Chapitre 42

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J'entrouvre difficilement les yeux et les referme aussitôt avoir vu la lumière.
Il fait chaud, la fenêtre est entrouverte.

L'air chatouille ma peau.
La main de Cédric est toujours au même endroit et je me serre un peu contre lui.
Je l'entends respirer doucement.
J'ouvre un œil et l'observe.
Quelques uns de ses cheveux créent de l'ombre sur son visage.

Je souris doucement, avant de venir passer ma main dans ses cheveux.

Hrm Hrm.
Je sursaute et me retourne subitement, jusqu'à en tomber du matelas.
Je me redresse et m'assieds, sous le regard des filles.
Je souris crispé puis attrape mon t-shirt près de Cédric et le remet.

... Bien dormi ? Demande Andréa.
Je me lève en souriant en coin, gêné et me serre un café.

Hm. Je bois doucement alors qu'elles se sourissent mutuellement.

Cédric bouge doucement et s'étire les yeux fermés.
Il semble chercher quelque chose de la main.

Il relève la tête, puis ouvre les yeux, et cherche quelque chose du regard.
Il regarde les filles avant de poser ses yeux sur moi.

Tim.

Quoi ? Je demande normalement.

Viens là.

Il tapote sur le matelas à côté de lui.
J'hausse les sourcils et manque de m'étouffer puis je repose ma tasse de café.

Nan lève toi, je réplique.

Il soupire et ronchonne puis se lève difficilement. Il avance vers moi à pas lourds, puis me prend par la taille, et me serre contre lui.

Ced tu fous quoi ?

Il commence une marche arrière vers le matelas, me maintenant toujours contre lui.

Ced lââââche moiiiii !

Je me débats en vain, rigolant.
Les filles sourient. Il se laisse tomber sur le matelas et j'atterris sur lui jambes écartées.

Quand j'te dis viens tu viens.., il murmure en me serrant contre lui.
Les filles ricanent puis reprennent leur discussion alors que je ferme doucement les yeux contre son torse. .

On a bien dormi 1 H de plus.

Il doit être 10 H et on est tout réveillé, assis sur le matelas, la chaise ou encore le pouf, et comme d'habitude on rigole comme des cons en écoutant de la musique.
Un moment je vais dans la salle de bain, et j'entends la sonnette.
Donc je vais ouvrir la porte, et je vois un livreur, avec un colis dans les mains

Cédric c'est pour toi ! Je cris.

Je l'entends se lever, et le vois arriver les sourcils froncés.
Je le regarde, je comprends pas.
Après avoir refermé la porte il fixe un peu le colis qu'il tient entre ses mains, puis va s'isoler dans la salle de bain.

Mais moi je voulais y aller dans la salle de bain.
Je voulais prendre une douche.

Je pousse doucement la porte de la salle de bain.

Le colis est ouvert et posé sur le lavabo.
Je peux y distinguer une sorte de foulard rouge, et un cadre photo.

Je relève mes yeux vers Cédric.
Il est en train de lire un papier qu'il tient dans ses mains.

Oh, un admirateur secret ? Je lance pour rigoler.

Il lève les yeux vers moi, et me jette un regard noir avant de me fermer la porte au nez.
Ses yeux était vitreux.
J'entrouvre un peu la bouche de surprise.

Cédric ! C'est bon je suis désolé !

Je rouvre la porte, il est dos à moi, et s'appuie, les paumes sur le lavabo, la tête baissée.

Je le détaille.

Ced ? Ça va ?...

Il relève un peu la tête, et la tourne légèrement dans ma direction.
Je remarque son menton trembler.

Tu peux sortir steuplait. Dit-il d'une voix faible et légèrement cassée que je ne lui connaissais pas.

J'attends quelques secondes avant de répondre en l'observant.

Nan..

Il rabat la tête droit devant lui, et je remarque qu'il porte sa main à sa joue comme pour essuyer des larmes, puis il se tire les cheveux en arrière en soufflant.
Je m'approche, et je pose ma main dans son dos, mais il se retourne et me fixe.
Son visage est fermé, ses yeux rougis.
Quelques gouttes d'eau perlent le long de sa peau.
On se regarde dans les yeux.

Son visage tremble un peu plus, il baisse la tête et sa bouche s'entrouvre.
Un torrent de larmes se déversent de ses yeux.
Il tente de respirer normalement sans y arriver.
D'une main il vient se tirer les cheveux et de l'autre, tenant la lettre et une chaîne en or que je n'avais remarqué, il vient essuyer ses larmes.
Une croix pend au bout de la chaîne. Je ne sais pas quoi faire.

Il s'adosse au lavabo en continuant de chialer et je me rapproche un peu, posant ma main sur sa taille.
Il fait "non" de la tête, comme si il voulait rester seul dans sa douleur, mais je pose ma main sur sa joue et le force à me regarder.
Et il tente de ne pas le faire, avant de finir par céder et ancrer ses yeux dans les miens.

Parle moi. Je dis.

Il redouble de pleure en balbutiant un "Je peux pas", et en se défaisant de ma prise sur sa joue. Mais j'avance m'a main jusqu'à son dos, et vient placer ma tête dans son cou, le serrant un peu plus contre moi.
Il tremble, et vient m'enrouler de ses bras, un contre ma taille et un derrière ma nuque. Je sens la froideur de sa chaîne en or contre ma peau.
Il tente de se calmer, et je passe ma deuxième main dans son dos, je respire son odeur, le serre fort.

On reste comme ça plusieurs minutes.

... Dis-toi qu'on a le même collier maintenant, je dis doucement en glissant ma main entre nous, pour venir sortir la chaîne- offerte par mes parents il y a bien longtemps - de sous mon t-shirt, exactement la même que lui.
Il lâche un petit rire, nerveux sans-doute, avant de souffler doucement et de poser son front sur mon épaule.

Je caresse le haut de sa tête doucement.
La porte s'entrouvre et Maya apparaît.

Tout va bien ? Elle demande doucement.

Cédric relâche notre étreinte et je recule soudainement.

Je jette un coup d'œil à Maya puis je décide de quitter la salle de bain.

Je	jette un coup d'œil à Maya puis je décide de quitter la salle de	bain

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