Prologue

2.2K 100 49
                                    

Le jeune homme ouvre la porte de chez lui. Il balance son sac à l'entrée. Il est épuisé. Sa journée a été longue. Comme d'habitude. Il se dirige vers la cuisine, ouvre son frigo, prends une bière et s'affale sur son canapé sans prendre le temps de se déshabiller. Il soupire de fatigue. Durant la journée, il a dû écouter les profs qui parlaient dans le vide, supporter le bavardage de ses camarades de classes sans parler du brouhaha que faisait les élèves des classes aux alentours et du chahut des premières années.
On peut dire que son cerveau en a subit. Comme tous les jours d'ailleurs.

Soudain, il se rappelle qu'il doit partager cette journée avec les personnes qui sont censées compter le plus au monde. Alors, il monte les escaliers, emprunte un long couloir, et s'avance vers une porte. Une pièce de la maison qui est restée inutilisée. Il toque sur la porte avant de l'ouvrir et se dirige vers les deux parents.

Ou du moins, les deux cadavres.

Il s'assoit avec sa bouteille de bière face aux deux corps, enfermés dans une cage pour animal pas très haute mais assez large. Sur les cadavres, il ne reste qu'un peu de peau et les vêtements qu'ils portaient avant qu'ils ne voient leur vie s'envoler comme un papillon. L'un portait un costume et l'autre une belle robe rouge. Ces beaux vêtements était en train de s'user sur eux. Le jeune homme affiche un sourire qui avait l'air bienveillant alors qu'il ne l'était pas.

- Bonsoir Papa, bonsoir Maman, dit-il d'une façon nonchalante. J'espère que vous avez passé une bonne journée.

Il marque une pause pour boire une gorgée de sa bière. Le silence régnait durant ce cours instant. Le silence était inquiétant.

- Moi ça été, continue t-il, j'ai dormi sur ma table pendant deux heures, puis j'ai dessiné sur mon cahier à la troisième heure, ensuite j'ai mangé à la cafétéria avec Yoongi et après j'ai essayé de dormir mais il y avait trop de bruits et puis je me suis mis à penser à vous. Parce que j'avais hâte de vous revoir.

Il dit ses dernières paroles d'une manière tellement sombre qu'on aurait eu la chair de poule. Puis, il s'approche de la cage et s'accroupit au niveau de leur tête qui dépassait légèrement de la celle-ci.

- Alors, ça fait quoi de se sentir seul maintenant, hein Papa ? Maman ?

Encore un silence insupportable règne dans cette lugubre où la moisissure commençait à apparaître sur les murs.

- Ça fait mal hein ? Et ben c'est exactement la même chose que j'ai dû supporter nuit et jour à cause de vous. Bande d'enfoirés que vous êtes ! hurle t-il en frappant sur la cage.

Le bruit qu'il venait de faire raisonnait dans la pièce. C'était intimidant. Et il adorait ça.

Finalement, il décide de quitter la pièce avec sa bouteille d'alcool.

- Je vais faire le repas. Ce sera des nouilles instantanées. J'en ai vu dans le placard hier. A moins que je commande quelque chose avec ton argent Papa...dit-il en faisant mine de réfléchir. C'est ça, je vais commander. Et je vais vous en apporter. A mais oui c'est vrai !

Il se tourne vers les deux cadavres avec un sourire inquiétant.

- Vous pouvez pas manger.

Puis, il ferme la porte lentement. Très lentement. Une fois à l'extérieur de la pièce, il se retrouve dos à la porte en fixant le sol avec ce même sourire. Il commence à ricaner avant de rire à gorge déployée. Son rire raisonne dans toute la maison. Un rire qui pourrait paraître innocent mais qui est en réalité,

Un rire de psychopathe.

PsychoWhere stories live. Discover now