Chapitre 12

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Depuis hier soir, je suis dans mon	lit, à fixer le poster

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Depuis hier soir, je suis dans mon lit, à fixer le poster.
Mes pensées tombent sur le souvenir de ses coups de reins, je frémis.

Ma mère ouvre la porte et me rappel que demain on ira fêter les 52ans de mon oncle. Je lui sourit et elle referme la porte.

Je soupire.
Ce sera en même temps une réunion du collectif de la manif, et c'est vraiment la dernière chose dont j'avais besoin.


Le lendemain, je suis donc attablé dans un restaurant 5 étoiles, avec toute ma famille, et une grosse partie de l'organisation de la manif pour tous.

Les gens dansent, boivent.
Je les regarde.
Mon oncle fait un discours, annonçant les prochaines démarches de l'organisation.
Je suis en costard.
Je bois un Blue Lagoon, et regarde tout autour de moi, j'observe les gens, les enfants.
Je vois bleu.

Est-ce-qu'il y a une raison, pour que nous ne comprenions pas l'amour ? Est-ce-que j'ai déjà eu une seule raison valable de détester la communauté lgbt ?
J'observe mon oncle parler.
Toute sa détermination, se transforme pour moi en faiblesse.
Il y a des affiches, un peu partout dans le restaurant, barrant des silhouettes du même sexe en train de s'embrasser.
Je commence à trouver ça barbare.
Je repense au corps de Cédric, contre le mien. Je frissonne.
À par la peur que mes parents l'apprennent, la peur de tomber amoureux de lui, et qu'il s'en foutent, que je ne sois qu'un jouet, est-ce-qu'il y a une raison que je résiste plus longtemps à retrouver l'effluve de sentiments qu'il me provoque, à faire éclore le bouquet qui bourgeonne dans mon bas ventre ?

Je regarde autour de moi. Personne ne fait attention quand je me lève, et que je m'éclipse discrètement.
Le restaurant est à Nation.
Je regarde à droite, à gauche, en défaisant le nœud de ma cravate, puis je cours jusqu'au métro.

Je suis debout, je me regarde dans la vitre.
Je ne pense pas.

« Place de Clichy »
Je me souris.

.....

« Place de Clichy »

Je descends du métro, et en sortant de la station, je me met à courir, vite , si vite que je bouscule des gens.

Eh ! Fait gaffe nan?! Tim ?

Je me retourne sans m'arrêter de courir, c'est Jess et Aude, je leur sourit puis continue ma course.

Je compose le code, et monte les marches 3 par trois.
Arrivé en haut je sais que je n'ai pas besoin de toquer, la porte n'est jamais fermée.
En deux pas, je suis dans la chambre, il y a de la musique et de la fumée dans la pièce.
Andréa est assise sur les genoux de Maya, et joue avec ses tresses.

Il est assis sur un énorme fauteuil.
Sans me poser aucune questions sur la présence de ce mobilier, je me dirige vers lui, sous leur regard surpris.
Il hausse un sourcil, sa bière à la main.
Je l'enjambe et m'assieds sur lui, puis l'embrasse intensément sous les bruits de stupeurs des filles.

Il pose sa bière au sol et répond à mon baiser en me serrant contre lui.
Je sens l'excitation présente, alors que nos bassins se repoussent doucement.
Quand on se sépare pour reprendre notre respiration, il me regarde, et sourit en coin.
Je crois qu'on se ferait un plaisir de continuer, mais en me rappelant qu'on est pas seul, je me tourne vers Andréa et Maya, qui ont clairement la mâchoire au sol.

Elles me fixent, demandant une explication, mais je ne réponds qu'en souriant, et je m'assieds par terre, entre les jambes de Cédric, qui pose sa main dans mes cheveux, me caressant la tête.

Maya hausse les épaules en rigolant puis continue sa discussion avec lui que j'ai sans doute interrompu.

Andréa et moi nous fixons.
Elle m'interroge du regard. Les doigts de Cédric viennent effleurer mon cou, je frissonne, ferme les yeux, et quand je les rouvre, Andréa me sourit, elle a l'air si heureuse.

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J'étais là, entouré de tout ce que j'ai toujours été, et j'ai compris que ça ne rimait à rien, rien du tout 'fin je, nan, je suis pas comme ça, c'est plus moi. Cédric, je, ce qu'il s'est passé, mais c'était juste ouf, j'ai adoré, j'ai juste aimé ça et je sais pas si c'est parce que je t'aime ou... j'en sais rien, mais je sais que je peux, que j'ai le droit, que c'est normal et que c'était beau, que t'es beau.

Il me regarde parler, je suis assis sur lui, il m'écoute en souriant, et est plongé dans tout ce que je lui livre. Je sais pas pourquoi je lui livre tout ça, mais j'en ai envie. Les autres sont parties, on s'est embrassé pendant au moins 20mn, et là, j'aurais pu continuer mon monologue des heures durant, mais il a posé ses lèvres sur les miennes.


À force d'onduler le bassin contre lui je me suis raidi.
Il a sourit.
Désormais je suis allongé sur le matelas, une de mes mains serre le drap, l'autre caresse ses cheveux.
Il m'entoure de sa bouche, aspirant ma verge, sa main faisant des allées et retours sous ses lèvres.

Je gémis.
Il se rapproche, et vient m'embrasser, continuant de me masturber.
Je me perds dans ses yeux.

Je crois que mon téléphone vibre depuis une heure, recevant les textos et appels manqués de ma famille, mais ce n'est pas grave , tout ce dont j'ai besoin est avec moi : mon cœur, et lui.

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