austin: Elle a déconné?

Moi: Plus que ça. 

Austin: Raconte-moi. 

Je ne réponds rien et me redresse pour fouiller plus facilement dans mon sac à main. Il va bien voir de quoi il s'agit quand il l'aura sous les yeux. Je sors la coque du sac et la tend à Austin pour qu'il voit l'étendu des dégâts. La revoir dans cet état me fait mal. Je devrais me dire que ce n'est rien, ce n'est qu'une coque, rien qu'un petit bout de plastique. Non, ce n'était pas seulement un fichu bout de plastique.