Chapitre 54

649 41 0
                                    

Je suis sur le ventre, je fume une clope, et il est contre moi, la tête contre mon bras, sa bouche embrassant ma peau, et sa main posée dans mon dos qui caresse le bas de mes reins.

Il a les yeux fermés et le sourire béat.

.. Tu sais pourquoi j'avais voulu arrêté de te parler après notre premier baiser ?

Nan...

Ses doigt ondulent contre ma peau.

En rentrant chez moi je m'étais branlé en pensant à toi.

Il se met à rire à bout de force.

J'éteins la clope et pose le cendar sur le chevet.

En se calmant, il me dit.

Je t'aime.

Je souris.

Moi aussi.

Je viens l'embrasser et me placer au dessus de lui.

Il pose ses mains sur mes hanches, on s'embrasse.

On respire, doucement, s'endormant lovés l'un contre l'autre.


Jeudi matin, 7h07

Quand j'ouvre les yeux, la première chose que je vois c'est son sourire, puis une mèche bleu tombant sur sa joue, ensuite je sens dans mon dos les fines caresses de ses doigts. Une odeur de café parvient dans la chambre depuis la cuisine, d'où je crois entendre James et Frank préparer le petit déjeuner.

Il ouvre les yeux doucement, et voyant que je suis éveillé, vient m'embrasser. Je retrouve le goût de ses lèvres, que je savoure un instant.

La veille me paraît surréaliste, tout autant que l'année passée. Tout me paraît flou, comme presque oublié. Je cligne des yeux, et il rompt le baiser. Il se dresse sur ses coudes, et regarde par la fenêtre.

La seule chose que je retrouve, c'est la fascination que j'ai pour lui, comme la première fois que je l'ai vu. L'amour aussi, et maintenant la connaissance, de son passé, de son esprit, de ses sentiments, je sais qui il est, et je sais qui je suis.

Je crois que depuis le début j'en fais toute une histoire, que je pourrais résumé par un simple

Je t'aime, il dit en venant caler sa tête dans mon cou.

Je souris et passe ma main dans ses cheveux.



Frank et James sont partis il y a un quart d'heure, on a fini nos cafés il y a quelques minutes, et on est sur la canapé entrain de fumer nos clopes.

T'a dit quoi aux meufs quand tu les as rejoins après que tu sois parti ?

Que j'avais besoin de passer un peu de temps sans toi, elles ont pas posées de questions.

Je réfléchis un instant.

Tu penses que si on dit rien, elles remarqueront ?

Je pense que si on dit rien, on s'amusera un peu, dit-il en posant ses doigts sur les miens avant de se lever pour venir m'embrasser.


Quand on a rejoint les autres au lieu de rendez-vous, j'ai aperçu Maya et Andréa aller poser des questions à Ced, sûrement pour lui demander ce qui s'était vraiment passé avant hier, quand je suis parti.

Et le regard qu'on s'est lancé à ce moment là s'est transformé en accord commun, on a pas envie de leur dire pour l'instant. On a besoin de se retrouver un petit peu. De jouer, comme au tout début.

Et pendant que je fixe Cédric en pensant à tout ça, Jess m'adresse la parole.

Qu'est-ce-qu'il y a ?

Je sursaute et tourne la tête vers elle.

Son regard fait des allers-retours entre moi et Cédric.

Je la regarde en haussant un sourcil.

Rien, je phasais c'est tout.

Elle a l'air suspicieuse, mais elle sourit doucement.

Tu tapes des phases tout le temps toi c'est ouf.

Je lui souris et pose mon bras sur sa taille.

Après avoir visité un énième musée accompagné de toute la classe, on se balade dans un grand parc avant d'aller manger.

Cédric vient marcher a côté de moi, et on se regarde un instant en souriant, puis je baisse la tête et je peux plus m'empêcher d'étirer les lèvres en regardant le sol.

Et je le sens toujours sourire. Il garde la tête droite, et regarde même en l'air de temps en temps, fixant le bleu du ciel, soupirant presque de plaisir. Il est heureux, je le sais, je le sens. Sa peur à pris du recul, et elle se fait toute petite dans un coin de sa tête et de son cœur.

Et mon cœur se met à accélérer doucement quand je sens sa main s'emmêler à la mienne, puis son bras contre mon bras, pour enfin qu'il vienne le poser sur mes épaules.



On est assis sous le feuillage d'un arbre, tous ensemble, bouffant des sandwichs et des chips, écoutant un peu de musique et fumant quelques clopes.

J'suis assis entre Andréa et Maya.
Ced et moi on se jette un léger coup d'œil.

Il est adossé à un arbre, et m'invite à venir m'asseoir entre ses jambes.
Ce que je fais sans hésiter, sous le regard des autres.

Elles ont toute l'air de nous lancer des signaux.

"Vous êtes beaux, vous vous aimez toujours, mariez vous, aimez vous, embrassez vous, parlez vous."

Mais c'est déjà fait tout ça.

On fait comme si de rien était, comme si on était toujours dans ce jeu de séduction.
Un peu comme si les problèmes du passé, du passé de la veille, étaient toujours présents, alors qu'ils sont envolés.

L'après-midi, on se réunit dans une sorte de salle de classe pour que le prof nous explique tout le taffe qu'on aura à faire sur ce voyage, ainsi que pour nous rappeler l'horaire de départ demain.

Pendant la pose, tandis que tout le monde fume sa clope, je suis collé contre le mur des toilettes, il me tient par les hanches, mes mains se lient autour de son cou.
Nos langues dansent et nos lèvres se chevauchent.
Son bassin s'impatiente contre le mien, il me donne un coup, envieux, et je resserre mes jambes autour de lui.
Mes doigts tirent légèrement ses cheveux, puis le baiser ralenti, nos bouches se séparent, on colle nos fronts, et on cherche à reprendre notre respiration dans le brasier d'amour que nous nous créons.

J'essaye tant bien que mal de calmer mon rythme cardiaque, tandis que je fouine dans son cou, pour déposer un baiser contre sa peau, avant de respirer son odeur.

Il glisse ses mains dans mon jean, pour doucement venir caresser mes fesses.
On se serre.

On ne parle pas et on ferme les yeux. Je crois qu'on pourrait rester comme ça toute notre vie.

Au bout de deux bonnes minutes d'étreinte, je me vois obligé de rompre le silence. On doit retourner en cours, et je déteste ça.

On se sourit doucement, avant de s'embrasser encore une fois, et de rejoindre les autres pour se fumer une fin de clope vite fait, et de reprendre le cours.


Je m'assoit près de Aude, je pense que mes yeux pétillent d'envie, je pose les coudes sur la table, et pose mon menton dans mes mains.
J'essaye de pas trop l'observer, mais je fais que ça et je me mord la lèvre en passant ma main contre mon crâne.

Nos yeux se croisent un instant, et je souris à m'en fendre les joues, avant de me mordiller la lèvre, résistant à l'envie d'exploser de bonheur.

Je fais mon possible pour ne pas ouvrir la bouche, de peur que des papillons en sortent.

Je	fais mon possible pour ne pas ouvrir la bouche, de peur que des	papillons en sortent

Oops! Bu görüntü içerik kurallarımıza uymuyor. Yayımlamaya devam etmek için görüntüyü kaldırmayı ya da başka bir görüntü yüklemeyi deneyin.
BleuHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin