Peter Pan - Larry Stylinson

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Je me réveille en sursaut, c'est un bruit sourd qui m'a extirpé de mon sommeil. Mes paupières sont lourdes mais je commence à imaginer des scénarios étranges a cause du bruit. Je jette un bref regard à mon réveil, il est à peine 23h40. J'ai dû dormir à peine 40min. Un deuxième bruit résonne au fond de la chambre et la peur me serre le ventre. Je me lève difficilement et aperçois tout de suite une silhouette fine, assise au sol. Mes yeux deviennent ronds comme des billes quand je réalise.

« -Oh Louis Tomlinson ! »

Je suis abasourdi. Il est bien là, assit au sol en frottant du savon sur ses chaussures marron. Je croyais avoir halluciné quand j'ai retrouvé son ombre mais apparemment non. J'ai toujours rêvé de pouvoir le rencontrer depuis que je suis gosse. Il a rythmé ma vie avec toutes ses histoires, toutes ses légendes et le voilà devant moi. J'étais sûr qu'il était réel. Il est tellement adorable avec ses cheveux qui retombe sur son visage. D'ailleurs sa réaction ne tarde pas et il se redresse d'un bond en entendant ma voix juste derrière lui.

« -Oh Louis, J'étais sûr que tu viendrais ! Dis-je en me dirigeant vers lui. J'ai gardé ton ombre en attendant. Oh mais j'espère qu'elle n'est pas froissé. »

Il se recule, un air apeuré au visage. Ses pupilles bleus sont vraiment magnifiques en vrai. Il m'observe mais ça ne me gêne pas, j'apprécie plutôt. Je parle et il m'écoute en continuant discrètement de frotter le savon -qui m'appartient au passage- sur la semelle de sa chaussure gauche.

« -Tu sais, tu es exactement comme je t'avais imaginé. Oh un peu plus petit peut-être mais... Oh tu ne pourras pas la recoller avec du savon voyons. Je lui prends le savon blanc des mains et pars allumer la lumière murale. Il faut la recoudre, c'est le meilleur moyen d'y arriver. Cela dit c'est drôle mais je n'y avais jamais pensé auparavant. Uh à recoudre une ombre je veux dire. Evidemment dès que je l'ai vu j'ai su que c'était ton ombre. Et je me suis dit aussitôt, je me suis dit, je vais en prendre soin pour lui jusqu'à ce qu'il revienne. Oh je suis sûr qu'il va venir. J'ouvre le tiroir de ma commode pour en sortir du fil et une aiguille pour recoudre son ombre. Et te voilà, en chair et en os Louis. Mais c'est normal je ne connais personne qui ai perdu son ombre sans la regretter tôt ou tard. Euu tu n'es pas de cet avis ? Je m'approche de lui et il se recule à nouveau. Mais ce que je n'arrive toujours pas à comprendre, c'est comment Nana a pu s'en emparer, elle n'est pourtant pas... Il arrive près de mon lit et ce met à flotter juste au-dessus pour s'arrêter là. Oh assied toi ce sera pas long. Et il s'assoit alors en tailleur sur mon lit. Elle n'est pas méchante pour un sous. Il se gratte la tête en m'observant. C'est une merveilleuse bonne d'enfant, dis-je en glissant le fil dans l'aiguille. Quoi qu'en pense mon père.
- Les garçons sont trop bavards, dit-il enfin.
- Oh oui, les garçons sont trop bav... Oh, soufflais-je en me rendant qu'en effet je parle depuis un moment.
- Alors qu'est-ce que tu attends gamin, dit-il en me tendant son ombre pour que je puisse continuer de la lui coudre. »

Je saisis son ombre et commence à la coudre sous la semelle de ses chaussures alors qu'il patiente avec sa flute de pan.

« -Je m'appelle Harry. Harry, Edward Styles, tentais-je pour me présenter.
-Harry ça suffit, répond Louis en agitant une main au-dessus de son épaule.
-Oh.. Mais, comment est-ce que Nana t'as volé ton ombre Louis?
-En sautant sur moi, l'autre nuit à la fenêtre.
-Mais qu'est-ce que tu faisais à la fenêtre ? je lui demande étonné.
-J'ai voulu écouter les histoires, avoue Louis.
-Les histoires ? Mais tu en es le héros.
-Bien sûr c'est pour ça que je les aime, ricane-t-il. Je les raconte aux garçons perdus.
-Les garçons perdus ? Oh oui, je me rappelle ce sont tes compagnons, affirmais-je en terminant la couture sous sa chaussure. »

Il acquise en souriant puis s'envole pour admirer son ombre face au mur.

