Chapitre 32

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On est tous autour du lit de Maya.
J'suis adossée à la fenêtre, Cédric est assis sur une chaise prés de l'entrée, et les filles sont assises sur des tabourets tout autour de Maya.

J'te dit même pas combien de verres Aude à bu, elle a battu son recours, et t'sais quoi Andréa danse presque aussi bien que toi maintenant ! Et on a fumé un ter quand on était toute les trois, Andréa est devenu verte, c'était super drôle, ah oui, on était que toute les trois parce que Cédric et Tim sont allés baiser, raconte Jess.

Ohlala un truc de malade ! S'exclame Aude.

Cédric et moi on se lance un regard saoulé.

Bon askip c'tait rien qu'une nuit, mon cul, hein, bref et du coup après avoir fumé on...

Je ne l'écoute plus, je regarde par la fenêtre.
Et je ressens encore ses baisers dans mon cou, ses morsures un peu partout.
Je frissonne.

Pendant une seconde je regrette.
Je me rappel que je comprends toujours pas.
Je me rappel que je fais carrément de la merde.

Je rabats mon regard sur Cédric, il sort une clope de son paquet, et lève les yeux vers moi.

On se retrouve devant l'hôpital, en train de tirer sur nos clopes.
Et c'est plutôt silencieux.

Tu vis comment.... L'état de Maya ? Je demande.

Il regarde dans le vide.

Hm... Ben c'est étrange à dire mais je m'y étais préparé, en fait je l'aime tellement que je me suis déjà imaginé la perdre, tu vois, et du coup, en fait je sais pas, j'arrive pas à y croire, parce que elle là, en fait je suis dans l'attente, c'est comme si elle était partie en voyage. Et parfois je commence à désespérer, à me dire que ça se trouve elle se réveillera dans 4ans, ou alors qu'elle se réveillera pas.

Je l'observe sans rien dire, il tire une taffe de sa clope.

Je pensais pas que t'avais un cœur.

Il ricane puis me fixe en souriant.

J'ai l'impression d'être ton petit-ennemi.

Je rigole à mon tour avant de tirer.

Effectivement.

Il y a un léger blanc.

Tu regrettes ? Demande t-il.

J'aimerais affronter son regard pour lui répondre, mais ses yeux me transpercent, il veut réellement savoir si je regrette, alors je détourne le regard.

.... Je sais pas. -je tire une autre taffe- Et toi ?


Il prend un peu de temps avant de répondre.

Si je regretterais, ce serait d'un point de vue moral, mais c'était bien trop bon, et trop beau pour regretter.

Il expire la fumée.

.... D'un point de vue « moral » ?

Il se tourne vers moi.

Tu m'as oublié ?

Je tressaille, puis je regarde au loin, avant de revenir plonger mes yeux dans les siens.
Ma non réponse sert clairement de réponse.

Tu voulais dire quoi tout à l'heure ?

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