Chapitre 7

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Le réveil est difficile.
Je prépare mon sac, chaussettes, caleçon, chaussettes, caleçon, spray au poivre, on sait jamais si il me saute dessus, un t-shirt et un jean, pyjama, yes.

Arrivé au lycée, ils fument tous leurs clopes et je les rejoins. C'est drôle, la moitié d'entre nous a un sac de cours, et un sac d'affaire pour aller dormir chez son binôme.

Au basket, les deux dernières heures de cours, j'essaye de m'empêcher de l'observer, dans le vestiaire j'ai réussi, mais là, il sue, ses cheveux bleus collent à son front, sa pomme d' Adam qui bouge à chaque fois qu'il boit une gorgée d'eau, c'est trop pour moi, j'en baverais presque.
Je me prends le ballon dans la gueule et Andréa vient s'excuser, je suis sonné, mais je lui pardonne, grâce à elle je suis sorti de mon délire hypnotique.


Comme un con, j'espérais le voir retirer son t-shirt dans les vestiaires, mais vu qu'on rentrait chez lui, il se changerait là-bas.
On salut les autres et on commence à marcher.



Le silence est pesant. Je lui plais, j'en suis convaincu, et j'ai peur de pas réussir à cacher le fait que ce soit réciproque.


C'est là. Annonce t-il au bout d'une trentaine de mètres.


Déjà ?


Oui, en fait de base j'habite pas dans la région , et grâce à une bourse le lycée à pu me trouver une chambre à proximité.


Une chambre ?


Oui, tu verras, c'est plutôt bien pour une chambre.

On ne se regarde pas vraiment, il se contente de m'ouvrir la porte de l'immeuble, et de me laisser passer avant lui dans les escaliers.



Cette fois c'est 9 étages qu'on a monté.
Arrivés en haut j'aurais pu avaler les chutes du Niagara.
Il m'envoie une bouteille d'eau que j'attrape de justesse, puis je regarde l'appar.....La chambre.
Il y a un matelas au sol, un bureau, une gazinière, une salle de bain toilette.
J'ai pas de sac de couchage.
On va devoir dormir ensemble.



Bon, je vais prendre une douche, si tu veux utiliser mon pc pour commencer à bosser vas-y, me dit-il avant d'aller dans la salle de bain.



Bon....

Je pose ma veste sur une chaise, et observe un peu toutes les choses accrochées aux murs, un décapsuleur en forme de bite, discret. Des posters de groupe... Un calendrier. Un poster de la Manif Pour Tous avec écrit en noir et épais « PERSONNE » par dessus « tous », avec des fuck et des grosses bites dessinées de partout.....Super.
Il y a aussi quelques photos de lui et des gens de la classe, de ses amis sûrement, et de sa famille je crois. Je souris en détaillant les photos. Son sourire est présent partout, sa joie est contagieuse.

 Son sourire est présent	partout, sa joie est contagieuse

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