Chapitre 37

618 50 2
                                    

C'est le concert de fin d'année, tout le monde kiffe et est heureux, Andréa est en Skype avec Maya pour qu'elle puisse voir l' événement.
Y'a beaucoup de gens talentueux dans notre lycée, beaucoup de groupe, de duo et de gens solitaires aussi.

Moi je chante pas vraiment en général, mais je sais que je chante bien quand même.

La soirée est cool, on rigolent beaucoup, on est soulagé que ce soit la fin de l'année et que tout soit à peu prés rentré dans l'ordre.

L'éclat du sourire de Cédric me fait mal au yeux, et je prends quand même un peu sur moi pour pas venir l'embrasser, tout remettre à zéro, lui dire que je sais tout et qu'il a plus à avoir peur, qu'il doit le vivre cet amour.

22H15, je monte sur la scène sous la surprise de mes amis.
Et je chante « Jimmy », d'Eddy de Pretto.

Jimmy, Jimmy, jamais
Jimmy, Jimmy, jamais
Jimmy, Jimmy, jamais
Jimmy, Jimmy jamais je n'aurais pensé que l'on serait si proches
J'ai pas bien vu l'été la neige était précoce
J'ai pas mal remonté mes dimanches à la torche
Déchiffrant tes textos, qu'avaient bien trop d'accroche
Fini par être accro, je tente même le divorce
Ton manteau sur le dos, des gouttes de sang en poche
Dégoût devant cette porte, t'amènes une sorte de beau
Je n'loupe jamais le coche pour soigner mes bobos, bo bo bo
Jimmy, Jimmy, j'avais
Jimmy, Jimmy, j'avais
Jimmy, Jimmy, j'avais
Jimmy, Jimmy, j'avais, j'avais trop peu de force pour encore résister
Tu arrivais le torse gonflé comme un guerrier
Avec ton audace folle, ton p'tit sourire en biais
Tu viens comme pour m'sauver, surtout me délivrer
C'qui sent encore le chaud de ton intimité
J'étais tout excité par ce paquet épais
Pour quelques d'billets d'près, t'en as toujours assez
Tant pis si ça m'fait les traits, t'façon j'te rappellerai
Mais, mais, mais Jimmy, Jimmy, j'avoue
Jimmy, Jimmy, j'avoue
Jimmy, Jimmy, j'avoue
Jimmy, Jimmy, j'avoue, j'avoue que dans la nuit, je ne te loupe jamais
Ta vive moto inouïe fait vriller la soirée
Même aux heures de l'oubli t'arrive vite dans l'avalanche
Sur la pente de pluie, t'auras toujours patte blanche
Tu relances la musique, tu ressuscites mes danses
T'amènes tous mes délices sur un grand plateau d'argent
Tu traverses les périph' pour sauver mes urgences
Au rythme de tes périples, je suis ton allégeance
Jimmy, Jimmy, j'étais
Jimmy, Jimmy, j'étais
Jimmy, Jimmy, j'étais
Jimmy, Jimmy, j'étais, j'étais beaucoup trop deg, j'pensais qu't'allais traîner
J'm'imaginais tandem dépasser comme tempête
T'empeste toujours la fête dans ma cage d'escalier
Ton doux parfum Diesel, oh oui, j'le reconnaîtrais
Parmi toutes ces paillettes que tu laisses s'envoler
Que peut-être même tu perds avec d'autres condamnés
T'inquiète pas, j'te surveille, au combien j't'attendrais
T'es déjà dans mes veines, moi j'te veux dans mes plaies
Jimmy, Jimmy, j'arrête
Jimmy, Jimmy, j'arrête
Jimmy, Jimmy, j'arrête



Durant toute la chanson, je faisais en sorte de pas trop le regarder, mais au dernier refrain je me suis pas retenu, et au dernier « j'arrête », j'ai laissé tomber le micro, on m'a applaudi, je suis sorti de scène, puis je me suis cassé, sous les applaudissements de mes amis qui se transformaient en cris pour me retenir ; sous le regard de Cédric qui ne suivait plus.

Et puis y'avait la dernière larme qui coulait sur ma joue, une larme d'espoir d'un nouveau « nous ».

BleuTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang