Chapitre 41

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Mayase tait.
Je ne bouge pas d'un poil.
Et cette fois c'estCédric qui soupire.
Il avance un peu ses doigts.
Puis lesglissent doucement sous mon t-shirt.
Je ne dis rien, je laissefaire.
Sa main vient se placer dans mon dos, et au fil desminutes ses doigts se mettent à revenir un peu sur ma peau.
Jefrissonne.
J'ai toujours la main posée sur son bras, comme pouréviter une certaine proximité, mais moi aussi je me met à lecaresser, lentement, du bout des doigts.
Il passe son bras sousmon cou et me resserre un peu contre lui.

Pendant quelques minutesjetente de réguler les battements de mon cœur tandis qu'il a la têteposée contre la mienne, que nos fronts et nos nez se touchent, qu'il respiremon odeur.
Ma main dévie sur sa côte que je griffe un peu.
Ilrelève mon t-shirt avant de passer sa main sur mon torse.
Onretient notre respiration, je sens son envie.

Il dépose unbaiser dans mon cou, et ma main se resserre sur sa peau. Un frissonme parcourt de la tête aux pieds, alors qu'il continue, qu'ilembrasse ma peau, la lèche et la suce doucement.

Nosbassins se rencontrent, se collent, se repoussent lentement, discrètement, onne bouge pas vraiment. Son nez revient se coller au mien. On s'écouterespirer un instant, en continuant de se parcourir des mains. Lasienne vient se glisser sous mon caleçon, caressant la peau de mafesse.

Je souris, et bouge mon nez contre le sien. Et je merends pas compte à quel point c'est fou et intense. On est comme enosmose.

Mon corps tout entier ressent bien plus de trucs quela dernière nuit qu'on a passé ensemble.

Alors qu'il faitnuit noir, qu'il est près de 3h du matin, qu'on entends lesrespirations calmes des filles qui s'endorment, on est là, à sedésirer plus que tout, à se contenter de ce qu'on peut avoir pourl'instant.

Ma main caresse doucement sa joue, puis je viensembrasser sa mâchoire.
Je suis un peu moins saoul que tout àl'heure, et d'un coup je me rappel qu'on se faisait la gueule.
Jecherche dans mes souvenirs embaumés, et quand je le revois embrasserce mec, je me rends compte qu'il le faisait pas de tout, il l'a justepris dans ses bras, et lui a chuchoter un truc à l'oreille puis luia embrasser la joue. Et comme je suis le dernier des cons, le dernierdes amoureux déchu, j'ai encore cru qu'il me faisait du mal, je mesuis senti attaqué, et moi j'ai véritablement embrassé mon pote,sous ses yeux.

Et vu comment il agit avec moi, vu que je saisqu'il intériorise tout, il a dû péter un câble intérieurement.
Du moins si il n'est toujours pas passé à autre chose, si Mayaa raison, s'il m'aime.

Il me sort de mes pensées. Il pose samain sur mon torse de façon à me repousser, et s'étale sur le dos.
Je suis surpris, je comprends pas, mais là j'entends sarespiration.
Il reprend son souffle. Il est bien plus atteint quemoi.

Je souris comme un con et vient caresser son torse dubout des doigts.
Et je le sens sourire aussi, mais il essaie dese contrôler, parce qu'on est pas seul, parce qu'on joue, ou pas, jesais plus, je sais pas.

En fait c'est comme si il attendaitque tout soit réglé, mais rien ne l'est et rien ne recommenceratant qu'on aura pas parlé, tant qu'il se sera pas rendu compte dumal qu'il se fait et qu'il fait aux autre, alors que c'est ce qu'ilveut éviter.

Ses lèvres s'étirent quand mes doigtsdérivent le long de sa musculature, mais il vient stopper ma main.Je ricane en le narguant du regard.
Il est trop excité, et uneseule caresse pourrait le faire craquer.

Il me regardequelques secondes en souriant bêtement puis détourne les yeux enposant sa main sur son front.
Je viens poser ma tête en haut deson torse, avant de m'allonger à moitié sur lui.
Quand il estun peu calmé, il m'entoure le cou de son bras gauche, avant de venirposer sa main droite sur ma fesse, comme tout à l'heure au dessousde mon caleçon.
Je souris contre sa peau, et puis je crois qu'ons'endort ainsi, dans la chaleur et l'envie de l'autre. 

BleuWhere stories live. Discover now