« - Je suis heureux que tu sois revenus ce soir, j'aurais pu ne jamais te rencontrer.
- Pourquoi ?
- Parce-que je dois commencer à grandir demain... avouais-je malgré moi.
- A grandir ? S'étonne Louis très surpris.
- C'est ma dernière nuit dans la chambre d'enfant, j'ajoute sans le regarder.
- Mais ça veut dire qu'il n'y aura plus d'histoire ? demande-t-il soudainement en semblant réfléchir. »

Je secoue la tête de gauche à droite et ça me fend le cœur. J'ai passé ma vie dans cette chambre, de ma naissance à maintenant. Mais demain ça ne sera plus la mienne, je devrais la quitter pour la dernière fois. Je suis triste et déjà nostalgique. D'autant plus que Louis est le symbole même de l'enfance. Il représente quasiment tous mes souvenirs en lui seul. Mais je dois grandir, peut-être que Louis est là pour ça, pour que je puisse dire adieu à mon enfance car c'est ma dernière nuit avant de grandir ?

« -Non ! Non, je ne veux pas ! Il saisit mon poignet d'un coup et me tire vers la fenêtre. Suit moi !
-Mais. Mais. Mais. Où est-ce qu'on va ? je commence à paniquer un peu.
-Au pays imaginaire, affirme Louis.
-Au pays imaginaire ? Répétais-je en rêvant.
-Le pays où on ne grandit jamais.
-Oh Louis, ça serait vraiment merveilleux. Oh mais attend, maman ne sera peut-être pas d'accord. C'est vrai, je dois sans doute demander l'autorisation pour partir comme ça en pleine nuit ?
-Maman ? C'est quoi une maman ? demande Louis, debout sur la fenêtre en se grattant la tête.
-Je vais t'expliquer. Une maman c'est quelqu'un qui, qui nous aime et qui s'occupe de nous et qui nous raconte des histoires, j'explique pendant qu'il a l'air très à l'écoute.
-Bien ! Tu vas devenir notre maman, viens. Cri Louis avec enthousiasme en attrapant ma main.
-Non attend une minute, dis-je en lâchant sa main à contre cœur. Voyons voir je dois faire mes bagages et laisser un mot pour dire quand je vais revenir. Je ne peux pas rester trop longtemps et puis il faut que... Oh le pays imaginaire. Dis-je en rêvant. Oh je.. Je suis tellement content que j'ai très envie de t'embrasser.
-Mais... en quoi, ça consiste ? me demande-t-il un peu gêné.
-Oh et bien je vais te faire voir. »

Et je m'approche de lui pour tenter de coller mes lèvres contre les siennes. J'en ai tant rêvé et je suis tout excité de pouvoir enfin gouter à ses lèvres. Mon cœur bat fort mais je sens quelque chose tirer mes cheveux bouclés vers l'arrière et m'empêche de pouvoir embrasser Louis. Qui ose me faire ça ? C'est Louis Tomlinson en face de moi et au meilleur moment tout devient noir autour de moi. Je me sens soudainement engourdie, comme-ci je n'avais plus bougé depuis un moment. C'est une sensation étrange. Pourquoi Louis ne m'aide pas ? C'est peut-être lui qui ne veux pas m'embrasser ? Et puis pourquoi tout est sombre autour de nous ? J'ai l'impression que l'air commence à me manquer...

« -Louis ? Peter ? »

J'ouvre soudainement les yeux, il fait sombre mais j'y vois. Je suis dans ma chambre et je réalise que ce n'était qu'un rêve. Putain ! Je reprends mes esprits doucement. Wow ! J'ai rêvé que Louis était Peter Pan, mais j'ai un sérieux problème moi. Faut vraiment qu'on arrête de regarder des Disney en ce moment. Je passe une main dans mes cheveux puis je réalise que c'est vraiment ma dernière nuit dans cette chambre. Demain, avec Louis on emménage dans notre premier appartement. C'est vraiment étrange. Je respire un grand coup et me retourne dans mon grand lit. Il est là, à ma gauche. Il dort comme un bébé, les cheveux en bataille, la bouche légèrement entrouverte. Il est vraiment adorable. Je souris inconsciemment et me serre un peu plus à lui, contre son torse nu pour respirer son odeur. Il est tout chaud. Je dépose un baiser sur sa clavicule droite et je sens ses bras me serrer contre lui. Mon Peter Pan chéri.

One Shot Larry Stylinson ⚓️ Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum