Psycho

38

Vers 19h, Taeyhung frappe chez Yoongi. Quelques secondes plus tard, Hoseok lui ouvre la porte mais son visage se décompose petit à petit en le regardant de haut en bas.

- Pourquoi tu es recouvert de sang ? demande t-il d'une voix tremblante.

- Appelle Yoongi je vais tout vous expliquer, lui répond-il.

Le rouge se pousse pour le laisser passer. Le bleuté va dans la salle de bain pour pouvoir se laver la main. Une fois fait, il va dans le salon en attendant que son deuxième amoureux les rejoint. Il finit par les rejoindre au bout d'un moment.

- Toi aussi, tu t'y est mis ? lui demande le mentholé en restant indifférent face à son état.

- Comment ça ? demande Hoseok.

Taeyhung prend une grande inspiration avant de lâcher d'une traite.

- J'ai tué mon père.

- Tu as quoi ?!? fait Hoseok, ahuri.

- Il m'a frappé et je.... voulais me défendre en quelque sorte...

- Tu te rends compte qu'il y a une différence entre tuer et se défendre ?

- Oui mais bon c'est déjà fait d'accord ? Ma mère ne s'en rendra pas compte parce qu'ils ne se parlent plus à la base.

- Pourquoi il t'a frapper ? lui demande Yoongi.

- Et bien....

Honnêtement, il aurait voulu changer de sujet mais il n'y avait rien qui lui passait par la tête.

- Il avait déjà l'habitude de me frapper.... Pour tout et n'importe quoi.... Mais bon, c'est réglé maintenant....

Hoseok se rapproche de lui et le prend dans ses bras. Taeyhung répond à son étreinte dans l'incompréhension.

- Hobi.... Qu'est-ce qu'il y a ? lui demande le bleuté.

- Je suis content, lui murmure t-il dans l'oreille.

- Hein ?

- Je ne sais pas... Je suis juste content que tu es fait ça... Pourtant, je ne devrais pas mais... C'est plus fort que moi...

- Je vais profiter du fait qu'on est tous ici pour vous avouer quelque chose aussi, annonce le mentholé à l'adresse des deux autres. Hobi, j'ai tué tes parents le jour où ils t'ont foutu dehors.... Ça m'a mis en colère quand je t'ai vu pleurer devant ma porte à cause d'eux.

Hoseok a un regard vide avant de baisser la tête et de pouffer légèrement avant de rire à gorge déployée. D'un rire qui pourrait effrayer plus d'un. Taeyhung le regarde avec interrogation tandis que Yoongi reste indifférent.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit hein Yoon ? lui demande le rouge. Tu avais peur que j'appelle la police ?

- Hobi... Tu es sûr que tu vas bien ? lui demande Taeyhung avec hésitation.

En effet, celui-ci a un large sourire étiré sur son visage. Et son regard est embrouillé comme une télévision qui tombe en panne.

- Moi ? Bien sûr que je vais bien ! Pourquoi ça n'irait pas ? Je suis tombé amoureux de deux personnes aussi magnifiques que vous deux ! Je suis très heureux !

- C'est bien ce que je pensais, dit Yoongi.

- Quoi ? lui demande le bleuté.

Soudain, Hoseok prend le visage de Yoongi en coupe et le regarde droit dans les yeux. Un inconnu aurait été effrayé par rapport aux regard brumeux de Hoseok. Mais pas Yoongi.

- Qui es-tu Min Yoongi ? lui chuchote t-il à peine. Regarde ce que tu nous fait devenir.

Yoongi reste un instant sans répondre avant qu'un léger sourire ne s'étire sur ses lèvres et qu'il enlève délicatement les mains de Hoseok et de le prendre dans ses bras et de rapprocher Tae pour qu'il puisse l'enlacer aussi. Yoongi ressent une chaleur encore plus apaisante que celle que Hoseok a l'habitude de dégager. La seule différence, c'est que les rayons sont rouges sang au lieu d'être aussi brillants que le soleil. Il ne peut que se sentir bien. Il pourra peut-être faire son deuil encore mieux grâce à la présence de ses deux amoureux.

- Je vous le dirai quand ce sera le bon moment, leur dit-il dans un murmure, promis.

                                ***

Jimin a décidé de passer la journée chez Jungkook. Ils sont l'un dans les bras l'un de l'autre sur le lit se préoccupant à peine du film que Jungkook avait jouer sur son ordinateur.

- Kookie ? lui demande le blond après lui avoir fait un bisou sur la bouche.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je t'ai dit que ma mère est venue chez moi il y a quelques mois ?

- Ta mère ? répète le noiraud.

- Hmm. Elle réclamait de l'argent à mon oncle et ma tante. Elle passe le sien dans la drogue et dans un tas de merde. Et quand elle en a plus, elle vient chez nous. Sauf que quand elle passait, je n'étais pas là la plupart du temps et ils préfèrent ne pas me dire qu'elle est passée parce que c'est à cause d'elle si je vis avec eux maintenant. Sauf que ce jour-là, je rentrais du lycée et je l'ai vu.

- Elle ne t'a pas fait de mal j'espère ? demande Jungkook d'une voix calme pour ne pas l'effrayer.

- Et bien... Elle m'a giflé quand elle m'a vu, répond-il en jouant avec l'ourlet du t-shirt de son amoureux.

- Putain Jimin, pourquoi tu ne m'a rien dit ?

- Parce que... Je lui ai fait peur et...

- Comment ça tu lui a fait peur ? demande le noiraud soudain interressé.

- Et bien... Je ne sais plus trop ce que je lui ai dit mais je me rappelle encore de la manière dont je lui ai parlé.... J'ai l'impression que c'était comme si qu'il y avait une autre personne qui avait pris possession de mon corps mais que j'étais encore conscient de ce que je faisais. En tout cas, elle ne reviendra plus et c'est ce qui comp....

Avant qu'il n'est pus finir sa phrase, Jungkook prend sa bouche en otage et la dévore presque. Jimin a un peu de mal à suivre le mouvement de ses lèvres. Le fait d'imaginer son petit protégé menacé sa propre mère sans lui faire du mal l'a rendu toute chose. Il se dit que c'est dommage qu'il n'a pas accompagné Jimin ce jour-là pour voir ça. Il se sépare sentant que Jimin est à bout de souffle.

- Qu'est-ce qui te prend ? J'ai failli m'étouffer ! le reproche le blond.

- Je voulais juste te féliciter, lui répond le noiraud. Je suis fier de toi.

- Il y a d'autres façon de féliciter quelqu'un, lui rétorque t-il.

- Ah oui ? Comme quoi ? lui demande le noiraud en lui caressant la joue.

- Comme..... En fait, laisse tomber, lui dit-il en voulant se lever.

Mais Jungkook l'attrape par les hanches pour le faire s'allonger sur le lit et se met à califourchon sur lui. Jimin se met à rougir de plus belle face à la tournure de la situation.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demande le noiraud en se rapprochant de son visage.

- Je... Qu'est-ce que tu as toi ?

- Tu voulais que je te félicite non ? lui demande t-il en lui léchant les lèvres.

- Moui, répond-il avec difficulté à cause de la soudaine montée de chaleur.

Leur vêtements se retrouve très rapidement à terre et les gémissements commencent à se faire entendre dans toute la maison.